Édition internationale

SCANDALE - Des vêtements confectionnés à partir de déchets hospitaliers

Écrit par Lepetitjournal Sao Paulo
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 14 novembre 2012

Ce ne sont pas des pantalons de griffe, qu'on a trouvés récemment dans certaines boutiques de São Paulo et de plusieurs grandes villes du Nord-Est, mais ils présentent des moirures dégradées vantées comme "la" nouvelle mode

A y regarder de plus près, ce qu'a fait la Police Fédérale du Pernambouc, on découvre que ces vêtements sont fabriqués à partir de déchets de tissus hospitaliers importés clandestinement des Etats-Unis ! Il ne s'agit pas d'un lot isolé, mais de toute une filière, qui englobe plusieurs entreprises de confections du "Pôle de Confection de l'Agreste Pernambucano". L'une d'entre elles produit 60% des jeans fabriqués au Brésil.

Le pot-aux-roses a été découvert par des agents des douanes qui s'étonnaient de la disproportion entre la valeur déclarée et le volume de deux containers arrivant au port de Suape près de Recife. En les ouvrant, les douaniers ont découvert des masques opératoires, des catétaires et des seringues. 14 autres caisses du même type étaient annoncées.

Les policiers ont aussi mis la mais sur des tissus portant la mention "not for sale" provenant du Département des Vétérans de Guerre des USA. Certains étaient encore imbibés de sécrétions ou de sang. Le gouvernement américain a dépêché deux agents du FBI pour aider les autorités brésiliennes à faire la lumière sur cette filière. L'importation de déchets hospitaliers est en effet strictement interdite au Brésil.

Mais l'affaire prend maintenant d'autres proportions car la police vient de découvrir d'autres chargements de déchets hospitaliers destinés à la confection, cette fois près d'Ilhéus dans la Bahia, qui proviendraient, eux, non pas de l'étranger, mais des hôpitaux de Rio de Janeiro et de São Paulo !

Le risque pour les consommateurs est minime, estime le Service de Vigilance Sanitaire, car les tissus ont été lavés et désinfectés avant leur mise en vente. Il n'en va pas de même par contre pour les ouvriers et les tailleurs qui les ont manipulés. Eux peuvent avoir été contaminés par des germes dangereux comme l'hépatite C. Ils vont être soumis à des examens préventifs.

Jean-Jacques FONTAINE (www.lepetitjournal.com - Brésil) lundi 7 novembre 2011

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Publié le 7 novembre 2011, mis à jour le 14 novembre 2012
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