

Ewa Kopacz à Paris dimanche
Des marches républicaines se sont déroulées partout hier en France. Outre la gigantesque manifestation parisienne, de nombreux défilés et rassemblements contre le terrorisme ont réuni plus d'1 million de personne aux quatre coins du pays. Mme Kopacz a rejoint la cinquantaine de chefs d'Etat et de gouvernement qui ont participé à cette marche aux côtés de François Hollande,en signe de solidarité. Elle a déclaré à l'aéroport militaire de Varsovie, avant de s'envoler pour Paris, dimanche matin: "Ma présence à Paris est la preuve de notre appartenance au monde libre, c'est pourquoi j'ai accepté l'invitation du président français à me joindre à d'autres leaders mondiaux à ses côtés".
Source: Radio Polskie - 11 janvier
UE-Russie-Ukraine
La presse polonaise se fait l'écho des propos du Président Hollande à propos du conflit russo-ukrainien lors de l'entretien donné lundi 5 janvier à France Inter : il y avait suggéré que les pays d'Occident devaient reconsidérer les sanctions contre la Russie, les assouplir ou les lever «s'il y a du progrès». Rzeczpospolita laisse entendre que le Président français a fait preuve de naïveté en croyant M.Poutine lorsqu'il déclarait ne pas avoir d'intentions agressives vis-à-vis de l'Ukraine. Le journal remarque aussi que cette position indulgente envers le Kremlin correspond à celle représentée par les membres de l'élite du monde des affaires et politique français, aussi bien à droite qu'à gauche. Le Kremlin profiterait pour sa part du fait que le soutien officiel de la France à la politique commune européenne vis-à-vis de la Russie n'est pas un monolithe homogène et espère que la France finira tôt ou tard par abandonner la politique de sanctions.
Rzeczpospolita et Gazeta Wyborcza notent que parmi les leaders européens, c'est la chancelière allemande qui reste la plus ferme et intransigeante sur la question des sanctions envers la Russie et cela en dépit de la position de son partenaire gouvernemental social-démocrate, le vice-chancelier Sigmar Gabriel, qui a estimé récemment qu'un nouveau durcissement des sanctions à l'égard de la Russie risquerait de déstabiliser le pays et de le plonger dans le chaos, ce qui serait contraire aux intérêts de l'Europe.
Gazeta Wyborcza se demande si le sommet qui doit réunir le 15 janvier à Astana les chefs d'Etat et de gouvernement du "format normand", démontrera comment a évolué le rapport des forces autour de la crise ukrainienne à la suite de la récession économique en Russie et qui « adoucira le premier sa position : l'Union européenne ou Poutine ? ». De plus, le journal signale qu'au cours de cette rencontre Moscou voudra faire passer l'idée de mettre en place un nouveau format de dialogue, entre l'UE et l'Union économique eurasiatique. Le journaliste de Gazeta Wyborcza avertit qu'une telle démarche pourrait créer l'apparence du « pas en avant dans le processus de paix » attendu par M. Hollande, mais que le vrai progrès dépend en réalité de la décision du Kremlin et des ambitions géopolitiques de Poutine qui sont à l'origine du conflit à l'est de l'Ukraine.
Sources: Gazeta Wyborcza, Rzeczpospolita - 5 janvier

La chef du gouvernement a donné mercerdi dernier une conférence de presse sur les cent premiers jours de son gouvernement. Mme Kopacz a mis l'accent sur les questions sociales telles que la mise en place d'allégements pour les familles nombreuses, la création des nouvelles crèches, l'interdiction de la "malbouffe" dans les écoles, les manuels gratuits pour les élèves, la valorisation des retraites et l'introduction d'un programme de prévention contre le cancer. Elle a annoncé l'instauration de congés parentaux d'une durée d'un an pour les parents au chômage, travaillant en CDD ou encore les étudiants, ainsi que la création de centres de jour pour personnes âgées. Quant aux questions d'ordre économique, le Premier ministre a annoncé la mise en place d'une aide aux agriculteurs et aux entreprises polonaises déstabilisées par l'embargo russe, ainsi que la restructuration du secteur minier (y compris la liquidation de Kompania W?glowa, la plus grosse société de ce secteur), ce qui a entraîné, mercredi même, une vague de protestations et de manifestations des syndicats miniers, ainsi qu'une grève le lendemain, en Silésie. Enfin, la seule déclaration de politique étrangère concernait la prochaine évacuation des ressortissants polonais du Donbass.
Sources: Gazeta Wyborcza, Rzeczpospolita - 8 janvier
Auschwitz
Gazeta Wyborcza annonce que le 70ème anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz-Birkenau, le 21 janvier prochain, aura une dimension particulière car la parole sera donnée aux survivants, anciens prisonniers du camp, se substituant ainsi aux déclarations de chefs d'Etat. Le directeur du musée explique que dans le contexte politique actuel, il faut éviter « la politisation » de cet événement. Le porte-parole du musée ne dévoile encore pas la composition des délégations accréditées pour les commémorations mais selon les informations officieuses, il faut s'attendre à l'arrivée sur place des Présidents polonais et allemand tandis que la visite de M. Vladimir Poutine reste très peu probable. Le musée a invité 43 délégations nationales de l'UE et des pays contributeurs aux fonds de la fondation Auschwitz. Quant aux anciens prisonniers, ils seront au nombre de 250 à 300 venant principalement de Pologne, d'Israël et de Hongrie.
Source: Gazeta Wyborcza- 8 janvier

Rzeczpospolita annonce que la direction du PSL a décidé de présenter finalement son propre candidat à la présidentielle et de ne pas soutenir l'actuel président Komorowski. Parmi des éventuels candidats sont cités Janusz Piechocinski, Vice Premier ministre, ou Adam Jarubas, maréchal de la voïévodie de Sainte-Croix. Gazeta Wyborcza remarque que ce dernier pourrait s'avérer être « une alternative attractive » pour l'électorat fatigué par le conflit PO-PIS.
Sources: Gazeta Wyborcza, Rzeczpospolita - 9 janvier
La Rédaction (Le Petit Journal/Varsovie) - Lundi 12 janvier 2015







