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3 QUESTIONS - Olivier Jamet, sur le retour du saucisson français au Japon

Écrit par Lepetitjournal Tokyo
Publié le 14 novembre 2012, mis à jour le 10 décembre 2012

Fondateur et Président de la société Jamet & Timi Inc, Olivier Jamet s'est lancé le défi en 2010 de réintroduire le saucisson français au Japon. C'est désormais chose faite après un long parcours du combattant, sur lequel cet entrepreneur français revient pour Lepetitjournal.com Tokyo

Lepetitjournal.com Tokyo: Pourquoi vous être lancé le défi de réintroduire le saucisson français au Japon ?
Olivier Jamet: Résidant au Japon depuis plus de 25 ans, rien ne me manquait de ma "douce France", rien, si ce n'est... l'excellent saucisson sec français ! Introuvable ici jusqu'alors depuis une dizaine d'années, ce produit est l'un des piliers du quotidien gastronomique des Français, avec la baguette de pain, le vin ou le fromage et c'était le cas tout particulièrement pour moi. Pour être franc, j'en manquais cruellement ! J'ai décidé alors de prendre le taureau (je devrais dire le cochon) par les cornes et me suis lancé tête baissée dans une aventure exaltante : celle d'importer ce produit simple et délicieux et le faire connaître dans l'Archipel nippon.

A quelles difficultés avez-vous dû faire face ?
Au début des années 2000, les normes sanitaires se sont durcies autour de la viande de porc, tellement contraignantes que tous les producteurs français ont "jeté l'éponge" à propos du saucisson, produit extrêmement sensible à base de viande crue fermentée et séchée. Certains importateurs japonais ont cherché pendant des années à relancer la machine, mais tous les efforts entrepris sont demeurés vains. La première difficulté a été d'abord d'identifier, avec un ami breton, un producteur prêt à relever le défi. Régis Senan, installé à Mûr-de-Bretagne, produisant un saucisson traditionnel de très haute qualité, a été l'homme de la situation, faisant des efforts structurels et financiers très importants pour s'adapter au cahier des charges. Nous l'avons accompagné dans toutes ses démarches, avec patience et entière détermination. Les contraintes administratives, entre France et Japon, ont été lourdes à gérer mais le très précieux appui des services de l'Ambassade de France à Tokyo a été déterminant pour obtenir l'agrément.   

Comment la distribution va-t-elle s'effectuer ?
Marc Timi, mon associé, s'est tout particulièrement occupé de structurer le fonctionnement de notre société et de convaincre il y a déjà un an, un importateur de Tokyo de s'occuper du dédouanement et de la distribution du produit. A l'époque, personne n'y croyait vraiment mais notre dossier était suffisamment solide pour envisager la prochaine étape. Les saucissons sont donc disponibles depuis fin septembre 2012, particulièrement dans la région de Tokyo (restaurants, hôtels, épiceries fines...), mais nous mettons également en place des points de distribution locale sur tout l'Archipel de façon progressive, pour satisfaire les particuliers, des restaurants et tout autre lieu de consommation ou de distribution qui serait intéressé. On peut même s'en faire livrer aujourd'hui par Amazon !
Propos recueillis par Quentin Weinsanto (http://www.lepetitjournal.com/tokyo.html) jeudi 15 novembre 2012

Voir aussi le site jamet-timi.com

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Publié le 14 novembre 2012, mis à jour le 10 décembre 2012

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