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CULTURE - Qu’est-ce que le Tanabata matsuri?

Écrit par Lepetitjournal Tokyo
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 7 juillet 2015

Chaque été les festivités du Tanabata matsuri prennent place un peu partout au Japon. Histoire et actualité d'une tradition millénaire, qui trouve ses racines dans une légende chinoise

Importé de Chine vers le milieu du VIIIème siècle, le festival Tanabata s'est généralisé au début de l'ère Édo (1603-1648). On retrouve en Asie plusieurs fêtes similaires, comme le Chilseok en Corée. Il s'agissait au départ de la fête chinoise ?Qixi?, elle-même basée sur une légende de l'empire du Milieu : la tisserande et le bouvier. Il existe beaucoup de variantes de cette histoire, mais la plus populaire au Japon est comme suit. Orihime, fille du roi céleste Tentei, tissait sans relâche au bord de la rivière Amanogawa de belles étoffes, ce qui plaisait à son père. Mais elle s'attristait de ne pouvoir rencontrer quelqu'un et tomber amoureuse, à cause de sa tâche. Son père lui a alors présenté Hikoboshi, qui travaillait de l'autre côté de la rivière. Ils tombèrent amoureux immédiatement et se marièrent peu après. Mais la tisserande et le bouvier négligeaient leur travail, ce qui rendit Tentei furieux, il ramena alors Orihime de l'autre côté de la rivière et interdit aux époux de se revoir. La tisserande était désespérée et ses larmes amenèrent son père à lui accorder le droit de traverser la rivière une fois par an, le septième jour du septième mois, si elle avait suffisamment tissé. Chaque année elle traverse donc la rivière sur un pont que viennent lui faire des pies. La légende est intimement liée aux étoiles, puisque la tisserande et le bouvier correspondent aux astres Vega et Altaïr, et la rivière Amanogawa à la Voie Lactée. À l'origine, le festival Tanabata avait lieu le septième jour du septième mois du calendrier luni-solaire, mais il a été déplacé au 7 juillet lors de l'adoption du calendrier grégorien par le gouvernement japonais. Cependant dans certaines villes il est célébré selon la date d'origine (qui correspond au 20 août cette année), ou encore le 7 août. Le festival a au fil du temps divergé par rapport à la tradition chinoise. En effet selon le calendrier luni-solaire, Tanabata était célébré à peu près à la même époque que l'Obon (fête des esprits des ancêtres, en août), et d'autres fêtes. Les évènements se sont donc mutuellement influencés.

Célébrer Tanabata aujourd'hui
Les festivités s'étalent sur plusieurs jours, et les parades ont souvent lieu un week-end proche de la date exacte. Pour l'occasion les rues sont ornées de banderoles, lanternes, et autres créations de papier, chacune ayant sa propre signification. Des décorations sont également accrochées à des branches de bambous, auxquelles sont aussi suspendus des tanzaku, bandes de papier sur lesquelles on écrit des v?ux et des poèmes. Il est usuel de demander à l'excellente tissaerande Orihime de nous aider à devenir meilleur en calligraphie, en couture ou dans d'autres arts manuels, ou tout simplement de l'aide pour sa carrière. Des parades défilent certains jours, avec fanfares, majorettes et danses traditionnelles. Les stands culinaires et de jeux pour enfants sont également au rendez-vous. Selon le festival, des concours de Miss Tanabata ou des feux d'artifice peuvent même avoir lieu. Les Tanabata matsuri les plus connus sont ceux de Sendai, dans la préfecture de Miyagi, ou encore de Hiratsuka dans la préfecture de Kanagawa. À Tokyo, le Shitamachi Tanabata matsuri à Kappabashi prend fin mercredi, mais d'autres occasions se présenteront, notamment avec le festival de Fussa et d'Asagaya qui auront lieu en août.
Hélène Godin (http://www.lepetitjournal.com/tokyo) mardi 7 juillet 2015

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Publié le 6 juillet 2015, mis à jour le 7 juillet 2015

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