Sang et choeur pour la saison 2017/2018 de l'Opéra Royal de Stockholm

Alice i Underlandet — Opéra Royal de Stockholm

Publié le 28 septembre 2017, mis à jour le 18 février 2021

Samedi 30 septembre et mardi 3 octobre auront lieu les deux dernières représentations de Juliette et Roméo à l’Opéra royal de Stockholm. La saison 2017/2018 s’annonce comme une période de transition pour le Ballet royal de Suède avec le départ du directeur Johannes Öhman, parti rejoindre le Staatsballet de Berlin, et l’arrivée du Français Nicolas le Riche, ancien directeur du LAAC (L’Atelier de L’Art Chorégraphique) au Théâtre des Champs-Elysées à Paris.

Le Triomphe de Juliette et Roméo

Créé en 2013 par le chorégraphe suédois Mats Ek pour la troupe suédoise, le ballet Juliette et Roméo a ouvert la saison 2017 / 2018 après une tournée mondiale triomphale qui l’a notamment conduit sur la scène de l’Opéra Garnier en 2015.

Cette relecture contemporaine de l’histoire des deux amants de Vérone est représentative de la volonté du directeur de la danse sortant, Johannes Öhman, de dépoussiérer les vieux classiques et d’établir des liens avec la danse moderne et contemporaine. Sous sa direction entre 2011 et 2017, le public stockholmois aura ainsi pu apprécier trois versions du Lac des Cygnes, une version classique avec tutus et pointes mais aussi deux versions contemporaines, le “Svansjö” de Mats Ek et ”Drömmen om Svansjön” de Per Isberg.

On retiendra également la création de “Midsommarnattsdröm” (Songe d’une nuit d’été) du suédois Alexander Ekman en 2015 réunissant dans un même ballet les rituels païens immémoriaux et une satire pleine d’humour de la fête de la Midsommar, et dont la saisissante scène d’ouverture - ballots de paille énergiquement agités sur la scène - suscite l’enthousiasme et les applaudissement du public dès les premières minutes.

Une année de transition pour le ballet

Le remplaçant de Johannes Öhman a été nommé en juillet 2017 et n’est autre le Français Nicolas le Riche, danseur remarqué par Noureev et nommé étoile de l’Opéra de Paris à l’âge de 21 ans.

La saison 2017/2018 est donc une période de transition avec, outre la reprise de Juliette et Roméo de Mats Ek citée plus haut, la reprise du très théâtrale et onirique Alice au pays des merveilles du chorégraphe anglais Wheldon et du programme des deux chorégraphes Sharon Eyal / Olivier Dubois.

Sharon Eyals Olivier Dubois — Photo : Opéra Royal de Stockholm

Comme entrée notable au répertoire, citons Puur, du chorégraphe et réalisateur belge Wim Vandekeybus, un spectacle mêlant projection vidéo et danse contemporaine. Une relecture du massacre d’innocents qui oscille entre mythes anciens et génocides contemporains, et qui interroge quant à la relation au pouvoir et la peur de l’inconnu.

Côté opéra

L’événement de l’automne est la création de Dracula de la suédoise Victoria Borisova-Ollas dont la première mondiale aura lieu le 28 octobre, à point nommé pour Halloween. C’est la première fois que le roman épistolaire de Bram Stokers est transposé en opéra. Le public pourra suivre Mina, cette femme dont la vie est à jamais transformée après sa rencontre avec le mystérieux comte. Des choeurs monumentaux, un orchestre au grand complet - harpe, clavecin, célesta et orgue - et une scénographie pleine de surprises et de litres de (faux) sang mettront en relief cette romance gothique où la mort et l’éternité se côtoient. A l'opéra royal de Stockholm, le public devrait savourer de bien belles heures de spectacle cette année encore.