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Catastrophe au Brésil, plus de 300 disparus

barrage minier Minas Geraisbarrage minier Minas Gerais
Écrit par Perrine Bernard
Publié le 28 janvier 2019, mis à jour le 28 janvier 2019

Une nouvelle catastrophe humaine et environnementale s’est déroulée le 25 janvier 2019, à Brumadinho, ville de 39.000 habitants, à proximité de Belo Horizonte, Minas Gerais.

 

Secours et cellules de crise mis en place dans l'urgence

« Mineradora vale », entreprise minière dont l’activité est la prospection et l’exploitation de mines et extraction de minéraux, se trouve au cœur d’un scandale humain et environnemental. Une des structures qui servait au stockage de déchets minéraux à rompu brusquement dans la mine « do feijão ». À proximité de cette dernière vivaient les habitants de la communauté « Vila Ferteco ». Le barrage était connu pour être menaçant et l’ouverture d’une commission était en cours. La structure a rompu brusquement, emportant dans son passage les habitations et les personnes vivant dans la communauté. À l’heure actuelle, les autorités sont mobilisées pour le sauvetage des personnes qui se trouvaient sur le site au moment de la catastrophe. Un travail d’envergure pour les pompiers, plusieurs cellules de soutien sont déjà sur place. Il est impossible, encore, de vous communiquer le nombre exact de victimes mais d’après les dernières informations officielles il serait de 58 morts et plus de 300 disparus, les chiffres vont évoluer au fil des recherches et interventions des secours.

Un impact considérable sur l'environnement

La question environnementale est quant à elle également très préoccupante, l’exploitation et les déchets de minéraux entraînent la pollution de l’eau, de l’air et des sols quand ils ne sont pas correctement traités. On sait que la marée de déchets boueuse se déplace vers le « Paraoepeba » un des affluents du fleuve « Rio Sao Francisco ».

Comment limiter l’avancée de la marée boueuse et des dégâts qu’elle engendre ? La question de la responsabilité va être soulevée tôt ou tard.

La catastrophe aurait-elle pu être évitée?

Le Minas Gerais est l’un des États où l’exploitation des minerais existe depuis des siècles, d'où son nom (Mine générale). Il existe plusieurs entreprises minières confrontés au même problème de stockage des rejets solides de minéraux, très polluants et dangereux pour l’environnement. Il faut savoir que les entreprises ont un secteur : « de gestion de risques » dont le rôle est alors de les considérer un à un et de les classer en fonction de leur dangerosité et probabilité à se réaliser. Ensuite, ils élaborent un plan de diminution des risques au sein des services ou lorsque la technicité est grande avec l’aide d’ingénieurs, le plan est alors soumis à la direction. Un grand nombre de plans sont approuvés et certaines entreprises réinvestissent jusqu'à 14 % de leurs bénéfices dans la sécurité des infrastructures et de l’environnement.

Par ailleurs, il existe des organes gouvernementaux en charge de l’environnement comme le « FEAM » ou le « SIAM » « IGAM » et d’autres encore. Ils contrôlent les sites industriels de la région de Minas Gerais et dressent si besoin des procès-verbaux aux entreprises. Il y a d’autres zones industrielles avoisinantes aux mines « vale », la question de construire un barrage s’est posée également pour eux. Mais à l’époque elles ont récusé cette possibilité pensant que les risques étaient élevés et ont donc réalisé un investissement important pour résoudre la question du stockage. La solution alternative avait été exposée et publiée dans le journal science direct en 2016 par l’ingénieur Reinaldo Brandao Gomes, de l’entreprise française Vallourec, la solution pour le traitement des déchets solides des minerais y est alors exposée point par point. (pour connaitre cette solution alternative, cliquer ici.)

 

 

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