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FISCALITE – Les impôts en Italie

Écrit par Lepetitjournal Turin
Publié le 21 avril 2010, mis à jour le 13 novembre 2012

Difficile de s'orienter dans la jungle de la fiscalité italienne? Le système des impôts est particulièrement compliqué, même (et surtout) pour les Italiens ! Voici quelques indications qui constituent la base d'un petit manuel de survie pour le contribuable en Italie

Périodiquement, le thème de la réforme fiscale revient à l'ordre du jour en Italie. Faisant partie du programme de gouvernement de la majorité actuelle, cette réforme a été plusieurs fois évoquée pendant la campagne pour les élections régionales de mars dernier. Le gouvernement s'est engagé à la réaliser avant la fin de son mandat, en mettant en avant un mot magique : simplification. Les Italiens en rêvent? Car leur rapport avec les impôts n'est pas simple : d'ailleurs, le parcours du combattant du contribuable est tellement épineux qu'il est souvent confié à une figure bien particulière, celle du conseiller fiscal, le fameux commercialista, qui seul sait s'orienter dans le monde plein d'embûches de la fiscalité italienne. Pour commencer, un peu de vocabulaire de base est nécessaire : les mots italiens pour les impôts sont à l'opposé du vocabulaire français, puisque de ce coté-ci des Alpes les taxes s'appellent imposte et les impôts s'appellent tasse? C'est ainsi que l'IVA, Imposta sul Valore Aggiunto, n'est autre que notre bonne vieille TVA. Elle est due sur tous les biens ou services consommés ou utilisés en Italie. Généralement fixée à 20 %, elle peut être de 10% pour certains produits alimentaires ou de 4% pour les livres et les magazines.

Comment est calculé l'impôt ?
Le cas de figure le plus simple concerne les salariés (ou les retraités) qui n'ont pas d'autres sources de revenus. L'impôt est alors prélevé à la source, directement sur la fiche de paye (la busta paga). Quand on parle de salaire net en Italie, il est donc important de savoir qu'il est également net de l'impôt sur le revenu, ce qui n'est pas forcément le cas dans d'autres pays? En plus des diverses cotisations sociales, l'impôt principal est l'IRPEF (Imposta sul reddito delle Persone Fisiche), un impôt progressif et direct sur le revenu. Les taux vont de 23 % pour un revenu allant jusqu'à 15.000 ? pour arriver à une imposition de l'ordre de 43% au-delà de 75.000 ?. Une fois par an, entre mai et juin, il faut faire le point de la situation : le salarié remplit une déclaration simplifiée  (formulaire 730). Pour tous les autres cas de figure, c'est-à-dire pour toute personne ayant touché des revenus au cours de l'année précédente, il faut remplir un formulaire appelé Modello unico spécifique en fonction de la qualité du contribuable (sociétés, personnes physiques?). Un certain nombre de frais sont déductibles, des dépenses de santé (médecins et médicaments) à certains emprunts (généralement pour l'achat d'une résidence principale) en passant par l'assurance auto... Les réformes promises vont dans le sens d'une simplification de l'IRPEF, avec l'instauration de deux seules tranches d'impôt. En attendant, en Italie comme ailleurs, en paraphrasant Benjamin Franklin? In questo mondo non v'è nulla di sicuro, tranne la morte e le tasse (En ce monde rien n'est certain, à part la mort et les impôts) !
Christine Correale (www.lepetitjournal.com-Turin) jeudi 22 avril 2010

Publié le 21 avril 2010, mis à jour le 13 novembre 2012

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