Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--
  • 0
  • 0

CULTURE - A la recherche du parfait guide francophone à Stockholm

Écrit par
Publié le 6 avril 2017, mis à jour le 26 avril 2017

 

 

A l'heure de l'uberisation généralisée, quand tout un chacun peut tirer profit du moindre petit service qu'il rend et alors que les plus offrants sont les plus populaires, choisir un bon guide touristique relève souvent de la gageure. Côté client, il est pourtant possible de faire la part des choses, et de choisir en toute conscience.... ou presque !

 

 

 

 

Le coût de la prestation

Entre les avis souvent factices, les classements monnayés par Google et les recommandations intéressées, le tarif est hélas bien souvent le seul élément tangible pour les consommateurs. Les guides officiels assermentés par la ville sont souvent plus coûteux car indépendants et assujettis aux taxes tandis que les étudiants enthousiastes et formés plus rapidement sont sponsorisés par des centrales et peuvent donc proposer des services à moindre coût. Pour les clients indécis ou au budget serré, le choix est assez vite fait et l'on peut aisément le comprendre.
En la matière, la ville de Stockholm, ne déroge pas à la règle, imaginez-même qu'ici la TVA est à 25% sur les services, ce qui fait automatiquement grimper le tarif horaire. Ici pas d'exception culturelle qui tienne, le guide doit lutter pour affirmer son savoir-faire sur un marché du tourisme en forte expansion mais paradoxalement ancré sur des acteurs historiques incontournables.

Un(e) guide autorisé(e) ou pas ?

La première question qui se pose au client concerne le statut du guide : autorisé ou pas ?

Les guides autorisés de la ville sont formés en suédois pendant une année scolaire par des autorités reconnues dans le monde du tourisme, leurs capacités théoriques et pratiques, puis linguistiques sont évaluées par un examen au terme duquel on leur remet une carte qui leur permet de guider dans la plupart des musées de la ville. Leur tarif horaire est réglementé, il est de 540 couronnes auquel il faut ajouter 25% de TVA (soit 675 couronnes TTC/heure).Il sont joignables via leur site- vitrine officiel, qui présente chacun d'entre eux et dispose d'une bonne indexation auprès de Google.
Les guides non-autorisés sont souvent autodidactes, ou formés par des acteurs du tourisme local sur des périodes plus ou moins longues, et ils ne disposent pas toujours d'une accréditation leur permettant de guider à l'intérieur des musées. Leur tarif est libre, il s'échelonne entre 150 couronnes de l'heure et des tarifs qui dépassent parfois ceux des guides officiels. 
Ils sont, le plus souvent, accessibles via des centrales de réservation ou des sites internet qu'ils ont développés, leur exposition n'est donc pas toujours aussi optimale. Autre point important à prendre en compte selon le tour que l'on souhaite effectuer : la moyenne d'âge des guides autorisés est en général beaucoup plus élevée que celle des guides non-autorisés.

Un(e) guide de langue maternelle française ou pas ?

Ensuite, se pose le problème de la langue : est-il préférable d'avoir un(e) guide francophone ou un(e) guide francophile capable de s'exprimer en français sera tout aussi efficace, si ce n'est encore plus charmant grâce à un exotique accent local ? Pour le confort de l'écoute et la transmission des informations, un niveau minimum est cependant recommandé si vous ne voulez pas peiner à suivre le tour guidé.
Les guides autorisés sont en général bien évalués sur leur compétences linguistiques mais cette évaluation est surtout fiable pour les langues les plus courantes comme l'anglais, le suédois et l'allemand. Pour les autres langues, notamment le français, l'espagnol, l'italien, c'est nettement plus aléatoire : bien souvent, les évaluations linguistiques sont faites par des auditeurs qui ne maîtrisent pas bien ces langues, on peut donc parfois se retrouver avec un guide dont le français est incompréhensible.
Les guides non-autorisés sont, en revanche, souvent des natifs ou des spécialistes des langues étrangères, c'est même la raison pour laquelle les centrales les recrutent. C'est aussi leur premier atout lorsqu'ils décident de se lancer en indépendant. En revanche, lorsqu'ils sont polyglottes, cela peut être tout aussi aléatoire.

Le site internet, une mine d'informations sur la personnalité et les atouts d'un guide

Mais alors comment faire le bon choix ? Et bien en contactant votre guide par téléphone pour vérifier sa maîtrise de la langue et en essayant de glaner des informations sur sa formation. Et surtout en parcourant soigneusement son site internet lorsqu'il en a un : un guide, c'est un professionnel compétent mais c'est aussi un être humain et une personnalité avec laquelle vous allez passer du temps. Aux sites vitrines, qui sont souvent la marque de guides standardisés, préférez les sites plus complets, plus personnels, dotés d'un blog alimenté régulièrement, qui attestent souvent de la passion et du potentiel particulier d'un guide.

 

Isabelle (de Stockholmania.tours, pour lepetitjournal.com/stockholm) 6 avril 2017

Photos : Simon Paulin/imagebank.sweden.se et Isabelle Allard 

Flash infos