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DECOUVRIR TOKYO - Akihabara, histoire du temple du manga

Écrit par Lepetitjournal Tokyo
Publié le 8 février 2016, mis à jour le 6 janvier 2018

Si la culture manga était une religion, alors Akihabara serait à la fois le Jérusalem, la Rome et La Mecque de cette croyance. Mais le temple des geeks et des otakus possède également d'autres aspects, ainsi qu'une histoire, qui méritent d'être connus

Point névralgique de l'animation japonaise, "Akiba", comme l'appelle communément les habitués, s'apparente aujourd'hui à un temple de l'otaku frisant le sacré, foisonnant de toute sorte de produits en rapport avec cet aspect répandu de la pop-culture nippone. Mais Akihabara, ce n'est pas seulement ça. Également sanctuaire de l'électronique, le quartier, aussi connu sous le nom de "Denki-Gai" (ville électrique), possède une histoire bien particulière.

Avant l'avènement de l'otaku
Avant de devenir le repaire des geeks et des otakus tokyoïtes, Akihabara était un simple quartier résidentiel, construit à la fin du XIXe siècle. Après un terrible incendie qui dévasta une grande partie de Tokyo en 1870, les autorités décidèrent de créer une zone défrichée au nord-est du Palais impérial pour le protéger d'un nouveau risque d'incendie. Un sanctuaire dédié à une divinité protégeant les hommes du feu y fut construit et la vie se développa autour. L'histoire contemporaine d'Akihabara commence vraiment après la Seconde Guerre mondiale. Le quartier, détruit pendant la guerre, devint un marché noir de pièces détachées de radio pendant sa reconstruction.

De fil en aiguille, la technologie et l'électronique y demeurèrent, jusqu'à devenir une partie intégrante d'Akihabara, qui reçu le surnom de "ville électrique" dans les années 1980. Câbles disponibles au mètre, pièces détachées en tout genre, électronique, informatique? Tant de choses qui ont fait du quartier le repaire des premiers geeks nippons de l'Histoire. Ce n'est qu'au début des années 1990, avec l'extrême popularisation de certains mangas Shonen Jump (Dragon Ball, Slam Dunk) qu'Akihabara s'impose comme centre de la culture manga. Un choix de lieu certes cliché, mais qui paraît logique, les geeks étant plus enclins à se passionner pour tout ce qui touche à la fiction.

"Akiba", capitale incontestée de la culture manga
Aujourd'hui, Akihabara est un point de rendez-vous incontournable non seulement pour les passionnés d'électronique, mais aussi pour les otakus, ces fans monomaniaques de mangas et d'animes. Si les petites boutiques d'électroniques prospèrent encore dans les ruelles étroites et les marchés couverts du quartier, celui-ci compte de plus de magasins dédiés à la pop-culture nippone.

Avec l'ouverture de boutiques de mangas, de DVD, de jeux vidéo, de figurines et de "goodies" en tout genre, Akiba est devenu un paradis pour otakus. Dans le quartier foisonnent les fameux maid-cafés typiquement japonais, dans lesquels des serveuses déguisées en soubrettes accueillent les clients au son de "Irashaimase, goshujin-sama" (bienvenue, maître). Ces pratiques, qui peuvent paraître amusantes aux yeux des touristes, ont néanmoins fait d'Akihabara un des quartiers les plus visités de Tokyo. Une expérience incontournable lors d'un voyage dans la capitale nippone, en particulier pour les amateurs de mangas et d'animes. Akiba possède également une multitude de petits restaurants typiques qui valent le détour.
(http://www.lepetitjournal.com/tokyo) mardi 9 février 2016

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Publié le 8 février 2016, mis à jour le 6 janvier 2018

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