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INTI ECO LODGE - Quand une Française s’installe en Amazonie pour partager son amour de la nature

Écrit par Lepetitjournal Sao Paulo
Publié le 21 mars 2017, mis à jour le 8 février 2018

C’est l’histoire d’une Française au Pérou, tombée sous le charme de la méditation et de la nature. Anne de Thélin a choisi l’Amazonie et sa jungle pour créer un centre de bien-être, à base de méditation et de plantes, en pleine nature. Un projet, fruit d’un parcours personnel et collectif, que la jeune femme a accepté de raconter pour Lepetitjournal.com.

Eco lodge 1
Cela fait six ans qu’Anne de Thélin vit au Pérou, au plus proche de l’Amazonie, de ses communautés et de ses pratiques de méditation. Après des études de commerce à Paris, de tourisme en Australie, elle décide de s’installer en Amérique du Sud, pour monter son agence de voyage, mais aussi pour "apprendre sur le chamanisme et les plantes médicinales". A l’origine, il s’agissait de "régler un problème" de santé : "Je voulais voir si ça pouvait marcher". En 2011, elle débarque à Iquitos et reste "quatre semaines avec un chamane, qui m’a soigné. J’ai aussi pu rester dans la jungle, me recentrer sur ma vie". C’est l’élément déclencheur de l’Inti Eco Lodge, ce centre écologique tourné vers la nature, qu’elle construit actuellement avec l'aide de volontaires et d'un financement participatif.

Le projet, à l’origine, "était de faire un centre chamanique, pour aider les personnes comme moi". Mais très vite Anne de Thélin souhaite développer "l’étude de plantes, et puis, quitte à avoir un centre, autant qu’il soit écologique". Fin 2013, de passage en France, elle retrouve Marion, qu’elle a connue en Australie, à la recherche d’un projet dans l’écologie, pour Earthship, qui travaille sur les constructions durables avec des matériaux recyclés. Les deux jeunes femmes se lancent, mais le projet doit être différent, Amazonie oblige : "Les constructions se font sur pilotis. On va couper des arbres, en replanter, utiliser le bois et reprendre les concepts écologiques d’Earthship pour l’eau, les toilettes, les déchets". Elles s’engagent à "faire le maximum pour ne rien contaminer, montrer l’exemple là-bas".

"Montrer comment vivre différemment"
Leur but est de créer "un éco-lodge et de montrer comment vivre différemment. Comment se soigner par les plantes, comment se nourrir différemment, parce qu’on aimerait être autosuffisants" avec les cultures, même si en Amazonie, "tout pourrit très vite". Le centre proposera "des activités comme le yoga, la méditation", les visiteurs iraient dans les cultures puis apprendraient à mieux se nourrir : "On aimerait montrer qu’on peut faire de très bonnes choses pour se nourrir très sainement". Le soir, des "cérémonies de plantes médicinales" auraient lieu, "avec mon chamane".

Anne de Thélin veut aussi aider les communautés voisines, en leur enseignant les pratiques écologiques. En ce qui concerne les futurs touristes, elle souhaite "faire un prix très ouvert, parce que tout le monde n’a pas les moyens de venir dans un éco-lodge. Il y aurait plusieurs styles de bungalows, des cabanes dans les arbres aux chambres partagées, en passant par une partie où les gens pourront accrocher leurs hamacs". Au total, près de 300 volontaires se sont impliqués dans le projet ces trois dernières années dont les Fréro Delavega pour aménager un terrain qui s'est agrandi de 15 à 105 hectares.

"Le ministère péruvien de l'Agriculture est venu sur le terrain et m'a donné 80 hectares en plus pour faire de la reforestation. Nous avons fait une serre en adobe, cinq grands bâtiments en bois, creusé une piscine pour les plantes aquatiques et la baignade, fait un grand pont et commençons notre deuxième bungalow. Nous avons maintenant un grand dortoir avec 24 lits et nous avons aussi commencé la permaculture", détaille Anne de Thélin.

Les touristes français intéressés
Le centre va-t-il attirer les touristes ? Anne est optimiste : "Il y a de plus en plus de touristes pour ça" et, même si beaucoup de centres existent en

Eco lodge 2
Amazonie, "ceux qui se disent écologiques ont de mauvaises évacuations d’eau et contaminent les terres. Nous, on aura des règles : shampoings et savons naturels, un système permettra de réutiliser l’eau plusieurs fois. On pourrait attirer tous ceux qui sont dans l’écologie, et ceux qui recherchent le bien-être". Des Français ? "En France, les personnes étaient plutôt impressionnées et surprises au début, assez réticentes même. Maintenant, mes amis me font de la pub !" et la page Facebook est suivie par plus de 17.000 personnes. Selon elle, "les touristes français sont beaucoup plus intéressés par tout cela que ceux d’autres pays".

L’Inti Eco Lodge pourrait ouvrir ses portes d’ici octobre prochain. Après une première campagne de financement participatif qui a débouché sur 10.000 dollars de dons, une seconde se termine dans quelques jours avec l'objectif, atteint à 75%, de récolter 30.000 dollars. L’argent récolté "servira à améliorer le lodge - il reste tout l'intérieur des bâtiments à aménager et la construction d'un bâtiment pour les activités - et les communautés, mais ira aussi aux ONG, aux tribus du Pérou". Cette Française du Pérou, qui a fait récemment l'objet d'un Reportages de TF1, promet notamment, pour la somme de 20 ou 30 dollars, de nommer une plante ou un arbre replanté à votre nom. Alors, n'hésitez pas à apporter votre coup de main (verte) !

Florent ZULIAN avec CC (www.lepetitjournal.com - Brésil) Rediffusion actualisée

- Faire un don pour la construction de l'Inti Eco Lodge

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Publié le 21 mars 2017, mis à jour le 8 février 2018

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