Depuis plus deux mois, le coronavirus est au centre de toutes les discussions. Il fait peur, interroge et modifie notre façon de vivre au quotidien. La plus grande zone de quarantaine de l’histoire n’a pas suffi à contenir l’épidémie, et ces dernière semaines la multiplication des foyers nationaux a fait basculer le monde dans une nouvelle phase. Chine, États-Unis, France, Italie ou encore Australie et Nouvelle-Zélande : quelles conséquences sur notre société ?
Le 17 mars 2020, la barre des 182 000 personnes infectées dans le monde est franchie, et plus de 7 000 morts sont recensés dans plus de 135 pays. Alors que le nombre d'infectés en Chine ne cesse de diminuer, l’Europe est submergée par le nombre quotidien de nouveaux infectés.
L’Italie recense le plus gros bilan en Europe : plus de 27 000 contaminés et 2158 morts sont annoncés le 17 mars.
L’Italie suit alors les traces de la Chine, et décide une mise en quarantaine du nord du pays jusqu’au 3 avril. Le 10 mars, au vu de l’expansion du virus sur le territoire national, le gouvernement italien étend ses mesures sur l’ensemble du pays : « Il faudra éviter les déplacements sur tout le territoire de la péninsule, sauf s’ils sont motivés par des motifs professionnels justifiés, par des cas de nécessité ou encore par des motifs de santé », précise le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte.
Les écoles et les universités seront fermées, toutes les manifestations culturelles suspendues et les événements sportifs annulés.
Aux États-Unis, le président américain Donald Trump annonce le mercredi 11 mars, suspendre le droit d'entrée de tous les voyageurs en provenance d'Europe pour 30 jours. « J’ai décidé de prendre des actions fortes mais nécessaires pour protéger la santé et le bien-être de tous les Américains ».
Samedi 14 mars, la Nouvelle-Zélande prend à son tour des mesures restrictives aux frontières
Tous les voyageurs devront s'isoler à leur arrivée en Nouvelle-Zélande, à l'exception de ceux en provenance des îles du Pacifique. Invitée sur le plateau de Newstalk ZB, la première ministre Jacinda Arden montre sa fermeté quant à ce processus d’isolement inédit : « S’ils ne s'isolent pas, je les mettrai en quarantaine et j'envisage de les expulser. Je prends cela très au sérieux."
Idem en Australie, où tout nouvel arrivant doit resté confiné dans son lieu de résidence pour une durée de 14 jours.
Enfin, lundi 16 mars, le président de la République française Emmanuel Macron durcit à son tour les mesures de confinement, seuls les trajets nécessaires seront autorisés et l’armée mobilisée pour transférer les malades vers les structures hospitalières. « Nous sommes en guerre » déclare le président de la République depuis Élysée.
Dans ce contexte, le 17 mars à partir de midi, les frontières à l’entrée de l’Union Européenne et de l’espace Schengen seront fermées pour au moins trente jours.
La France ferme également ses écoles, collèges, lycées et universités jusqu'à nouvel ordre. Les commerces non essentiels comme les bars, les restaurants, les cinémas, les discothèques sont également concernés.