Entre son doux climat, son coût de la vie avantageux et son système de santé accessible, le Chili attire de plus en plus d’expatriés français, mais aussi de retraités, en quête d’un nouveau cadre de vie. Mais quelles sont les démarches à effectuer ? Voici le guide complet pour prendre sa retraite au Chili.
La retraite au Chili
Au Chili, l’âge minimum requis pour prendre sa retraite est de 65 ans pour les hommes, tandis que les femmes peuvent prendre leur retraite à partir de l’âge de 60 ans.
L'accord de sécurité sociale entre la République du Chili et la République française permet aux personnes ayant travaillé dans l'un ou l'autre pays et ayant cotisé au système de sécurité sociale respectif de demander des pensions de vieillesse ou d'invalidité et, en cas de décès, à leurs proches de demander des pensions de survivants.
Le montant de cette pension, appelée « Pension Basica Solidaria de Vejez (PBS Vejez) », est établie en fonction du solde du Compte Épargne Individuel (CEI) de l’assuré et de son espérance de vie.
Pour bénéficier d’une pension anticipée, le solde du compte doit être suffisant pour garantir au moins 70 % du salaire mensuel moyen des dix dernières années de travail, ou 80 % de la pension maximale de solidarité, équivalent à 458.463,2 pesos par mois, soit près de 450 €.
Si le calcul de la pension est inférieur à ce montant minimum, l’État garantit un versement minimum allant jusqu’à 182.167,21 pesos, soit environ 180 € par mois, pour les assurés de 75 ans et plus.
Un complément de retraite appelé « Aporte Previsionnal Solidaire de Vejez (APS Vejez) », est également disponible pour les personnes de plus de 65 ans ayant des revenus inférieurs au seuil de pauvreté et recevant une pension de base du CEI inférieure à la pension PBS Vejez. Le montant maximum de cette pension est de 573.079 pesos par mois, à savoir 561 € environ.
Comment prendre sa retraite au Chili ?
Si le Chili offre un cadre de vie plus qu’agréable, avec un climat doux et une population accueillante, il n’est pas surprenant que vous ayez choisi cette destination pour y vivre votre retraite. Afin de bien préparer votre expatriation, il est cependant nécessaire de passer au préalable par la case administration.
Les démarches en France
Avant de partir, il est recommandé de faire quelques vaccins en dehors des vaccinations incluses dans le calendrier vaccinal, comme l’Hépatite A ou le paludisme. Nous vous conseillons de consulter le site de l’Institut Pasteur, régulièrement mis à jour.
Il est aussi essentiel de s’assurer d’une couverture maladie adéquate.
La Convention franco-chilienne de sécurité sociale permet aux titulaires d’une pension de vieillesse du régime français de bénéficier d’une couverture maladie au Chili, dans les mêmes conditions que les pensionnés locaux. Pour obtenir votre inscription au régime chilien de sécurité sociale, vous devez contacter votre caisse française d’assurance vieillesse débitrice de votre retraite de base. Celle-ci vous délivrera le certificat de pension.
Le certificat de vie
Il est aussi essentiel de fournir un certificat de vie par an aux régimes de retraite concernés. Celui-ci peut être envoyé par électronique via le service en ligne “Ma retraite à l’étranger”.
Il est important de suivre les instructions avec attention pour éviter toute interruption du paiement des pensions.
Les démarches au Chili
Pour finaliser votre inscription au régime chilien de sécurité sociale, vous devez ensuite présenter votre formulaire de certificat de pension, accompagné de justificatifs de paiement des cotisations de sécurité sociale prévues par la législation chilienne, à l’institution chilienne de sécurité sociale.
Concernant votre visa, il vous faudra demander un visa résident temporaire comme retraité / rentier et faire la preuve que vous bénéficiez d’un revenu régulier, sans obligation d’avoir un montant minimum. Chaque dossier est analysé individuellement. Plusieurs documents d’identité vous seront demandés ; vous pouvez réaliser la démarche en ligne directement sur ce site pour plus de facilité.
Les impôts au Chili pour un retraité français
Le système fiscal local mérite une attention particulière : vous serez assujetti au barème d’imposition chilien. Heureusement, ce dernier offre généralement des taux d’imposition relativement bas, avec une moyenne rarement supérieure à 20 % pour les revenus moyens. Cette caractéristique fiscale peut être avantageuse pour la plupart des retraités expatriés, leur permettant de maintenant une part significative de leurs revenus de pension.
Quant à la TVA, celle-ci est fixée à 19 %. En plus de cette taxe, il existe certains impôts municipaux à prendre en compte, selon la ville où vous emménagez. Par exemple, l’impôt sur la propriété est calculé en fonction de la valeur des biens détenus. De même, les propriétaires de véhicules automobiles doivent s’acquitter du permis de circuler dont le montant est déterminé en fonction de la valeur et du type de véhicule. Les propriétaires de bien immobiliers peuvent également être soumis à une taxe d’habitation.
Il est donc conseillé de se renseigner directement auprès de la municipalité concernée.
Quel budget moyen mensuel pour vivre sa retraite au Chili ?
De nombreux Français, en particulier à Santiago, choisissent le Chili comme destination de retraite, attirés par son coût de la vie relativement abordable, même si celui-ci est en vérité l’un des pays les plus chers de l’Amérique du Sud.
Pour vivre confortablement sa retraite au Chili, il est donc recommandé de disposer d’un revenu mensuel d’au moins 1.000 €. Ce budget permet de couvrir les dépenses courantes telles que le logement, les services publics, l’alimentation, les transports, mais aussi les loisirs.
Être retraité français au Chili
Où habiter au Chili pour la retraite ?
Santiago :
Pourquoi ne pas choisir la capitale chilienne ? La plupart des expatriés français s’orientent vers Santiago pour son dynamisme, ses opportunités professionnelles et son approche occidentale. Vous y retrouverez une grande communauté francophone.
Il s’agit cependant de la ville la plus chère du pays, et les logements sont souvent petits et peu donnés. Si vous recherchez le calme et la tranquillité, Santiago pourrait ne pas être la destination idéale pour vous. De plus, si vous souffrez de problèmes pulmonaires ou de conditions similaires, il est important de noter que Santiago est une ville fortement polluée, en particulier pendant l’hiver, ce qui pourrait être préjudiciable pour votre santé.
Viña Del Mar :
Pour les expatriés retraités partis en quête de soleil, sans trop s’éloigner des grandes villes, Viña Del Mar se présente comme la ville idéale ! Son ambiance à la fois balnéaire et citadine, avec ses longues plages et ses rues modernes, font le bonheur de plus de 330.000 habitants. Le coût de la vie reste cependant plus cher que la moyenne.
Valparaíso :
Valparaíso offre un cadre de vie agréable, avec sa situation en bord de mer tout en restant proche de la capitale. Cette ville, qui compte près de 300.000 habitants, se divise en deux parties distinctes : la ville basse, abritant le port et la plupart des commerces, et la ville haute, où réside la majorité de la population. Réputée pour sa richesse culturelle et ses rues colorées, Valparaíso est également célèbre pour son musée à ciel ouvert.
La Serena :
Située le long de la côte Pacifique et considérée comme la porte d’entrée de la Vallée de l’Elqui, La Serena est une ville moderne et dynamique abritant environ 250.000 habitants. Elle est très appréciée par les expatriés, particulièrement les retraités, pour son doux climat (en été, les températures restent généralement en dessous de 26 °C), ses paysages et son atmosphère méditerranéenne.
Assurances, mutuelles, médecins… Comment prendre soin de sa santé au Chili ?
Le système public de sécurité sociale est géré par l’Institut de sécurité des travailleurs et de sécurité sociale (ISAPRE), offrant une couverture de base aux citoyens, en particulier ceux à faibles revenus. Ce régime couvre des prestations telles que les consultations médicales, les hospitalisations, les médicaments et les soins de santé préventifs. Cependant, ces prestations peuvent varier selon les régions et peuvent être limitées par rapport aux régimes d’assurance privée.
Pour s’inscrire au système public, il est nécessaire de suivre quelques démarches, notamment d’obtenir un certificat d’inscription auprès de l’Institut de Prévoyance Sociale (IPS) et de s’acquitter des cotisations correspondantes.
En parallèle, le système d’assurance maladie privée est géré par des compagnies d’assurances privées, offrant des soins plus complets mais évidemment plus coûteux que le système public.
Vous pouvez également souscrire à une assurance santé internationale avant votre départ, telle que Allianz Care. Ce type d’assurance offre une couverture médicale étendue, bien que souvent plus onéreuse.
Autre option, la Caisse des Français de l’Étranger (CFE) si vous possédez la nationalité française, à laquelle vous pouvez adhérer volontairement.
Contacts utiles pour sa retraite au Chili :
- L’Ambassade de France à Santiago du Chili :
Condell 65, Providencia, Santiago
- L’Ambassade du Chili à Paris
2, avenue de la Motte-Picquet (75007), Paris
N’hésitez pas à vous rapprocher de francophones locaux, sur divers forums et groupes sur les réseaux sociaux, tels que sur Le Routard ou sur ce groupe Facebook.