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NOUVEL AN CHINOIS - Chevaux d’or sur tapis rouge

Écrit par Lepetitjournal Singapour
Publié le 29 janvier 2014, mis à jour le 29 janvier 2014

Le nouvel an chinois est placé cette année sous le signe du cheval. Il est traditionnellement l'occasion de réunions familiales et de spectacles illuminés incorporant danseurs et dragons dans les rues de chinatown.  Il est aussi marqué par l'échange de ces petites enveloppes rouges nommées Hongbao, dont l'organisation est tout un programme, le processus codifié et le geste pas si neutre.

Nouvel an chinois 2014 Chinatown CP BF
Bonne année du cheval
Que réserve cette nouvelle année ? Elle est placée sous le signe du cheval, un animal sympathique que le Zodiac chinois dit libre, créatif et émancipé. De bon augure ; d'autant plus que le cheval est de toutes les cultures. Et si cette année du cheval annonçait plus de coopération et de compréhension mutuelle? 

Le nouvel an dans les rues de Chinatown
Le Nouvel an chinois démarre le 31 janvier et est fêté jusqu'au 14 Février. Pendant cette période il est célébré en famille et dans la rue. Pour le visiteur, c'est l'occasion de se promener le soir dans les rues de Chinatown, illuminées par les lanternes, emplies de musique et d'odeurs de toutes sortes. On peut aussi aller ce soir (30 janvier) assister aux spectacles du réveillon du nouvel an : c'est à New Bridge Road et le détail est dans votre agenda.

La tradition des hong bao
L'une des traditions du nouvel an chinois les plus remarquables est celle des hong bao, ces petites enveloppes rouges dans lesquels on glisse un billet.

A l'origine il s'agissait d'un petit cordon rouge. Le cordon a été remplacé par une enveloppe. Le rouge seul est resté qui symbolise la bonne fortune et écarte les mauvais esprits.

Derrière un geste simple se cache une réalité plus complexe. La tradition est de donner de l'argent, mais combien faut-il donner ? Les billets doivent être neufs mais comment en disposer ? Les enveloppes rouges sont données par les couples mariés aux enfants, parents et adultes célibataires, mais dans ce cas, surtout quand le célibat s'éternise, comment les accepter ?

Le Straits Times accordait à la première question, il y a 2 semaines, un encadré plein de précieux conseils. Combien faut-il donner ? A de simples connaissances et à leurs enfants, indiquait le journal, de 4 à 8 SGD. A sa maid, à la personne enlevant les ordures, au gardien du condominium ou à son jardinier : de 4 à 8 SGD. A son coiffeur,  à son entraineur personnel ou à sa manucure : de 8 à 10 SGD. A ses amis proches et à leurs enfants, de 8 à 10 SGD. Aux proches de la famille, de 10 à 20 SGD ; à ses parents enfin, de 80 à 200SGD.  Certains resteront indécis, malgré ces indications, quant à la somme qui paraîtra raisonnable sans être pour autant ruineuse. Il faudra, quoiqu'il en soit, choisir un chiffre pair.

Sur la mise à disposition des billets neufs, l'organisation mise en oeuvre est aussi étonnante. Les hong bao déclenchent chaque année une demande impressionnante de billets neufs. Les gens font la queue aux guichets des banques plusieurs semaines avant le nouvel an. Les banques s'y préparent, certaines limitant à 400 SGD les retraits maximum de nouveaux billets, les autres en proposant des packages spéciaux de 500 SGD composés d'un assortiment de billets de 2 et de 10 SGD.

Enfin, dans les échanges de hong bao, faut-il encore parler de ceux qui les reçoivent. Les enfants y font naturellement bon accueil, de même que les parents. La situation est plus complexe pour les adultes célibataires, auxquels le hong bao vaut, au passage, rappel qu'ils sont toujours, précisément, célibataires. Dans un pays où le mariage intervient à un âge de plus en plus tardif, le nombre des adultes célibataires est en augmentation constante, et la communauté de ces derniers intègre nombre de personnes en pleine maturité. Parmi les intéressés il en est beaucoup qui prennent la petite enveloppe rouge avec humour et légèreté ; il en est d'autres qui y sentent au contraire tout le poids social de la tradition.

Bertrand Fouquoire (www.lepetitjournal.com/singapour) jeudi 30 janvier 2014



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Publié le 29 janvier 2014, mis à jour le 29 janvier 2014

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