Visitée chaque année par des centaines de milliers de touristes, Brésiliens et étrangers, Natal a construit sa réputation et son économie autour de ce secteur. Outre ses plages paradisiaques et ses dunes de sable, cette grande ville du Nordeste réserve des surprises.
A l'image de ses célèbres dunes, Natal a connu des hauts et des bas. A l'anonymat du 19e siècle succèdera l'empressement des alliés (Etats-Unis en tête) lors de la Seconde Guerre Mondiale à construire des bases aériennes et militaires, lorsqu'ils se rendent compte que Natal est la ville brésilienne la plus proche de l'Europe et de l'Afrique du Nord. Les présidents Vargas et Roosevelt s'y rencontrent en 1943, pour officialiser l'entrée en guerre du Brésil et décider du soutien via la base de Parnamirim qui, plus tard, recevra le surnom de “Tremplin de la victoire“.
La capitale du Rio Grande do Norte confortera son statut de base aéromaritime avec le célèbre centre de lancement de la "Barreira do Inferno" où, depuis 1965, s'envolent pour l'espace de petites et moyennes fusées. Si le passé peut se révéler prestigieux, la vie de Natal est aujourd'hui rythmée par le tourisme, pour lequel les plages et paysages du Nordeste sont une mine d'or.
L'économie du tourisme
Natal est une ville où les touristes sont plus nombreux que les habitants. Sur une année, les visiteurs occasionnels sont
Malgré sa très grande importance, le tourisme n'est pas le seul moteur économique de la ville : le textile, notamment l'artisanat local, est très présent. Depuis quelques années, le commerce se développe à très grande vitesse avec l'arrivée de nombreux supermarchés, comme le Français Carrefour. Une croissance telle que les entrepreneurs s'amusent à affubler Natal du surnom de “paradis des supermarchés“.
Que faire à Natal ?
Si vous souhaitez passer quelques jours à Natal, sachez tout d'abord que les vols directs depuis Rio et São Paulo durent un peu plus de trois heures. Vous arriverez sans doute au nouvel aéroport international, inauguré en 2014, et qui se trouve à une quarantaine de kilomètres de Natal, dans la ville de São Gonçalo do Amarante. Le prix de la course de taxi jusqu'à Ponta Negra est d'environ 140 réais. Des services de transport collectif, repérables à la descente de l'avion, sont moins onéreux.
A Natal, les adeptes de la détente sur le sable sont servis et n'ont que l'embarras du choix. La plage de Ponta Negra est la plus célèbre de la ville, mais d'autres valent le détour. C'est le cas de la plage de Pipa, à environ 85 kilomètres au sud, que les entreprises touristiques vous proposent de visiter, en passant par celle de Tibau do Sul, par exemple où l'eau turquoise, les grandes falaises et les piscines naturelles, apportent une certaine dose d'exotisme.
Après le littoral sud, une journée sur les plages du nord de Natal semble incontournable. Un conseil : partir en buggy affronter les dunes de sable, à la rencontre de sensations et de paysages uniques. Quelques arrêts sur les plages de Genipabu (où l'on vous propose de monter sur un dromadaire pour un prix déraisonnable), Jacuma ou encore Pitangui sont conseillés pour se retrouver entre l'océan et les dunes.
Les mordus de visite pourront aussi se plaire dans la capitale du Rio Grande do Norte, en allant à douze kilomètres de Natal, à Pirangi, où est entretenu le plus grand cajueiro (anacardier) du monde, sur plus de 8.500 m², et qui produit 70 à 80.000 noix de cajou. Dans Natal même, vous pourrez (en réservant) visiter le Parque das Dunas, deuxième plus grand parc de dunes en milieu urbain du Brésil, où ont lieu des randonnées écologiques. Enfin, vous pourrez voir l'Arena das Dunas, le stade qui a accueilli quatre matchs de la dernière Coupe du monde, notamment le désormais mythique Uruguay-Italie, pendant lequel Luis Suarez avait mordu un défenseur italien.
Florent ZULIAN (www.lepetitjournal.com - Brésil) jeudi 5 février 2015





