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Paula Forteza - "Je suis là pour aider les Français de l'Etranger"

Paula FortezaPaula Forteza
Écrit par Lepetitjournal Santiago
Publié le 2 août 2018, mis à jour le 25 septembre 2018

Elue députée des Français d’Amérique Latine et des Caraïbes en juin 2017, Paula Forteza réalise cette semaine son premier déplacement officiel au Chili. L’occasion de faire le bilan de sa première année de mandat, mais aussi d’évoquer ses projets pour les Français de l’étranger. 
 


Cela fait aujourd’hui un peu plus d’un an que vous avez été élue à la tête de cette 2e circonscription des Français de l’étranger. Quel premier bilan faites-vous de votre mandat ? 

C’est un mandat particulier, car j’ai un travail différent de celui de mes collègues. J’ai, d’une part, une activité assez dense à Paris, au sein de la commission des lois, mais aussi cette immense circonscription que je dois sillonner d'autre part. 

Un an après, je fais un bilan très positif. J’aime beaucoup mon mandat. Je sens que j’arrive à représenter ce que les Français de l’étranger attendent, car je l’ai vécu moi-même. J’ai eu cette expérience et je peux, disons, transmettre au niveau des autorités les besoins des Français. On a fait un grand effort pour mettre mon expertise numérique au service de mon mandat, ce qui est clé dans cette circonscription aussi dense géographiquement. Cela passe par des newsletters, des permanences virtuelles pour échanger directement, des consultations en ligne, etc. On essaie ainsi d’utiliser toute la puissance du numérique pour rester au plus proche des Français de l’étranger.

Concernant les domaines sur lesquels je m’étais engagée, à savoir la transformation institutionnelle au niveau français, j’ai pu m’engager sur la loi Confiance, une loi très importante du début du mandat. Nous avons travaillé sur la transparence, la rénovation des mandats parlementaires et sur la moralisation de la vie politique. J’ai également pu travailler sur la RGPD et le projet de réforme constitutionnelle. En circonscription, j’ai pu me déplacer sur place et visiter notamment beaucoup d’établissements scolaires. C’est l’une de mes priorités, en lien avec la réforme de l’enseignement français à l'étranger qui approche. 

Enfin sur le numérique - un sujet qui me tient à cœur - j’ai pu travailler à la transformation du fonctionnement de l'Assemblée nationale, en essayant de l’ouvrir, de la rendre plus transparente, notamment par le biais de consultations et de formations pédagogiques auprès de mes collègues.

 


Quels sont les objectifs de votre mandat concernant les Français de l’étranger ? 

Concernant les lycées de l'Étranger, une mission parlementaire a été lancée aujourd’hui sur le sujet par Samantha Cazebonne, qui a été directrice d’école et qui, par conséquent, connaît très bien le réseau. Elle a eu cette responsabilité de pouvoir travailler en amont cette réforme, alimentée par tous les députés de l’étranger. Cette annonce va être suivie d’une série de consultations ouvertes aux Français de l’étranger, mais aussi par des concertations plus ciblées, permettant de réunir les parties prenantes au projet. Cette méthode - qui est la même pour toutes les réformes que nous entreprenons - débouchera sur des propositions de réforme. Le but est de consolider l’existant - le réseau tel qu’il existe ne sera pas remis en cause, contrairement à ce qui a pu être dit pendant la campagne - et de pouvoir l’étendre. Dans de nombreux discours, Emmanuel Macron a précisé vouloir doubler la quantité d’étudiants dans les établissements français dans le monde. L’idée est de pouvoir atteindre ces objectifs en développant des modèles hybrides, avec des financements du secteur privé ou des autorités locales. Beaucoup d’acteurs, qui croient en l’éducation à la française, sont prêts à investir.


Qui seraient ces acteurs par exemple ?

Nous avons des entreprises françaises mais aussi des autorités locales qui,  dans leurs écoles, aimeraient avoir des classes dédiées au programme français ou des filières qui permettraient d’enseigner le français et d’attribuer le bac par exemple. L’idée est d’être créatif et de trouver des solutions pour faire croître la francophonie dans le monde.


Quel est le projet du gouvernement concernant les Français de l’étranger, notamment sur les questions de fiscalité ? 

Parmi les députés des Français de l’étranger, chacun a sa spécialité afin de pouvoir mutualiser nos compétences et travailler ensemble. Concernant la fiscalité, c’est ma collègue Anne Genetet qui est en charge de ces questions. L’objectif de sa mission est de remettre à plat le système existant afin d’éviter les doubles impositions, faciliter les retours en France et obtenir un système plus juste, plus lisible. Les recommandations et les conclusions seront publiées à la rentrée et déboucheront sur un ensemble d’actions à entreprendre.

L’autre sujet important est la rénovation du système de représentation des Français de l’étranger. Je me suis spécialisée sur le dossier, car ce sont des sujets que je traite à la commission des lois. Dans le cadre de la réforme constitutionnelle, une première proposition de l’exécutif vise à créer une circonscription unique, avec un système à la proportionnelle. Un modèle plus semblable à celui des sénateurs en somme, dans lequel tous les élus représentent tous les Français de l'étranger. De notre côté, nous voudrions faire une contre-proposition, car nous pensons vraiment que les circonscriptions ont un rôle spécifique à jouer. C’est important de connaître ses régions, d’avoir une proximité culturelle avec elles, de comprendre leurs enjeux et de faciliter le travail avec les Ambassades, les conseillers consulaires, etc. L’idée est aussi de faire évoluer le système des conseillers consulaires afin d’en réduire le nombre, mais de leur donner plus de moyens pour se déplacer, aller à la rencontre des Français ou encore se rendre à Paris.


Jeudi soir, vous avez prévu de rencontrer la communauté française installée au Chili. Qu’attendez-vous de cette session ? 

Nous réalisons ces réunions publiques lors de tous mes déplacements. Ce sont les moments que je préfère, car cela me permet de rencontrer les Français, d’avoir des discussions ouvertes et informelles, de faire connaissance, d’écouter des cas concrets de problématiques qui peuvent par la suite nourrir nos réflexions. Je veux vraiment leur faire sentir que je suis à leur disposition et que je suis là pour les aider.

 

Réunion publique en présence de Paula Forteza
Jeudi 2 août, à 19h30 à l'Institut Français,
Francisco Nogueira 176, Providencia. 

 

Auteur : Alexandra Pizzuto

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Publié le 2 août 2018, mis à jour le 25 septembre 2018

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