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DANIEL RAYNAL – Les mots pour lui dire au revoir

Écrit par Lepetitjournal Turin
Publié le 1 juillet 2014, mis à jour le 1 juillet 2014

Daniel Raynal, proviseur du Lycée français, quitte Turin pour de nouvelles aventures à Varsovie où son nouveau poste l'attend à la rentrée. De septembre 2009 à juin 2014, il a été aux commandes d'un établissement qui s'est profondément transformé. Pour le saluer, ceux qui l'ont côtoyé pendant quelques années témoignent.

Cinq ans déjà? En septembre 2009, alors que Daniel Raynal venait depuis peu de prendre son poste de proviseur au Lycée français à Turin, il accordait sa première interview au petitjournal.com, inaugurant une collaboration qui ne devait jamais se démentir par la suite. Cette première interview portait en germe toutes les transformations survenues au sein de l'établissement : le déménagement imminent du lycée dans ses nouveaux locaux de Corso Casale, un défi qu'il a relevé et qui lui a permis de construire un véritable projet de vie scolaire (de la création d'un espace réservé aux lycéens à la tradition désormais solidement ancrée du bal des lycéens en fin d'année, en passant par la mise en place d'une équipe dynamique chargée de la vie scolaire) ; le repositionnement du lycée pour en faire un appui pour la communauté française et francophile de Turin (là encore, pari gagné avec notamment l'aide apportée à la création de l'association FLAM Turin dont les membres se retrouvent le samedi matin dans les locaux du lycée) ; l'insistance sur la formation d'excellence (aujourd'hui, l'établissement se distingue dans le réseau AEFE aussi bien à l'occasion de projets tels que celui des Ambassadeurs en herbe ? un élève du lycée s'est retrouvé en finale à Paris ? ou du rallye maths ? la classe de Seconde du lycée termine en première position de la zone AEFE), l'ouverture sur la ville, et bien d'autres choses encore (comme la naissance de l'association des anciens élèves). Daniel Raynal appartient en effet à la race des bâtisseurs : pour Andrea Manenti, président du conseil d'administration du lycée qui l'a côtoyé de près pendant son "quinquennat", il possède en effet de nombreux atouts. Il est à la fois "sportif : il aime jouer, mais il préfère gagner, tenace : il aime se confronter, mais il sait ce qu'il veut", mais aussi "optimiste : le meilleur ou le pire ? C'est forcément le premier qui va se produire."

Les mots pour le dire

Edith Ravaux et Andrea Manenti entourent Daniel Raynal (photo Lycée français)

Pour saluer Daniel Raynal qui s'apprête à rejoindre son nouveau poste à Varsovie, nous avons en effet demandé à quelques personnes qui ont travaillé au coude à coude ou ont collaboré ponctuellement avec lui de se livrer à un exercice difficile, en définissant sa personnalité à l'aide de trois mots brièvement expliqués. Enseignants, parents d'élèves, membres du conseil d'administration, représentants diplomatiques ou élus, par reconnaissance professionnelle mais aussi par amitié, tous ont accepté de jouer le jeu. Sans surprise, les mots choisis appartiennent en majorité aux champs lexicaux du sport, de la compétence et de la gestion d'équipe. C'est ainsi que pour Edith Ravaux, consule de France à Turin et à Gênes, il est "dynamique, pour toute l'énergie qu'il a consacrée, dès son arrivée, au déménagement du lycée, ensuite, tout au long de ces cinq années, pour développer de nouvelles activités et faire du lycée français l'un des premiers établissements scolaires de Turin. Compétent, pour ses capacités "managériales" à diriger un lycée de plus de 550 élèves dans toutes ses composantes, organisation des cours, choix des orientations, mais aussi gestion administrative. Humain pour la bienveillance et la sincérité qu'il a toujours manifestées dans ses rapports avec élèves, professeurs, parents d'élèves et représentants d'institutions."

Témoignages
Pour Armanda Miranda, conseillère de l'Assemblée des Français de l'étranger pendant huit ans, il a tout simplement sauvé le lycée. "Il est arrivé avec pleins d'idées en tête et, surtout, une envie gigantesque de sortir le lycée de la situation difficile dans laquelle il se trouvait ; ce qu'il a fait avec l'aide du conseil de gestion qui lui a octroyé toute l'aide dont il a eu besoin. Il a su mettre les gens en confiance tout en s'ouvrant aux autres. Il a fait un gros travail avec ses équipes qu'il a su valoriser, écouter, pour définir ce qu'est devenu le lycée Jean Giono."
Côté parents d'élèves, c'est à la Française Laurence Sutter et à l'Italienne Susi Douine, respectivement présidente et vice-présidente de l'APE, que nous avons demandé de se soumettre au jeu des trois mots : pour la première, ce sont les mots "manager" (car il a su s'entourer d'une bonne équipe), "à l'écoute" (de tous : enseignants, élèves, parents), "rugby" (sans commentaire, tous ceux qui le connaissent comprendront, NDR) qui lui conviennent le mieux ; quant à la seconde, elle souligne à l'aide de trois adjectifs, "disponible, efficace et enthousiaste" des qualités "qui ont permis à de très nombreuses familles italiennes de trouver en lui un solide point de référence aussi bien en ce qui concerne la vie scolaire que la gestion de l'établissement." Pour Vivien Douine enfin, professeur de mathématiques, ce sont les mots coach, équipe et projet qui semblent lui correspondre le mieux : "L'arrivée de M. Raynal à la tête du Lycée Jean Giono correspond à mon sens à l'arrivée d'un coach qui a su fédérer de manière professionnelle, rigoureuse, intransigeante et pragmatique une équipe autour d'un projet pour l'école." Des qualités essentielles pour un chef d'établissement, dont il saura certainement faire profiter ses collaborateurs dans ses nouvelles fonctions à Varsovie.
La rédaction (www.lepetitjournal.com/Turin) mercredi 2 juillet 2014

Publié le 1 juillet 2014, mis à jour le 1 juillet 2014

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