Un an après la rupture du contrat de sous-marins entre la France et l’Australie, les deux pays sont sur le chemin de la réconciliation. Mieux encore, un nouveau contrat pourrait être conclu avec le Groupe français, Naval Group.
L’affaire avait mis à mal les relations entre l’Australie et la France : en 2021, le gouvernement australien rompt un gigantesque contrat de vente de 12 sous-marins nucléaires français, signé en 2016, pour se tourner vers un partenariat avec les Etats-Unis et le Royaume Uni. L’Australie avait dû indemniser Naval Group, à hauteur de 555 millions d’euros soit 1% du montant total du contrat avorté. Il y a quelques semaines, rebondissement : Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ne se seraient pas en mesure d’honorer la commande à temps. Concrètement, la livraison ne pourrait pas se faire avant 2040…contre une livraison pour 2030 proposée par la France à l’époque.
La France revient en force pour vendre des sous-marins nucléaires à l’Australie
Face à cette situation, Canberra étudie de nouvelles options et prête l’oreille aux propositions. Justement, selon la presse australienne, Emmanuel Macron aurait profité de la visite du nouveau chef du gouvernement Anthony Albanese, pour proposer la vente de 4 sous-marins construits par Naval Group en France, à Cherbourg ; une information qui n’a jamais été démentie par l’Elysée…Officiellement, les dirigeants avaient profité de leur rencontre pour annoncer « un nouveau départ » : "Ma présence ici représente un nouveau départ pour les relations de nos pays", avait déclaré M. Albanese après son arrivée au palais de l'Élysée.
La discussion d’un potentiel nouvel accord pourrait continuer lors du déplacement du Président français en Australie prévu mi-novembre, en amont du G20 qui aura lieu à Bali. Le ministère de la défense se veut cependant prudent : « le champ de discussions est très large, sans que cela concerne encore un équipement en particulier ».
Naval group s’intéresse à d’autres partenaires dans la zone pacifique
Dans le Pacifique, le gouvernement de Manille fait part, depuis quelque temps, de sa volonté de renforcer sa force maritime et sous-marine. Un appel auquel la France n’est pas restée indifférente : « La France est prête si les Philippines devaient prendre une décision » a déclaré l’ambassadrice de France aux Philippines Michèle Boccoz le 14 septembre dernier lors d’un forum à Manille, ajoutant que la France faisait partie des pays ayant soumis une proposition et que des discussions étaient "en cours" avec les Philippines. Outre la France, la Corée du Sud, l'Inde et la Turquie auraient manifesté également leur intérêt pour fournir des sous-marins de pointe à la marine philippine.
Earlier this week, @FrenchEmbassyPh hosted a symposium regarding the Philippine defense posture with France in the Indo-Pacific.” Amb. @mboccoz said, there is an ongoing discussion with the Marcos Administration about France’s offer to sell submarines to the Philippines.@gmanews pic.twitter.com/FugExffHC0
— Ian Cruz (@_iancruz) September 17, 2022