Le président sud-coréen Moon Jae-In et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un se rencontreront vendredi matin au village de Panmunjeom, a déclaré la Maison Bleue après la dernière réunion de préparation qui s'est déroulée lundi.
L'heure exacte du début du sommet n'a pas été divulguée. Parce que la réunion se tiendra du côté sud de Panmunjeom, Séoul tiendra une cérémonie d'accueil pour Kim. Il sera le premier leader nord-coréen à mettre les pieds dans le sud. Un dîner entre les dirigeants aura lieu après le sommet.
Les Corées ont accepté que les reporters sud-coréens se rendent au nord de Panmunjeom pour couvrir la traversée de la ligne de démarcation militaire (MDL) par la délégation nord-coréenne.
Le Nord enverra une équipe avancée à Panmunjeom, mercredi, pour préparer la délégation.
Des responsables du Nord et du Sud ont tenu une réunion de trois heures et demi à Panmunjeom pour finaliser les détails sur la sécurité, le protocole et la couverture médiatique.
Les officiels resteront au village de la trêve pour les répétitions et les préparatifs de dernière minute. Le président sud-coréen Moon Jae-In a approuvé son calendrier pour se concentrer sur la préparation du sommet.
Le sommet sera retransmis en direct, en commençant par la scène historique où Moon et Kim se serrent la main. Ce sera le troisième sommet intercoréen, après le premier et le deuxième entre Kim Jong-Il, le père de Kim Jong-Un, et les présidents sud-coréen Kim Dae-Jung et Roh Moo-Hyun en 2000 et 2007, respectivement. Ce sera le premier sommet diffusé en direct.
Vers la dénucléarisation ?
L'attention se concentre sur tout accord que les deux Corées pourraient conclure pour ouvrir la voie à la dénucléarisation du Nord. Il est possible qu'ils discutent également des perspectives de mettre fin à la guerre de Corée, qui s'est terminée par un armistice, en le remplaçant par un traité de paix.
Par ailleurs, le président américain Donald Trump a évalué positivement la déclaration de la Corée du Nord de suspendre les essais nucléaires et de missiles et de fermer son site d'essais nucléaires de Punggye-ri.
Alors que les critiques ont souligné que la déclaration était simplement un gel nucléaire et non une promesse de renoncer à son programme nucléaire, le président des États-Unis a crédité la déclaration de "dénucléarisation".
"Nous n'avons rien abandonné et ils ont accepté la dénucléarisation, la fermeture du site et plus aucun test", a déclaré Trump sur Twitter dimanche.
La Corée du Nord n'a pas mentionné le terme "dénucléarisation" dans sa déclaration. Le régime a fait savoir explicitement que les tests seraient suspendus parce qu'ils n'étaient pas nécessaires, car le développement des armes nucléaires était terminé.
Les spéculations ont surgi que les remarques de Trump peuvent avoir été faites sur la base d'informations privilégiées.
Le président des États-Unis a toutefois admis que le processus prendrait du temps.
"Nous sommes loin de la conclusion sur la Corée du Nord", a-t-il tweeté peu de temps après.
Ces remarques interviennent alors que les dirigeants nord-coréen et américain devraient se rencontrer fin mai ou début juin après le sommet intercoréen.
Les sommets de la Corée du Nord avec le Sud et les États-Unis ont été arrangés après que les Corées soient entrées dans une phase de rapprochement, après que Pyongyang ait participé aux Jeux Olympiques d'hiver de Pyeongchang. Les essais nucléaires et de missiles de la Corée du Nord se sont poursuivis tout au long de l'année dernière, accentuant les tensions sur la péninsule.
La soeur du leader nord-coréen a invité Moon à s'entretenir avec son frère lors de sa visite aux Jeux, et un sommet intercoréen a été organisé par la suite. Pyongyang a également proposé des discussions avec Washington pour discuter de sa dénucléarisation, à laquelle Trump a immédiatement accepté.
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