A l'occasion de ses 5 ans, Lepetitjournal.com de Santiago, dont la petite équipe est renforcée en permanence par des étudiants français, a retrouvé quelques uns de ses anciens stagiaires. Aujourd'hui , Claire Le Nestour stagiaire de juin à septembre 2008 après un échange universitaire en Inde. De retour en France, elle s'est rassise sur les bancs de Sciences Po Rennes avant de rejoindre ceux de l'Ecole Supérieure de Journalisme de Lille: "J'ai troqué les voyages exotiques au pays des Maharajas ou de la Cordillère des Andes contre des reportages entre Hazebrouck et Dunkerque", sourit-elle
lepetitjournal.com : Quelle place a le Chili aujourd'hui dans votre vie, comment le voyez vous, aujourd'hui, de loin?
Claire Le Nestour : Le Chili pour moi, aujourd'hui, ce sont surtout de longues soirées passées sur Facebook à potiner avec mes anciens colocs. Ce sont aussi des étudiants qui m'écrivent à la recherche d'informations exclusives sur les stages à lepetitjournal.com de Santiago: "Il faut travailler dur ?" "Elle est sympa Sophie Rouchon ?" Le Chili est aussi dans mes assiettes. Mon livre de recettes s'est enrichi de quelques plats originaux. Expliquez à vos invités que vous allez leur faire de la purée de maïs sucrée avec du basilic ! Dans mon cas, souvent sceptiques, ils ne déserte pourtant pas ma table. A croire que le "Pastel de choclo" a aussi son petit succès en France. Quand je pense au Chili, je pense aussi au "manjar". En bonne gourmande, c'est surement ce qui me manque le plus !
Quelle est l'interview/rencontre dans le cadre de votre stage, qui vous a le plus marqué et pourquoi?
De bonnes rencontres, il y en a eu beaucoup. La plus marquante a surement eu lieu lors de ma préparation du festival international de cinéma de Santiago. Conférence de presse, une chargée de communication me remet des papiers. Elle a un accent. Normal elle est française. Marion et Claire sont en stage à SANFIC (voir article ). Nous faisons connaissance, arpentons les bars de la capitale. Quelques mois plus tard, les deux amies emménagent à Rennes pour poursuivre leurs études. Depuis je suis partie à Lille, mais c'est toujours dans une atmosphère un peu folle que nous nous retrouvons pour passer nos weekends dans la campagne bretonne.
Quel est l'article dont vous êtes le plus fière? et celui que vous avez détesté?
L'article dont je suis la plus fière est paradoxalement celui que j'ai détesté. Un calvaire à écrire car c'est celui qui m'a forcé à me poser le plus de questions. Je l'ai écris, réécris et ré-réécris plusieurs fois jusqu'à me résigner. Le sujet ? Gaby Kalala, un réfugié congolais en galère à Santiago. En tant que francophone, il avait sa place dans Le Petit Journal. Surtout que son histoire était passionnante. Raconter sans déformer, aider sans apitoyer, pas facile en tant qu'apprentie journaliste. L'article était-il réussi ? Je ne sais pas mais quelques jours plus tard, il a trouvé du travail grâce à un lecteur du journal. Et à lire Le Petit Journal une année plus tard, il semble que tout va bien pour lui.
Quel est généralement le meilleur souvenir de votre séjour, ce qui vous manque le plus?
Passionnée de voyage, je me souviens des paysages d'Antofagasta à Uyuni en passant par Atacama. Mais les plus beaux souvenirs sont surement ceux passés avec les Chiliens. Comme ce weekend où j'ai partagé le quotidien d'un agriculteur biologique dans la banlieue de Santiago. (lire article) Ou ces multiples soirées dans mon appartement de Nuñoa avec mes colocs, les amis de mes colocs et les amis des amis de mes colocs. C'est peut-être avec eux plus que dans les bus, que j'ai découvert le pays. Le Petit Journal peut souffler ses bougies sereinement car de nombreux Français rêvent d'ailleurs. Pour les autres, ceux qui sont coincés ou ont opté pour la France, Le Petit Journal pourrait jouer le rôle de carte postale interactive.
Recueilli par La rédaction (www.lepetitjournal.com Santiago) mercredi 30 mars
L'annuaire 
