A l'approche du 60ème anniversaire de la fondation de la République de Chine Populaire, le 1er octobre prochain, le gouvernement a lancé une campagne nationale contre la prostitution.
Comme à l'accoutumée dans la période précédant les grands évènements, la Chine lance une campagne baptisée "Frapper fort", visant les salons de massages, les hôtels, les boites de nuits, les bains publics, et d'une manière plus générale, "tous ceux qui forcent les femmes à se prostituer", a expliqué le Global Times. Zhang Xinfeng, Vice-Ministre de la police, déclare dans les colonnes de Chine Nouvelle qu'"à partir d'aujourd'hui jusqu'à fin septembre, [la Chine doit] mener une campagne nationale spéciale pour lutter contre les activités criminelles qui consistent à organiser la prostitution de femmes ".
Une présence difficile à maîtriser
Avec 140 000 dossiers par an traitant de ce thème, et 250 000 arrestations concernant des "travailleurs du sexe", on déplore dans les rangs de la police que la campagne soit, certes respectable, mais bel et bien vaine. "On a épuisé les moyens pour lutter contre la prostitution, elle semble indestructible. Récemment, la prostitution organisée et forcée est devenue de plus en plus courante", peut-on lire sur Chine Nouvelle. Et pour cause.
Un fléau réticent
Rapidement après son accession au pouvoir en 1949, le parti communiste chinois entamait déjà une série de campagnes contre la prostitution en Chine continentale. Preuve que la bataille dure depuis un certain temps. Après avoir "officiellement"éradiqué le fléau dans les années 1960, c'est dans les années 1980, après la réduction du contrôle gouvernemental sur la société, que la prostitution est non seulement redevenue ostensible, mais qu'elle s'installe aussi bien en milieu urbain que rural.
On peut se demander combien de campagnes spéciales seront nécessaires à la totale disparition de la prostitution.
Mohamed Benkadja (Shanghai) édition du 1er Juillet







