

Benjamin et Hugo sont deux jeunes journalistes passionnés de football. En prévision de la Coupe du Monde, ils ont créé le site Cocorico Carioca. Autre bonne nouvelle : ce sont les nouveaux partenaires du Petitjournal.com Brésil ! Présentation de leur projet.
Pour un accro du ballon rond, pouvoir participer à une Coupe du Monde au Brésil, c'est mythique. Benjamin Henry et Hugo Guillemet, deux amis de 25 ans qui se sont rencontrés à l'école de journalisme, sont bien décidés à ne pas passer à côté de l'événement. Histoire de réaliser un de leurs "rêves de gosse". Ils ont donc associé leurs énergies pour monter Cocorico Carioca, un site à travers lequel ils souhaitent faire vivre la Coupe du Monde à leurs lecteurs à leur manière. Mais en attendant d'être au Brésil et que la compétition soit lancée, ils proposent des interviews de sportifs brésiliens et français évoquant la Coupe et présentent les 32 équipes qui tenteront de décrocher le titre dès le mois de juin prochain.
Lepetitjournal.com : Quand avez-vous commencé à évoquer le projet et vous y êtes-vous attelés plus concrètement ?
Hugo : Nous avons commencé à évoquer le projet quelques semaines avant de passer notre jury à l'école de journalisme. Je me souviens avoir dit à Benjamin qu'on ne pouvait pas rater la Coupe du Monde au Brésil, il m'a répondu que lui aussi était tenté. En fait, je pense que cette idée trottait dans la tête de chacun d'entre nous bien avant qu'on évoque le sujet ensemble. Ensuite, nous avons laissé mûrir l'idée jusqu'à ce qu'on s'y mette très concrètement après avoir validé notre jury, en novembre. Benjamin est venu chez moi début décembre une semaine à Lille, on s'est enfermés plusieurs jours dans l'appartement, et le projet est né. On a créé le site, défini ce qu'on voulait faire exactement, et réalisé les premières interviews, comme celle de Rio Mavuba le capitaine lillois, ou encore Betinho et Diogo, les deux joueurs brésiliens de futsal au Sporting Paris. Puis le 1er janvier, c'est devenu réalité avec la mise en ligne de Cocorico Carioca.
Benjamin : L'idée de partir au Brésil pour la Coupe du Monde, elle existe depuis que le Brésil a obtenu l'organisation du Mondial. C'est dire si ce n'est pas hier. Quand Hugo a abordé l'idée d'essayer d'y aller avec un vrai but professionnel, l'été dernier, le temps de réflexion n'a pas été long : ça a été oui tout de suite ! Et cela fait environ six mois que nous travaillons concrètement sur le projet.
Comment vous est venue l'idée de ce nom, "Cocorico Carioca" ?
Hugo : C'est Benjamin qui l'a eue. Au départ, je croyais qu'il disait ça sur le ton de la blague, puis au final je me suis dit que
Benjamin : Sans rentrer dans des considérations grammaticales (loin de moi l'idée d'avoir penché tout de suite sur l'allitération du "C"), on s'est demandé ce qui pourrait définir notre projet, tout en étant simple à retenir. Quelque chose de léger, d'assez drôle. Et d'après les retours que l'on peut avoir, ça a l'air de plutôt bien fonctionner jusqu'à présent : les gens, dans l'ensemble, nous disent que c'est un nom sympa !
Que souhaitez-vous apporter aux lecteurs du site ?
Hugo : Nous voulons leur faire vivre la Coupe du Monde autrement. Apporter une touche de légèreté par rapport à ce qu'on peut trouver habituellement. Raconter des histoires autour de la compétition, des histoires de Brésiliens, mais aussi celles de Français du Brésil à la rencontre desquels nous allons partir. Donner à voir, avec des photos mais aussi des reportages, ce que les lecteurs ne pourront pas trouver ailleurs : essayer de leur faire vivre le Mondial comme s'ils y étaient, de l'intérieur. Qu'ils se sentent devant l'écran du bistrot de Rio ou Porto Alegre, dans l'ambiance, pendant un match de la Seleçao. Qu'ils sentent même les odeurs, voient les couleurs. Bref, qu'ils soient avec nous. Nous voulons nous inscrire à contre-courant du rythme des conférences de presse officielles, en apportant notre propre regard sur la compétition...
Benjamin : Sans vouloir cracher dans la soupe, on connaît la situation actuelle de la presse. Et on la déplore : c'est le métier que l'on aime, et c'est difficile d'admettre que c'est la crise. Mais plutôt que de céder au fatalisme, on veut offrir à nos lecteurs ce que nous aimerions lire. Pas seulement les mêmes informations reprises par nombre de médias, mais aussi des petites histoires, de la vie quotidienne. Parce que concrètement, le résultat des matchs, les gens pourront les trouver en temps réel. Mais comment les supporters l'ont vécu, comment des villes entières vont calquer leur rythme sur la compétition, c'est aussi ça, la Coupe du Monde.
Quelles seront les villes brésiliennes où vous vous rendrez ?
Hugo : Nous allons établir un camp de base à Rio, mais avons déjà prévu de nous rendre à Porto Alegre, Curitiba, São Paulo, Belo Horizonte, Brasilia. Tout cela en évitant soigneusement les hôtels climatisés : nous nous rendrons chez l'habitant, pour connaître le style de vie des Brésiliens, et le faire partager à nos lecteurs (D'ailleurs, que les bonnes âmes qui pourraient nous héberger à moindres frais dans les villes citées ci-dessus n'hésitent pas à nous contacter. Nous sommes même prêts à dormir sur des paillassons : tout ce qu'il nous faut, ce sont des sourires et une connexion wi-fi) !
Benjamin : Bon, que les choses soient claires : si on propose de nous héberger dans une maison où il y a la clim', on ne dira pas non ! Plus sérieusement, nous voulons partager une aventure humaine, et découvrir plusieurs modes de vie. C'est pour cela qu'on ne veut pas se cantonner à Rio, par exemple, mais aller découvrir le sud, le centre?
Hugo : On y va car en tant que grands passionnés de football, on ne peut tout simplement pas rater ça au Brésil. C'est le summum, le Graal. En outre, cela peut nous faire connaître, car nous en sommes au tout début de notre carrière de journaliste sportif. Nous espérons donc faire parler de nous. Et puis, avec Cocorico Carioca, on joint l'utile à l'agréable. C'est notre bébé, et ça le restera. Sur tous les plans, humain, professionnel, etc., cette expérience sera très enrichissante (elle l'est déjà). Et puis vivre une finale de Coupe du Monde au Maracanã, bon... Rien à ajouter. C'est l'accomplissement d'un rêve, si on y est !
Benjamin : Non seulement c'est un rêve de gosse, mais en plus, cela doit nous permettre de faire des belles rencontres. Des gens qui viennent de toute la planète, au même endroit, autour d'une passion commune : c'est sympa, comme perspective. Et il faut bien le dire : le Brésil, il y a pire, comme destination !
Quelles sont les équipes que selon vous il faudra suivre de près durant la compétition ?
Hugo : Pour nous, ce sera donc prioritairement la France, et le Brésil. Après, sportivement, l'Allemagne et l'Espagne seront bien présentes, comme d'habitude. L'Argentine et l'Uruguay iront certainement loin dans la compétition. Attention, aussi, à la Belgique, qui a une génération de joueurs exceptionnels.
Benjamin : Sans oublier les équipes africaines ! Laquelle est la plus à même de performer, c'est dur à dire, mais il y en aura une ou deux qui sortiront des poules, j'en suis convaincu. Je vois bien aussi l'Italie jouer un mauvais tour à l'Angleterre ou à l'Uruguay, au premier tour...
Afin de financer leur projet, Benjamin et Hugo ont créé une cagnotte sur le site kisskissbankbank. Pour soutenir leur aventure, cliquez ici ! Vous pouvez les contacter sur le mail cocorico.carioca@gmail.com. Cocorico Carioca est le nouveau partenaire du Petitjournal.com Brésil. Dès la semaine prochaine, nous vous proposerons de découvrir des articles et interviews réalisés par les deux compères.
Propos recueillis par Amélie PERRAUD-BOULARD (www.lepetitjournal.com - Brésil) mercredi 19 février 2014





