Jeudi dernier, l'Eglise universelle du royaume de Dieu inaugurait son plus récent bâtiment, le temple de Salomão, en présence du maire de la ville, du gouverneur de l'Etat de São Paulo, ainsi que la présidente Dilma Rousseff.
Le quartier de Bras, à São Paulo, était paralysé jeudi soir dernier tant les fidèles étaient venus en masse pour l'inauguration du temple de Salomão, le plus grand du Brésil - quatre fois plus imposant que la basilique d'Aparecida -. Plus de 10.000 personnes, parmi lesquelles le maire de São Paulo, Fernando Haddad (PT), le gouverneur de l'Etat, Geraldo Alckmin (PSDB), et la présidente, Dilma Rousseff (PT), qui avaient répondu présents à l'invitation.
L'édifice religieux, qui se veut une réplique du temple de Salomon de Jérusalem, appartient à l'Eglise universelle du royaume de Dieu, le mouvement évangélique fondé par le pasteur Edir Macedo en 1977. Presque 40 ans plus tard, l'homme qui est à la tête de la plus grande église évangélique néo-pentecôtiste du pays, a accumulé une fortune personnelle estimée à 1,1 milliards de dollars, selon la revue Forbes. A travers le pays, plus de 6.500 temples sont affiliés à l'Eglise universelle. Cette dernière est également actionnaire de la chaîne de télévision Record et de la banque Renner.
Un temple des superlatifs
74.000 m² bâtis avec du marbre d'Italie, des pierres venues d'Israël, 28.000 m3 de ciment et 2.000 tonnes d'acier. Quelques chiffres encore : un fronton haut de 56 m, sot l'équivalent d'un immeuble de 11 étages, 1.200 places de parking, une capacité d'accueil de 10.000 fidèles. Un temple des superlatifs pour la construction duquel 680 millions de réais (quelques 225 millions d'euros) auraient été dépensés selon l'Estadão.
Une construction qui a d'ailleurs soulevé la polémique. Il s'avère en effet que les travaux de construction, débutés en 2011, auraient été lancés avec une simple autorisation de restauration, et non pas un permis de construction en bonne et due forme. En échange, la municipalité aurait reçu 35 millions de réais révèle l'Estadão. Une manoeuvre qui aurait permis à l'Eglise universelle de ne pas avoir à payer les 5% de la valeur totale des travaux en impôts. Une enquête a été ouverte pour étudier les irrégularités dans la construction du temple de Salomão.
Il est possible de visiter le temple ainsi que les différents bâtiments (salles d'étude de la Bible, mémorial et musée notamment) accompagnés de fidèles. Selon Veja, déjà plus de 120.000 visiteurs se sont rendus sur les lieux.
Amélie PERRAUD-BOULARD (www.lepetitjournal.com - Brésil) lundi 4 août 2014
*Illustration : Eglise universelle du royaume de Dieu / Wikipedia
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