Édition internationale

YVETTE GIRAUD- L’ambassadrice de la chanson française au Japon s’est éteinte

Écrit par Lepetitjournal Tokyo
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 10 août 2014

La chanteuse Yvette Giraud, qui a effectué la majeure partie de sa carrière au Japon où elle était devenue une vedette, s'est éteinte à l'âge de 97 ans, ont annoncé vendredi ses proches dans le carnet du Figaro

Véritable ambassadrice de la chanson française au Japon, Yvette Giraud est décédée à Strasbourg à l'âge de 97 ans. C'est sa famille qui a annoncé la triste nouvelle vendredi dans les Carnets du Figaro. Née à Paris le 24 septembre 1916, Yvette Giraud s'est fait connaitre grâce à sa voix grave, qui la prédisposait à une carrière de chanteuse lyrique. Elle est recrutée à 23 ans, en 1945, pour les besoins du Théâtre aux Armées des Forces armées britanniques, où elle rencontrera un impresario et le parolier Jacques Plante. Un an plus tard, elle débute dans la chanson avec La Danseuse est créole et Mademoiselle Hortensia, qui lui permettront de connaitre le succès. Elle reprend ensuite plusieurs chansons du répertoire de l'époque telles que Les lavandières du Portugal, Cerisier rose et pommier blanc, L'Ame des poètes, Les feuilles mortes, C'est si bon ou encore J'ai deux amours. À la fin des années 50, elle interprète la version française de Love me tender, sous le titre L'Amour qui m'enchaîne à toi. Après la disparition de Edith Piaf en 1963, elle inclut une chanson originellement conçue pour elle et aujourd'hui mondialement connue : l'Hymne à l'amour. La "Môme" lui avait demandé de renoncer l'interpréter à la mort de son compagnon, Marcel Cerdan.

Une révélation au Japon
C'est en 1955 qu'elle fait sa première visite au Japon. Elle y devient rapidement une véritable star, le peuple nippon étant immédiatement charmé par son accent français. Au cours de sa carrière, et pour répondre aux attentes du public, elle se produira à trente-cinq reprises dans l'archipel. Trente ans, une magnifique chanson écrite par son mari, Marc Herrand, témoigne l'amour qu'elle portait à ses admirateurs japonais. Son succès sera récompensé le 14 février 1995 lorsqu'elle reçoit des mains de l'empereur du Japon l'Ordre de la Couronne précieuse Wistaria. Elle sera ensuite élevée en France au rang de Comman¬deur des Arts et des Lettres. "C'était une artiste et une femme rayonnante qui aura su faire aimer au-delà de nos frontières le meilleur de la chanson française", a réagi la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, soulignant "une pure interprète, aux accents profonds".
(http://www.lepetitjournal.com/tokyo) lundi 11 août 2014

logofbtokyo
Publié le 10 août 2014, mis à jour le 10 août 2014
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