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Des pilules d'avortement illégales vendues en masse en Corée du Sud

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Écrit par La Rédaction Séoul
Publié le 8 novembre 2017, mis à jour le 8 novembre 2017

Malgré les lois interdisant l'avortement médical ou chirurgical, le commerce illégal de pilules contre l'avortement n'a cessé de croître en Corée du Sud. Les organismes d'application de la loi ont réprimé les marchés noirs, mais le trafic continue.

 

 

En quelques clics, il est possible de consulter aisément les pharmacies en ligne coréennes sur les moteurs de recherche étrangers comme Google pour se procurer des pilules d'avortement. La plupart des pages Web vendant les pilules évitent de spécifier des effets secondaires tout en soulignant les avantages de l'avortement médical.

"Mifegyne est un paquet de pilules d'avortement médicamenteux qui n'entraîne pas de douleur extrême et sont anesthésiantes", explique Mifegyne dans sa description du produit. "En prenant simplement une pilule, vous pouvez éviter les effets secondaires qui découlent des avortements chirurgicaux, c'est moins cher et plus sûr par rapport aux processus chirurgicaux."

 

Les sites de vente de médicaments ont également des avis qui trompent les consommateurs sur les avantages et la sécurité des pilules. Mais la crédibilité des critiques est limitée car elles sont mises en ligne anonymement.

"Je vous dois ma vie, merci beaucoup", a déclaré l'une des commentatrice. "C'est la meilleure pharmacie de tous les temps, j'ai réussi à interrompre ma grossesse avec les pilules."

 

Les sites donnent également l'impression que les conseils en ligne sont rédigés par des professionnels de la santé, alors qu'ils ne le sont pas. La plupart des sites utilisent des images de médecins, de chirurgiens et de pharmaciens pour promouvoir leurs produits. 

 

En outre, les réseaux sociaux tels que Twitter, Facebook et Instagram sont devenus une nouvelle plateforme pour les commerces illicites. Les revendeurs individuels affichent leurs numéros de téléphone avec des hashtags liés à l'avortement artificiel. Dans les échanges directs entre individus, le suivi des origines du médicament est extrêmement difficile car il n'y a pas de source spécifique ou centrale des transactions. Cela rend l'application de la loi extrêmement difficile.

 

Il y a eu beaucoup de nombreux cas reportés concernant la vente de fausses pilules via les réseaux sociaux et les magasins en ligne qui auraient provoqué des effets secondaires sérieux chez plusieurs femmes. En 2015, le tribunal du district central de Séoul a emprisonné Kim, 41 ans, pour avoir distribué les faux médicaments à plus de 100 femmes en Corée du Sud. Les complices de Kim ont aussi fait face à des accusations, mais on ignore où ils se trouvaient.

 

Plus de 230,000 personnes ont demandé l'abolition de la loi sur l'avortement via la page d'accueil présidentielle. Alors que le nombre de signatures dépassait 200,000 le 29 octobre, le gouvernement sud-coréen est désormais tenu de faire une déclaration officielle sur la question.

 

 

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Publié le 8 novembre 2017, mis à jour le 8 novembre 2017

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