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EDUARDO JARA - "A Santiago vous avez un marché extrêmement concentré et sectorisé "

Écrit par Lepetitjournal Santiago
Publié le 25 octobre 2015, mis à jour le 26 octobre 2015

 

Eduardo Jara est un trentenaire franco-chilien-colombien, installé à Santiago depuis six ans. Son cabinet de conseil propose un accompagnement pour les entreprises étrangères qui souhaitent s'installer à Santiago.


 Lepetitjournal.com/Santiago: Quel est votre parcours jusqu'à votre arrivée à Santiago?
Eduardo Jara: Je suis Chilien et Colombien de par mes parents, et Français pour avoir vécu toute ma vie en France jusqu'en 2009. J'ai étudié à l'École de Commerce de Lille et j'ai toujours souhaité travailler dans le commerce et le développement de projet.


Dans quel contexte avez-vous démarré dans le monde professionnel au Chili ?
J'ai, dans un premier temps, créé une cafeteria nommée La Baguette. Je l'ai fermé pour démarrer un projet de plus grande ampleur : Le Boudoir. C'était à la fois un restaurant et un club. Mais la Municipalité de Bellavista a changé le statut des établissements de nuit. Le Boudoir ne convenait plus à la nouvelle législation et nous avons dû fermer. Depuis, je me consacre exclusivement à mon cabinet de conseil.


Qu'est-ce qui vous a amené à créer votre société de conseil ?
Ayant une bonne connaissance du Chili et en adéquation avec notre formation commerciale, mon associé Clément Boisseau et moi-même avons décidé de créer le cabinet Meridiem Consulting pour aider les petites et moyennes entreprises qui souhaitent s'installer au Chili. Le nom « Meridiem » fait référence au méridien, et de fait aux entreprises occidentales qui viennent s'établir au Chili. ?

En tant qu'entrepreneur, vous ne pouvez pas tout faire. Soit, vous vous concentrez sur la stratégie, soit sur l'opérationnel. On parle souvent de personnes qui subissent leur entreprise et de personnes qui la supervisent. Notre objectif est d'aider les entrepreneurs à superviser leur entreprise et évidemment à obtenir de la rentabilité. ?
Nous accompagnons les entreprises en amont, nous établissons leur Business Plan et nous faisons le travail d'un directeur financier. Nous sommes spécialisés dans le contrôle de gestion et la direction financière externalisée.
Et pour être optimal dans notre accompagnement, nous nous sommes entourés d'un cabinet d'avocats et d'un cabinet de comptables de confiance.


Qui sont vos clients ?
Nous travaillons surtout avec les compagnies européennes connectées au monde commercial telles que l'industrie, l'hôtellerie, la restauration et l'aéronautique.? Notre objectif est de faire gagner du temps et de l'argent à nos clients.
Nous les aidons à éviter de faire les erreurs les plus basiques. A titre d'exemple, un de nos clients souhaitait acheter un fond de commerce et nous avons réussi à lui négocier un rabais de plus de 50% sur la valeur du bien. Comme trop souvent, le vendeur profitait du statut d'étranger de notre client et de sa désinformation concernant le prix du marché. ?Notre intervention est d'apporter des solutions qui peuvent sembler évidentes mais qui ne le sont pas quand on est déjà dans une mauvaise situation.


Quel est l'avantage de s'installer au Chili ?
A Santiago vous avez un marché extrêmement concentré et sectorisé sur le plan social et géographique. C'est une ville qui fonctionne par quartier. Je pense qu'il faut voir Santiago comme une pépinière, comme une couveuse, comme un laboratoire avant de s'agrandir dans les pays voisins comme le Pérou, la Bolivie ou la Colombie.


Un conseil, une erreur à éviter ?
Ne jamais signer sans avoir été relu par un tiers, ne jamais s'engager sans un avis extérieur ! Au Chili, c'est un peu le Far West et les étrangers sont trop souvent en confiance à leur arrivée et pensent être attendus. Mais ce n'est pas le cas. Sauf si vous créez la différence.
?Pour les Chiliens, les étrangers ne sont pas reconnus comme une valeur ajoutée mais comme des concurrents. Le Chili fait partie des dix premiers pays où il faut investir dans le monde mais où vous êtes face à une concurrence déloyale à cause de lobbies très forts.?
Et il est indispensable de comprendre les besoins des Chiliens afin d'adapter son produit et sa démarche. Le Chilien est comme un occidental conservateur qui pratique le consumérisme américain.

Propos recueillis par Jennifer Roux (www.lepetitjournal.com/Santiago) - Lundi 26 octobre 2015

Pour plus d'informations: www.meridiem-consulting.com

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Publié le 25 octobre 2015, mis à jour le 26 octobre 2015

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