Édition internationale

CHEZ NOS VOISINS - Visiter l’Argentine autrement avec Couch Surfing

Écrit par Lepetitjournal Sao Paulo
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 20 novembre 2012

 

 

Il y a déjà une dizaine d'années, un site internet a souhaité développer un concept de voyage inédit. Depuis, peu importe la distance ou les frontières, "Couch Surfing" (que l'on pourrait traduire par "surf sur canapé") permet aux globe-trotters de se faire héberger sur leur lieu de vacances, directement chez l'habitant. Ces rencontres programmées avant le départ créent du lien social entre inconnus de diverses nationalités et favorisent les échanges culturels. Le tout gratuitement

Les membres du site forment une communauté virtuelle présente dans le monde entier. En Argentine, ils sont 20.000 "couch surfers" inscrits dans le groupe de Buenos Aires, près de 800 à Salta, un peu mois de 500 à Ushuaïa. Il est donc assez aisé de découvrir les richesses du pays et de ceux alentours avec des locaux, sans dépenser un seul peso pour le logement.

"Couch surfing" (surf sur canapé), un site internet pour loger gratuitement chez l'habitant, partout dans le monde.

Crédit photo : Ross Everett

"Plus besoin de sortir de chez moi pour découvrir une autre culture"

L'aventure commence avec une connexion internet et la création d'un profil. Quelques détails sur ses centres d'intérêt ou les langues parlées facilitent la mise en relation avec les autres couch surfers. Deux postures vous sont proposées, le voyage ou l'accueil de voyageurs. Par un simple clic, il est possible d'offrir une place sur le canapé de son salon, pour une nuit ou plus selon ses disponibilités ou son humeur. Si l'appartement est trop petit pour accueillir un visiteur, il suffit d'opter pour une simple rencontre dans un bar, autour d'un café.

Fabi est inscrite sur Couch surfing en Argentine depuis trois ans. Elle n'a pas encore pu profiter du site pour partir en vacances, mais elle a dernièrement accueilli Ross, un couch surfer irlandais francophone. "Au début ce n'était pas toujours facile de se comprendre, il ne parlait pas un mot d'espagnol alors j'ai dû m'obliger à parler anglais. C'était la première fois que je rencontrais un Irlandais et lui une Argentine, mais on a vite appris à se connaître. Moi, j'étais dans un rythme faculté et travail, ça a un peu cassé ma routine. Plus besoin de sortir de chez moi pour découvrir une autre culture. Je lui ai montré la plaza de Mayo, les musées comme le MALBA, mais aussi des lieux qu'il n'aurait pas pu connaître lors d'un court séjour, dans les bons restaurants pas chers de Buenos Aires, et les bons endroits  pour danser".

"Tu ne fais pas que découvrir un pays de manière superficielle, entouré uniquement de touristes"

De son côté, Ross, a lui aussi beaucoup apprécié son expédition argentine, à Buenos Aires, mais aussi plus au nord. "J'ai aussi eu la chance de trouver une couch surfer à Salta. Grâce à elle, j'ai pu visiter la ville et ses alentours pendant quelques jours. Elle m'a aussi montré Jujuy et la montagne des sept couleurs. C'était génial d'avoir à chaque fois un guide personnel. Tu ne fais pas que découvrir un pays de manière superficielle, entouré uniquement de touristes dans un hostel. J'ai vraiment pu plonger dans la culture argentine".

D'autant plus que le site ne propose pas seulement des partages de canapés. « A Buenos Aires, explique t-il, dès que je ne savais plus quoi faire, j'allais voir sur le site, les gens postent tout le temps des annonces et des invitations. Tu peux participer à des échanges linguistiques dans un bar, aller voir des expositions en groupe, jouer au football ou même apprendre le tango? »

Bien se préparer pour éviter les contrariétés

Couch surfing permet d'explorer facilement des terres inconnues. Mais qui rêve d'aventure, doit parfois faire face à certains imprévus, comme nous le confirme Ross : "c'était ma toute première nuit à Buenos Aires, après plus de 20 heures de vol, j'avais rendez vous à minuit chez une couch surfer. J'ai sonné chez elle mais elle n'était pas là. Quand j'essayais de la contacter d'une cabine téléphonique, elle ne répondait pas. Je l'ai attendue pendant plus d'une heure dans un quartier que je ne connaissais pas, seul et fatigué avec mes sacs de voyage. J'ai finalement dû marcher très longtemps en pleine nuit pour trouver enfin un hostel. Ma première nuit ici m'a coûté plus de cent pesos.

On a finalement pu se rencontrer le lendemain. Elle avait dû rester tard au travail et s'était fait voler son téléphone. Elle avait essayé de me prévenir sur Couch surfing mais moi je n'avais pas d'accès à Internet. C'est la seule fois où ça m'est arrivé. Mais pour mon prochain voyage, c'est sûr, je n'oublierai pas d'emmener avec moi quelques adresses d'hôtels à proximité. Ça peut être utile."

Jérémy Choquet (www.lepetitjournal.com - Buenos Aires)  mardi 3 Juillet 2012 (Rediffusion)

lepetitjournal.com sao paulo
Publié le 10 août 2012, mis à jour le 20 novembre 2012
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