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FEUILLETON – Antoine, ou Le rêve singapourien, épisode 3

Écrit par Lepetitjournal Singapour
Publié le 14 mai 2017, mis à jour le 10 mai 2017

Résumé de l'épisode précédent : Rentré en France, Antoine n'a plus qu'une idée en tête : se donner les moyens de retourner à Singapour pour y tenter sa chance comme footballeur professionnel. Au terme d'une course d'obstacle il finit par reprendre l'avion à destination de la cité-Etat

 Episode 3 :  A l'assaut de la Singaporean League

(?) J'arrive donc à Singapour deux jours plus tard que prévu. Aucun rendez-vous n'est encore fixé, et tout reste très flou concernant les potentiels essais avec les clubs.?Il est temps d'appeler mon contact Aleksandar Duric. Malheureusement en vacances, il me conseille d'appeler les clubs par moi même. Un peu décontenancé par cette situation mais n'ayant pas d'autre option, je me met en quête d'aller voir les clubs un à un.

Le championnat singapourien est composé de neuf équipes qui ont chacune le droit d'engager trois étrangers maximum. Une équipe est composée exclusivement de japonais, une autre de singapouriens, et enfin une équipe ne se trouve pas à Singapour mais à Bruneï, dictature voisine de Singapour. Il me reste donc potentiellement six clubs à démarcher.

Muni de mon CV et de mes crampons je me met en route pour aller voir un premier club. L'entraineur m'explique tout de suite qu'il a déjà recruté ses étrangers et que ce n'est même pas la peine d'essayer. Je comprend que ça ne va vraiment pas être facile d'obtenir ne serait-ce qu'un essai.

Pas découragé pour autant, je me dirige vers une deuxième équipe. C'est en cherchant leurs locaux que je tombe sur ceux de la Football Association of Singapore (FAS), l'équivalent de notre Fédération Française de Football. Je ne le sais pas encore mais la chance vient de me sourire.

Richard Tardy, ancien entraineur de l'équipe de France des moins de 20 ans, aujourd'hui en charge de la formation pour la sélection singapourienne se trouve dans son bureau au moment de mon arrivée. J'en profite pour lui faire part de mon projet. Richard connaissant parfaitement les ressorts du football singapourien se trouve être le contact idéal pour m'aider dans ma quête de club. Il met immédiatement ses relations à contribution et le lundi suivant j'obtiens mon premier essai.

 

jalan Basar Stadium

Jalan Besar Stadium est le deuxième plus grand stade de Singapour. Lorsque j'y pénètre pour mon premier entrainement avec l'équipe de Geylang International je suis très impressionné. C'est la première fois que je touche au monde du football professionnel. Après avoir été supporter toute ma vie, je deviens enfin acteur, c'est un moment qui restera gravé à jamais dans ma mémoire. Ce qui parait anodin pour tous les joueurs de l'équipe me laisse admiratif. Les ballons officiels, les glacières remplies de boissons énergétiques, les kinés au petit soin, les entraineurs spécifiques pour les gardiens. Je suis comme un enfant.

Malgré l'excitation de toutes ces découvertes je reste focalisé sur mon objectif : intégrer l'équipe.

Pour la première fois, je vais me mesurer à des joueurs professionnels. Une de mes plus grandes appréhensions durant la préparation de mon projet était de ne pas être à la hauteur. Certes, le niveau n'est pas comparable au foot professionnel en France mais je ne veux surtout pas arriver trop confiant.

Passé le temps d'adaptation à la chaleur qui rend difficile le moindre effort, les doutes quant à mon niveau se dissipent. Je ne fais pas tâche dans le groupe, je pense même avoir mes chances.?Impossible en revanche de compter sur le coach pour me donner son ressenti. Après plus d'une semaine d'entrainement je lui demande quand pense-t-il prendre une décision me concernant. Car même si je prends du plaisir à jouer tous les jours dans de telles conditions je dois avancer, je ne peux pas rester dans le flou et laisser passer d'autres potentielles opportunités. Le coach me répond qu'il a déjà prévu de recruter d'autres étrangers et qu'il ne compte pas sur moi.

 

A SUIVRE ...

 

Antoine Lemarié (www.lepetitjournal.com/singapour), le lundi 15 mai 2017

 « Antoine, ou le rêve singapourien » est la chronique vraie d'un rêve singapourien en devenir. Ecrite à la première personne, elle décrit le parcours d'obstacles, les espoirs fous et les déceptions d'un jeune français, Antoine Lemarié, qui rêve de devenir un footballeur professionnel. Singapour sera-t-elle l'eldorado où Antoine réalisera ses ambitions sportives ? Lepetitjournal.com/singapour vous donne rendez-vous chaque lundi pour le découvrir. 

logofbsingapour
Publié le 14 mai 2017, mis à jour le 10 mai 2017

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