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La Corée du Sud blanchie de la liste noire des paradis fiscaux de l’UE

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Écrit par Pierre
Publié le 16 janvier 2018, mis à jour le 16 janvier 2018

L’Union Européenne écourte sa liste noire des paradis fiscaux. Dix-sept pays y figurent, dont la Corée du Sud. Mais le pays du Matin calme semble sur le point d’en sortir. Or, les critères semblent reposer sur des intérêts européens au vu des États non répertoriés. 

 

Le groupe de travail sur la fiscalité des entreprises du Code de conduite de l’Union européenne (UE) a recommandé de retirer la Corée du Sud ainsi que sept autres juridictions. Cette décision reste toutefois soumise à l’approbation des ministres des Finances de l’Union européenne, qui se réuniront à Bruxelles le 23 janvier. Or, cette décision ne signifie qu’un retrait partiel de la liste. Car en cas d’accord, mardi prochain, les huit États concernés figureront toujours sur une liste grise, aux côtés de 47 autres pays, dont les efforts de transparence sont salués. La Corée du Sud restera donc sous surveillance. 
 

Une liste noire qui n’entraîne, pour l’heure, aucune pénalité. Mais la quatrième économie d’Asie craint pour sa réputation. Et plusieurs pays, dont la France, réclament des mesures punitives face à l’opacité financière de ces paradis fiscaux. Restreindre l’accès des juridictions répertoriées au Fonds européen pour le développement durable est l’une des pénalités évoquées. Mais, malgré cette absence de sanction, Kim Dong-yeon, le ministre des Finances coréen, a assuré qu’il ferait pression pour que la Corée du Sud soit retirée de cette liste avant la fin du mois de janvier. 

 

Une liste basée sur des normes européennes 
 

Cette liste des centres financiers offshore établie par l’Union européenne est l’une des répercussions de deux scandales : les "Panama Papers" et les "Paradise Papers". Le premier concerne un système massif de fraude fiscale, tandis que le second, des opérations légales qui exploitent les failles du système fiscal international. Peu après les "Paradise Papers", les ministres des Finances européens répertorient les pays impliqués. Dont la Corée du Sud qui "a des régimes fiscaux préférentiels néfastes" selon une note de l’UE. Une accusation que dément le pays du Matin calme. 


Certaines limites entachent la liste de l’Union européenne. Comment expliquer la présence de la Corée du Sud lorsque la Suisse ou le Qatar n’y figurent pas ? D'autres pays manquent à l’appel tels que le Luxembourg ou les Pays-Bas. Les normes sont donc européennes et non internationales. La 13ème puissance économique mondiale a d’ailleurs manifesté sa crainte de voir sa souveraineté fiscale violée.

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Publié le 16 janvier 2018, mis à jour le 16 janvier 2018

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