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Portrait d’expat : Amélie "Shinnari en Corée"

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Écrit par La Rédaction Séoul
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 18 février 2021

En 2011, Amélie a tout plaqué : elle a démissionné d’un boulot qu’elle adorait, a rendu les clés de son appartement parisien et s’est envolée vers la Corée ! Dès son arrivée, elle a été séduite par le pays du matin calme et cela fait presque 7 ans qu’elle y vit.

A travers son blog, sa page Facebook et sa chaîne YouTube, elle partage ses aventures et conseils avec ceux qui comme elle, souhaitent tenter l’aventure en Corée.

Notre édition est allée à sa rencontre pour en savoir plus sur cette jeune française et son parcours étonnant.

 

 

Lepetitjournal.com/seoul - Dites-nous en plus sur vous et votre vie avant la Corée.

Amélie : Avant de venir en Corée je vivais à Paris et j’étais secrétaire médicale. J’adorais vraiment mon boulot et à l’époque je n’avais aucun intérêt pour l’Asie. Un jour j’ai entendu une chanson coréenne et j’ai eu un vrai coup de foudre pour la langue ! J’étais très intriguée alors j’ai fait quelques recherches et j’ai découvert que c’était une chanson sud-coréenne. A partir de là, j’ai commencé à développer un grand intérêt pour le pays et j’ai voulu en savoir plus sur la langue, avant tout.

 

Comment avez-vous cultivé cette curiosité sur la Corée depuis Paris ?

Eh bien peu de temps après avoir découvert la chanson, j’ai commencé à apprendre le coréen. Je l’ai appris toute seule pendant 1 an et demi et je me suis mise en collocation avec une Sud-coréenne. Je baignais dans un entourage coréen ! Puis un jour, j’ai pris la décision d’y partir. Après avoir mis quelques économies de côté, j’ai démissionné de mon travail – ce qui m’a d’ailleurs brisé le cœur –, j’ai rendu mon appartement et je suis partie !

 

Comment vos proches ont perçu cette décision soudaine ?

Je suis assez indépendante et je n’ai pas peur de prendre des risques. Donc ça n’a pas trop étonné mes proches. Je pense qu’ils se disaient peut-être que j’allais changer d’avis mais ils n’ont jamais essayé de me retenir.

 

 

Cela fait bientôt 7 ans que vous vivez en Corée, parlez-nous un peu de votre parcours ici.

La première fois que je suis arrivée à Séoul c’était pour suivre des cours de langue coréenne donc c’était seulement temporaire. Mais j’ai rencontré mon futur mari donc quand j’ai dû rentrer en France je n’avais qu’une idée en tête c’était de repartir !

Quand j’y suis retournée un an plus tard, après avoir perfectionné mon coréen et reçu mon certificat de niveau 6, je suis rentrée en France pour faire un visa PVT Corée du Sud d’abord. Une fois revenue à Séoul, j’ai eu quelques petits jobs de traduction dans des entreprises coréennes, j’ai commencé à travailler pour korea.net - le site du gouvernement -.

J'ai ensuite décidé de m’inscrire à l’université pour une reconversion - mon diplôme n’étant pas reconnu ici - et vu que je suis une passionnée de langue française, j’adore la grammaire, découvrir des synonymes... je me suis lancée dans des études de langue et culture françaises à l’université Sookmyung. On peut penser que c’est facile parce que je suis française, mais c’est tout l’inverse, les cours sont en coréen et c’est très difficile de rester concentrée et en plus tenter de comprendre des cours donnés dans un vocabulaire académique qu’on n’apprend pas en centre de langue. Je suis loin d’être la première de la classe. J’espérais à l’époque, en 2013, devenir enseignante de français langue étrangère, mais maintenant j’ai d’autres objectifs, et la radio en fait partie. 

Entre temps, je me suis mariée et j’ai eu ma fille donc j’ai dû faire une pause d’un an dans mes études mais je compte finir mon cursus le semestre prochain.

 

 

Depuis quand avez-vous commencé à documenter votre vie en Corée ? Qu’est-ce qui vous a inspiré à créer votre blog, page Facebook puis chaîne YouTube ?

J’ai ouvert mon blog un mois avant mon premier départ en Corée pour préparer mon voyage, en 2011. A l’époque c’était un peu plus difficile de trouver des informations en français sur la Corée, donc j’ai voulu partager mes expériences et donner des informations claires et préalablement vérifiées. En plus, j’ai toujours aimé écrire donc le blog était une bonne plateforme.

Plus tard j’ai ouvert ma page Facebook car c’était plus pratique pour partager des photos et c’était plus interactif, je me suis dit que les gens n’avaient peut-être pas envie de lire les gros pavés que je pouvais écrire sur mon blog.

Je voulais aller encore plus loin, au-delà de l’écriture et des photos, alors j’ai créé ma chaîne YouTube pour faire des vidéos toujours dans le but de partager mes expériences et des informations qui pourraient être utiles aux autres.

 

 

Quel genre de contenus peut-on trouver dans vos vidéos ?

J’essaie de produire différents contenus. Je fais des vidéos informatives sur mes expériences par exemple j’explique les démarches à suivre pour s’inscrire en centre de langue coréenne, les différences culturelles avec la France, je parle aussi de mes factures coréennes qui sont bien différentes des factures françaises (voir vidéo ci-dessous), comment j’ai appris le coréen en Corée, etc.

Et maintenant que j’ai vécu une grossesse et vis actuellement la maternité en Corée, je prévois de faire des vidéos sur ces thèmes qui intéressent d’ailleurs beaucoup mon audience. Les vidéos sont en cours d’écriture, j’ai beaucoup de détails à donner.

Je fais aussi des vlogs ; pour faire découvrir et visiter la Corée, j’essaie de trouver quelques coins de la Corée que les francophones ne connaissent pas forcément.

Je fais des vidéos questions & réponses, pour essayer d’aider les gens dans leurs recherches parce qu’évidemment je peux oublier des points qui intéressent les gens dans certaines vidéos, donc ces séances de questions-réponses sont très intéressantes.

Puis je fais aussi des vidéos plus légères, des challenges, ce genre de choses. Mais depuis l’arrivée du bébé, j’ai un peu moins de temps…

 

 

 

Un endroit favori à Séoul et en Corée ?

A Séoul, je dirais mon district : Gwanak-gu, dans le sud-ouest de Séoul, c’est un endroit plutôt populaire, on y voit des gens pas forcément très fortunés mais on s’y sent vraiment bien. C’est un quartier multiculturel qui investit du temps et de l’argent pour les causes multiculturelles. C’est animé, on y trouve tout ce dont on a besoin. Je suis très contente d’y vivre depuis 6 ans.

Concernant le reste de la Corée, Busan est de loin mon endroit préféré, c’est un mélange entre la ville et la campagne, il y a la mer, la montagne… et il y fait plus chaud qu’à Séoul ! Si je pouvais m’y installer, je le ferais et mon mari ne dirait pas non puisqu’il y est né.

 

 

Vous avez votre vie ici depuis quelques années maintenant, la France ne vous manque pas trop ?

La France ne me manque pas vraiment mais j’apprécie beaucoup plus mon pays quand j’y retourne. J’ai redécouvert la France en vivant à 9,000km d’elle, je me suis rendu compte que finalement les Français ne sont pas si râleurs (rires), on a même beaucoup d’humour et j’apprécie énormément la beauté du pays, on a un paysage merveilleux.  

La Corée a de nombreux atouts qui m’ont séduite ; notamment la serviabilité, la rapidité, et le fait que tout soit très pratique. Mais la France a aussi de nombreuses qualités.

 

Un petit mot avant de nous quitter ?

On me dit souvent sur ma page Facebook ou sur Youtube que j’ai de la "chance" d’être partie vivre en Corée. Oui, on peut appeler ça de la chance parce que j’ai pu partir librement ; je n’avais ni homme ni enfant dans ma vie, j’étais encore en début de vingtaine, j’ai mis des sous de côté pendant des années. J’ai juste essayé de provoquer ma propre chance. Il ne faut pas toujours attendre que les choses viennent, des fois il faut les forcer, et c’est ce que j’ai fait. Donc, soyez maître du chemin que prend votre vie et n’attendez pas que tout vous tombe dans le bec, parfois il faut provoquer son destin.

 

 

Retrouvez Amélie sur ses différentes plateformes :

Blog - Page Facebook - Chaîne YouTube

 

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Publié le 6 décembre 2017, mis à jour le 18 février 2021

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