Hier jeudi 25 février, le Parlement australien a voté une loi qui oblige, sur son territoire, les géants de la tech a payer les médias pour le contenu d’actualité et d’information qu’ils proposent.
C’est un tournant considérable dans les relations entre entreprises et États. Le Parlement australien oblige désormais les grosses entreprises tech implantées sur son territoire à payer les médias du pays pour la diffusion du contenu d’actualité qui subsistent sur leurs différents sites.
« Une rémunération équitable en échange du contenu qu'elles génèrent, contribuant ainsi à soutenir le journalisme d'intérêt public en Australie ». C’est ce que le gouvernement australien veut garantir aux groupes de presse de son pays, actuellement grandement menacés par des difficultés financières.
Face à la situation, Facebook a d'abord manifesté sa désapprobation de la loi en suspendant totalement ses contenus d’actualités sur sa plateforme. Le puissant membre des “GAFAM” a finalement, en début de semaine, signé un premier accord avec le puissant groupe Seven West. De son côté, Google serait déjà tombé d’accord avec les deux principaux groupes de presse australiens : News Corp. et Nine Entertainment. On parle ici d’accords autour de plusieurs millions de dollars australiens.
Doucement, un compromis est donc en train d’être trouvé entre ces groupes numériques et les autorités nationales. La loi émane d’un un organisme australien chargé de la défense des consommateurs, qui avait pointé du doigt la domination de Google et de Facebook dans le secteur de la publicité en ligne. En effet, ces entreprises demeurent parmi les plus rentables du monde, en partie grâce à du contenu débarqué sur le site et provenant d’un tas de sources différentes.
Le compromis trouvé jeudi entre le Parlement australien et ces géants de la tech devrait servir d’exemple à l’international, tant la problématique reste présente et encore non-résolue ailleurs dans le monde.