LEGISLATIVES PARTIELLES – Frédéric Chaouat : "Nous avons tous en commun nos différences"

La date fatidique du 26 mai, premier tour des élections législatives partielles au sein de la 8e circonscription, approche à grands pas. Le petitjournal.com /Italie continue son tour d'horizon de tous les candidats. La parole est aujourd'hui au candidat indépendant Frédéric Chaouat?

Lepetitjournal.com : Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Frédéric Chaouat : Je suis né en mars 1963 à Lille, je suis professeur d'anglais. J'ai voyagé dans le monde entier, ce qui m'a donné un enrichissement personnel à la fois culturel et linguistique. J'ai longtemps enseigné en Nouvelle-Calédonie? Cette expérience est à l'origine de trois chansons (on peut les visualiser librement sur internet) que j'ai moi-même composées. Nos Sages disent qu'une personne qui ne sait que prendre et rien donner ressemble à un arbre stérile. A travers ces trois compositions, j'ai voulu laisser une empreinte, un témoignage de mon passage pour l'accueil chaleureux qui m'a été octroyé dans ce territoire d'outre-mer.

Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à présenter votre candidature ?
Cela s'est fait un peu tout seul, je dirais même un peu malgré moi. Je suis au parti Socialiste depuis plus de 20 ans, au début pour les idées et par la suite, je l'avoue, plus par habitude. Au départ, j'ai cherché à être suppléant ou tout simplement à apporter mon aide, mais tout en haut tout s'est fait en catimini, la candidate a été choisie sans élections internes préalables? Et puis, comme si des forces extérieures me poussaient à me présenter, j'ai fait le grand saut !

A votre avis, quelles sont les attentes des Français de votre circonscription ?
Les  attentes différent complètement d'un Etat à un autre. L'Italie par exemple fait partie de l'Europe, ce qui signifie une parfaite reconnaissance des diplômes français, aucun obstacle pour l'obtention de la nationalité française pour des enfants nés en Italie, une très grande facilité d'obtention de la nationalité française pour le ou la conjointe italienne? En Turquie ou en Israël par exemple, hors des frontières européennes, ces quelques faits cités précédemment relèvent des pires difficultés?

Que pensez-vous de l'Italie ?
L'Italie traverse une crise financière, économique, politique, plus sérieuse encore que la France. Un partenariat renforcé entre la France et l'Italie serait certainement de bon augure. La France est très attachée à l'Allemagne concernant les relations commerciales, elle l'est moins à l'Italie. Je m'efforcerai en outre de consolider le lien franco-italien à tous les niveaux par la création d'écoles franco-italiennes,  gastronomiques, hôtelières, linguistiques, etc., toutes créatrices d'emplois? Je travaillerai avec la chambre des députés, l'ambassade de France et bien entendu le gouvernement italien.

Vous vous présentez comme indépendant : est-ce une force ou une faiblesse ?
Les deux. Une force, car je ne me sentirai jamais assujetti à un parti. Une faiblesse, car quand on est seul au milieu de 488 députés, on se sent très seul? Et d'autant plus proche de ses électeurs?

D'une manière générale, en 2012, on a reproché aux candidats de la 8e circonscription de donner plus d'importance aux Français d'Israël. Or, les résultats du scrutin ont montré en juin 2012 toute l'importance du rôle joué par les Français d'Italie. Votre stratégie électorale, votre programme vont-ils tenir compte de cet état de fait ?
Je serai avant tout le député de tous les électeurs de la 8e circonscription, indifféremment de leur appartenance ethnique, géographique, politique ou religieuse. Si, effectivement, je suis plus au courant  des problèmes des Français en Israël, il n'en reste pas moins que je serai toujours à l'écoute des Français d'Italie et que je m'efforcerai de les aider coûte que coûte. Je viendrai régulièrement en Italie, où chacun sera à même de me parler librement, de me confier ses problèmes et  ses difficultés, (et pourquoi pas je l'espère aussi ses joies?). Je serai présent, auprès de tous, je vous le promets.
Comme l'a dit un jour un candidat au poste de Président dans un pays d'Afrique : "Si vous votez pour moi, je viendrai trois par jour frapper à votre porte, le matin le midi et le soir." Et bien pour moi, ce sera à peu près la même chose?

Pouvez-vous nous donner les axes principaux de votre programme ?
Comme je l'ai souligné précédemment,  les Etats de la 8e circonscription sont très disparates. La politique que je mènerai  en Israël sera très différente de celle menée en Italie, en Grèce, en Turquie ou ailleurs. Le programme est si vaste qu'il ne peut se résumer en quelques lignes.
Nos sages disent : "Nous avons tous en commun nos différences." A ce propos, je m'efforcerai à tous prix de réunir tous ces Français qui viennent d'horizons distincts. Notre circonscription ne sera ni atone, ni unicolore, mais vivante, bien vivante dans sa formidable diversité.
Propos recueillis par Christine Correale (www.lepetitjournal.com/Turin) lundi 20 mai 2013

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