

Toutes les dernières informations économiques de la semaine liées au Brésil, c'est la "Minute éco" que Lepetitjournal.com vous propose désormais chaque vendredi.
La belle histoire de L'Oréal au Brésil
L'Oréal, le leader mondial des cosmétiques, affiche une forte volonté de miser sur le Brésil, malgré le ralentissement de l'économie, le secteur de la beauté demeurant florissant. Selon Le Figaro, un investissement de 160 millions d'euros est prévu d'ici à 2015, afin de construire un nouveau centre de recherche et développement, et y produire plus. Actuellement quatrième sur le marché brésilien, derrière Natura, Boticario et Unilever, a réalisé un chiffre d'affaire de 2,2 milliards de réais (775 millions d'euros) en 2013, soit une hausse de 13,3% par rapport à l'année précédente. Le Brésil est le 6e marché pour L'Oréal, qui compte sur une augmentation de son activité pour qu'il devienne le 4e. Les Echos rapportent que pour conquérir une plus grande part de marché, L'Oréal doit adopter des modes de vente variés. De grands kiosques Maybelline ont ainsi été installés dans des centres commerciaux, et des DermaCenter, où des conseillers présentent les produits ont été créés. Connaissant le soin que prennent les Brésiliennes de leur chevelure, L'Oréal ne cesse également d'étendre son offre de soins que les coiffeurs peuvent offrir à leurs clientes.
Rio, la reine des affaires ?
Selon des données de la Fondation Getulio Vargas divulguées par la revue économique Exame, l'idée reçue selon laquelle São Paulo concentrerait le tourisme d'affaires vient de tomber à l'eau. Ce serait en effet Rio de Janeiro, déjà préférée des touristes, qui attirerait également le plus grand nombre d'hommes d'affaires. Entre mars et août 2014, 33,2% d'ente eux auraient séjourné dans la capitale carioca, alors que seuls 16,7% se seraient rendus à São Paulo. Un représentant de l'association brésilienne des agences de voyage corporatives affirme que ces chiffres reflètent une tendance, à savoir mêler affaires et loisirs, ce qui fait de Rio une destination parfaite. Une volonté qui les amène également à prolonger leur séjour : "Alors qu'en général, la moyenne était de deux à trois jours, on tend désormais vers des séjours de presque sept jours".
Troquer la viande contre les oeufs
Après les tomates, c'est au tour du prix de la viande rouge de bondir. Il a augmenté de 6,75% au cour des 12 derniers mois, mais de plus de 3% de hausse seulement sur le mois de septembre. Face à cette inflation, secrétaires à la politique économique du ministère de l'Economie, Marcio Holland, a suggéré à la population d'échanger durant ses repas la viande contre d'autres aliments, tels que les oeufs et le poulet, qui possèdent selon lui les mêmes apports nutritionnels. Des conseils gastronomiques qui n'a pas été du goût des producteurs, qui se disent "perplexes" selon l'Estadão. Le président de l'Association brésilienne de frigorifiques souligne en effet que cette suggestion est "déraisonnable". "Demander aux gens d'aller acheter du poulet ? Ca n'arrivera pas, mais imaginez si tout le monde suivait cette consigne? Que se passe-t-il alors ? Le prix du poulet va aussi en subir les conséquences" ajoute-t-il. Il est surtout intéressant de noter l'explication de cette hausse de prix soudaine de la viande rouge. Deux motifs : d'un côté, la Russie, qui n'achetant plus de viande aux Etats-Unis et à l'Union européenne, s'est rabattue sur le Brésil comme fournisseur, de l'autre, la valorisation du dollar qui n'avantageait pas l'exportateur et l'a donc poussé à réévaluer les prix au Brésil.
Amélie PERRAUD-BOULARD (www.lepetitjournal.com - Brésil) vendredi 10 octobre 2014





