Une clinique de chirurgie esthétique dans un aéroport ? Sans surprise, cette idée farfelue est née en Corée, aussi connue comme capitale mondiale de la chirurgie plastique. Avec l'ouverture d'un nouveau terminal à l'aéroport d'Incheon, l'opérateur cherche à y ajouter une nouvelle caractéristique unique.
Alors, une petite injection de botox entre deux vols, ça vous tente ?
Bien que l'idée aurait pu paraître brillante à l'opérateur de l'aéroport d'Incheon, les médecins et professionnels médicaux semblent penser autrement.
Selon les données d'Incheon International Airport Corp. publiées par le représentant Kang Hoon-sik du Parti démocratique de Corée, le projet de l'aéroport de mettre en place un centre de chirurgie esthétique de 240 mètres carrés au troisième étage de son nouveau terminal est tombé à l'eau car aucun médecin n'a manifesté un intérêt à ouvrir une clinique là-bas.
Une annonce publique de l'offre d'ouverture de la clinique a été publiée le 13 septembre.
"L'opérateur de l'aéroport, aveuglé par la poursuite des profits, a négligé certaines questions médicales très importantes. Il faut repenser le projet depuis le début", a déclaré M. Kang.
Selon l'opérateur, le plan visait à attirer davantage de patients étrangers dans le pays et à l'aéroport, car la Corée du Sud est devenue une destination touristique médicale.
L'an dernier, le nombre de patients étrangers qui ont visité la Corée du Sud était de 364,000, en hausse de 22,7% par rapport à l'année précédente, ont montré les données. Les services médicaux les plus recherchés parmi les patients chinois et japonais étaient la chirurgie plastique et les traitements dermatologiques.
Le projet de l'aéroport était de permettre aux passagers en transit de recevoir ces traitements médicaux populaires entre les vols à Incheon.
Mais l'Association coréenne des chirurgiens plasticiens a envoyé une demande officielle pour reconsidérer le plan, disant qu'il manquait de compréhension des traitements médicaux et pourrait conduire à des problèmes juridiques.
"Que faire si les patients ne peuvent pas prendre leur vol régulier en raison de problèmes médicaux inattendus qui surviennent après les chirurgies ou les traitements?" a expliqué l'association.
"Même l'opération la plus simple, comme celle de la double-paupière, pourrait être affectée en raison des différences de pression de l'air, et des effets secondaires pourraient se produire si le système immunitaire est plus faible en raison de la fatigue des longs vols."
La Société coréenne des chirurgiens plasticiens et chirurgiens reconstructeurs a fait écho à cette opinion, ajoutant que le projet pourrait ne pas être lucratif, même s'il était réalisé.
Près de 70% des touristes médicaux visitant la Corée du Sud viennent de pays asiatiques - dont la Chine - qui n'ont souvent pas besoin de transférer des vols.
"Il faut reconsidérer l'utilisation des services médicaux et du traitement comme un moyen d'augmenter le nombre d'usagers de l'aéroport", a ajouté la société.
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