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MUSIQUE - Nicola Son accorde la langue française avec les sonorités brésiliennes

Écrit par Lepetitjournal Sao Paulo
Publié le 11 septembre 2014, mis à jour le 26 février 2015

C'est l'histoire d'une vie transformée par la musique. Nicola Son, parisien de naissance, vit à São Paulo après être passé par Rio. Son deuxième album, Nord Destin, sorti cette année au Brésil, va être présenté pour la première fois ce vendredi soir sur la scène carioca. Lepetitjournal.com vous propose une rencontre avec ce chanteur qui lie, à sa façon, la France et le Brésil.

Nicola Son a 15 ans lorsqu'il se passionne pour les musiques brésiliennes. Il ne le sait pas encore, mais elles vont le pousser à changer de vie, jusqu'à traverser l'Atlantique et s'installer au Brésil. ?Il y a eu deux déclics?, confie-t-il. ?Mon premier disque, ?Parioca', a eu de supers retours, les Brésiliens étaient réceptifs à ce mélange? de textes français sur des musiques traditionnelles du Brésil. ?L'autre déclic, c'est que j'ai pu obtenir un visa de travail pour m'installer et ne plus vivre comme un clandestin?.

L'amour de la culture brésilienne
Il se rend vite compte que le pays a ce qu'il recherche : ?Je me suis imprégné de la culture, surtout de la musique, mais aussi de la façon de vivre en société?. Désormais installé à São Paulo, il nous avoue que ?ici, plusieurs choses correspondent? à sa personnalité. ?Je suis plutôt chaleureux, sociable, j'ai confiance dans les autres, et j'aime faire la fête?. Mais pour percer dans le milieu de la musique, Nicolas Son doit franchir des obstacles : ?Cela prend du temps. Les Brésiliens peuvent être très sympas sur l'instant mais, pour faire des contacts, il faut montrer beaucoup d'abnégation, et être là?. Jusqu'à ?accepter qu'ils manquent des rendez-vous, ce genre de choses?.

Avant de vivre à São Paulo, Nicola Son a vécu plusieurs fois à Rio, 18 mois cumulés. Aujourd'hui encore, il y revient régulièrement : ?j'y passe souvent, pour sortir de l'enfer de la vie pauliste. Je retrouve les potes, je vais à la plage?. Une vie bien différente de ce qu'il connaît lorsqu'il retourne en France, une à deux fois par an : ?Il y a beaucoup de différences culturelles. Les Brésiliens vivent au jour le jour, ne se remettent pas en question. En France, on s'autocritique, on n'est pas heureux, on prend des antidépresseurs. Ici, les antidépresseurs, c'est sortir dans la rue, boire une bière, et regarder les filles?.

Un mélange artistique différent
Côté musique, depuis le début, son travail ?plaît? aux Brésiliens, car ?ils adorent le français, qui a une aura. Cela fait très chic

ici?. Son public est en grande partie brésilien, ?mais des Brésiliens qui ont une appétence pour le français. Ils l'ont étudié, ou l'étudient, rêvent de Paris? Ils sont plus intéressés par la langue que la chanson française. Mais c'est vrai que je ne vais pas devenir millionnaire avec ça ici?. Son autre public, ce sont les Français du Brésil qui ?ont peu d'occasions, à Rio comme ailleurs, de voir des chanteurs français. Et ils peuvent y aller avec des potes brésiliens !?.

Les expatriés pourront ainsi écouter Brassens, Nougaro ou encore Gainsbourg cuisinés à la sauce brésilienne. Des chansons qui font partie de son dernier album, Nord Destin, sorti l'an passé en France, et en 2014 au Brésil. En plus des reprises originales, Nicola Son y propose des ?textes personnels sur des musiques du Nordeste? du Brésil. Il revendique y mettre ?au même niveau les textes et la musique, contrairement à ce que font beaucoup de jeunes artistes français, qui sont avant tout des auteurs?. Une dernière preuve, s'il en fallait, que la musique est au centre de la vie de cet artiste français, qui a décidé de vivre comme un Brésilien.

Florent ZULIAN (www.lepetitjournal.com - Brésil) vendredi 12 septembre 2014

- Voir le site de Nicola Son

Infos pratiques

Nicola Son est en concert ce vendredi soir à 21h

Centro Cultural Carioca ? Rua do Teatro, 37 ? Praça Tiradentes

lepetitjournal.com sao paulo
Publié le 11 septembre 2014, mis à jour le 26 février 2015

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