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ELECTIONS CONSULAIRES - Jean Rossi, tête de liste UMP

Écrit par Lepetitjournal.com Varsovie
Publié le 22 mai 2014, mis à jour le 21 mai 2014

 LePetitJournal.com/Varsovie vous propose le dernier volet des interviews menées auprès des 3 candidats têtes de listes aux élections des conseillers consulaires. Aujourd'hui, Jean Rossi pour l'UMP.

Parlez-nous de vous, de votre parcours personnel et de ce qui vous a conduit en Pologne.

Je suis en Pologne depuis 1993, je suis marié à une Polonaise, j'ai 3 enfants. J'ai toujours voulu travailler à l'international et après un passage à Prague, le cabinet d'avocats dans lequel je travaillais m'a proposé de venir travailler en Pologne où j'ai eu la chance de pouvoir vivre le développement de ce pays et  y aider les investisseurs. Puis je suis resté car le pays était tellement dynamique et changeant que les années ont filé très vite et que j'ai réalisé que je me sentais bien en Pologne. 

Quelle est votre expérience de la vie associative et/ou communautaire en Pologne? 

Je me suis toujours beaucoup impliqué dans la vie associative, et ce depuis mon arrivée. D'abord vice-président de la Chambre de commerce pendant 10 ans, j'ai ensuite créé  l'UFE (Union des Français à l'étranger) à Varsovie  puis je suis devenu président de la Section Pologne des CCE (conseillers du commerce extérieur). Je participe également à des événements sportifs ; je fais moi-même de la course à pied et du football. Autant d'activités que j'aime notamment partager avec un groupe de Français, le week-end à Powsin, où nous nous retrouvons.

Cela fait partie de ma conception de la vie d'un Français à l'étranger : aider mes compatriotes dans leur intégration, leur quotidien, en les faisant bénéficier de mon expérience ici en Pologne, et travailler aussi sur l'image de la France à l'étranger. J'ai notamment participé à l'organisation par la Chambre de commerce de la 1ère journée française à Varsovie en 99 et à la mise en place, en 2009, d'une  présence française à Krynica qui est  un grand événement économique en Europe centrale. 

Qu'est-ce qui vous a conduit à vouloir assumer la fonction de conseiller consulaire ? Et que représente cette fonction à vos yeux ? 

Je consacre beaucoup de temps à aider les autres, à intervenir pour pouvoir faciliter les démarches administratives des gens, leurs relations avec l'ambassade, je participe aussi à la commission des bourses en tant que responsable de l'UFE à Varsovie? Je suis donc déjà beaucoup sollicité aujourd'hui et j'ai donc trouvé naturel de poursuivre tout cela dans le cadre de l'activité de Conseiller consulaire. Cette fonction s'est profilée tout naturellement? 

Et puis il y a un élément politique qui est né, comme réaction à la politique actuelle du gouvernement en France qui présente les Français de l'étranger comme des exilés fiscaux. Je me sentais le devoir de réagir. Et si auparavant, nous avons agi sans aucune couleur politique, les événements actuels nous ont fait nous réunir  sous une même bannière. 

Mais le but est avant tout de continuer à faire ce que nous faisons, au-delà de toute considération politique : c'est-à-dire aider, être à l'écoute des difficultés des gens, et être un conseiller local dans un contexte qui est en train d'évoluer : en effet, de plus en plus de Français qui s'installent ou sont en Pologne ne sont pas des expatriés, et restent dans le pays à long terme. 

Quelles sont les spécificités de votre programme ?

Il y en a 2. D'abord, la liste : elle est composée d'entrepreneurs, de personnes qui sont en Pologne depuis très longtemps, qui sont soit franco-polonaises, soit mariés à des Polonais, et toutes au service des autres (au sein de l'UFE, de la maternelle française à Gdansk ou d'organisations caritatives diverses). 

Ensuite, au titre de notre programme, nous poursuivons principalement 2 objectifs. Le premier est de faciliter la vie des Français à l'étranger avec une administration plus à l'écoute et plus proche des Français : la mise en place d'un consulat ambulant, par exemple, serait une bonne chose. On  devrait aussi aider davantage en matière de justice ; il y avait auparavant un magistrat qui faisait le lien entre la France et la Pologne mais il a été supprimé. Il faudrait donc mettre en place des réunions d'informations, ou des permanences. Enfin, nous souhaitons agir sur le droit européen des successions qui reste compliqué et peu favorable : si vous avez une succession en France sans y être domicilié, vous ne pouvez pas déduire en France les taxes acquittées dans un autre Etat au titre de la même succession. 

Notre seconde ambition vise à permettre aux Français à l'étranger de disposer des mêmes droits que les autres. Concernant la CMU, par exemple, pourquoi les Français de l'étranger n'en bénéficieraient-ils pas puisque tout le monde y a droit en France sans aucune condition de nationalité ? Ou encore, la contribution au titre de la CRG et CRDS qui sert à réduire le déficit de la Sécurité Sociale alors que nous n'en bénéficions pas? 

Et puis il y a bien sûr la question de l'école : aujourd'hui, 2/3 des enfants français ne sont pas inscrits dans une école française. Le coût élevé  de la scolarité reste sélectif ; or, il n'y a aucune raison pour que l'école ne soit pas gratuite, donc pour tous. Signalons aussi le nombre d'heures consacrées à l'enseignement des langues étrangères qui devrait être augmenté.

Au niveau plus local, la recherche de locaux par le lycée français est un sujet d'actualité sur lequel nous avons aussi une proposition : plutôt que l'Etat français achète un bâtiment, pourquoi ne pas opter pour un développement immobilier ? Ainsi, l'opération se financerait grâce à ce bail et l'Etat pourrait bénéficier d'un local sans avoir à investir des millions qu'il  pourrait consacrer à d'autres activités.

Enfin, récemment,  il y a eu une réforme des bourses scolaires injuste dans la mesure où elle déduit des revenus les impôts ou les charges dues à l'école sans prendre en compte d'autres éléments comme un emprunt immobilier, par exemple, qui peut considérablement réduire la capacité de financement. 

Voilà nos idées : faire changer les choses dans un cadre qui soit plus structuré, et avec une ambition qui est uniquement locale. Et le plus important pour nous, c'est le devoir citoyen ; nous voulons que les gens aillent voter (12% de vote seulement aux dernières élections!), que la politique redevienne un élément important de la vie citoyenne.   

Finissons par un portrait chinois. Pouvez-vous citer un livre, un film et une musique que vous aimez, ainsi que votre hobby ?   

Livre :Homme qui parle (Mario Vargas Llosa)

Film : The Rose (Mark Ridell)

Musique : J.P Rameau

Hobby : course à pied, marathon 

Pour plus d'informations sur les élections des conseillers consulaireshttp://www.lepetitjournal.com/expat-politique/2013-01-14-14-01-21/francais-de-l-etranger/180918-elections-consulaires-qu-est-ce-que-c-est 

Laura Giarratana (www.LePetitJournal.com/Varsovie) ? Vendredi 23 mai 2014

 

 

 

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Publié le 22 mai 2014, mis à jour le 21 mai 2014