Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--
  • 0
  • 0

Chili : après les crises sociales, la pandémie de Covid-19

Chili coronavirusChili coronavirus
Écrit par Sandra Camey
Publié le 31 mars 2020, mis à jour le 31 mars 2020

La pandémie de Coronavirus a fait avorter, pour l’instant, tous changements pour les Chiliens mobilisés contre les inégalités sociales. La colère contre le gouvernement reste, quant à elle, intacte face à des mesures jugées trop faibles et trop tardives.
 

En quoi le Covid-19 impacte la crise sociale que vivaient les Chiliens ?

Moins de six mois après les premières manifestations qui ont plongé le pays dans une intense crise sociale, le coronavirus paralyse le Chili et les éventuels changements qui allaient être mis en place.

La Plaza Italia, située au centre de Santiago est aujourd’hui déserte dû au confinement. Pourtant elle est le symbole de la contestation chilienne où les manifestants se rassemblaient pour dénoncer les inégalités sociales et le changement de la Constitution. Cette place divise en deux la ville entre quartiers huppés et plus modestes.

Le référendum du 26 avril concernant la rédaction d’une nouvelle Constitution pour remplacer celle datant de la dictature militaire d’Augusto Pinochet a été reporté au mois d’octobre.

Le confinement total du Chili n’a toujours pas été annoncé. Pour le correspondant au Chili du journal L’Humanité : « Le confinement total obligerait à poser la question des ressources de millions de Chiliens privés d’emploi pendant cette période. Et donc celle de la redistribution des richesses. »

Quelle est la progression du virus ?

La première personne ayant contracté le Covid-19 est un Chilien de 33 ans qui avait voyagé pendant un mois dans plusieurs pays d’Asie. Cet homme est rentré au Chili le 25 février mais n’a été diagnostiqué que le 3 mars.

Aujourd’hui on dénombre 2.449 cas dans le pays et 8 décès. Toutes les régions du pays sont touchées sans exception. Mais c’est la capitale, Santiago, qui concentre à elle seule, plus de 1.000 cas de Coronavirus dans le pays.

Les mesures du gouvernement face à la pandémie

Les frontières terrestres, maritimes et aériennes ont été fermées depuis le mercredi 18 mars. Les personnes avec un statut de résident au Chili peuvent entrer sur le territoire chilien mais devront se soumettre à une quarantaine obligatoire de 14 jours.

Les étrangers de passage, peuvent sortir du pays uniquement par voie aérienne. L’espace aérien reste actuellement ouvert jusqu’au 2 avril.

Depuis le 25 mars, sept quartiers de Santiago ont été mis en quarantaine obligatoire pour une durée initiale de 7 jours : Santiago centre, Independencia, Providencia, Ñuñoa, Las Condes, Vitacura et Lo Barnechea. Sebastián Piñera, le président chilien, a exclu une mise en quarantaine totale pour la région métropolitaine. Son gouvernement a préféré opté pour une « quarantaine progressive ».

Pour les déplacements des personnes se trouvant dans ces sept quartiers confinés, des autorisations spéciales permettant de se déplacer (pour une durée limitée) au supermarché, à la pharmacie ou pour une consultation médicale pourront être obtenues.

Les étrangers ne disposant pas d’un RUT (numéro d’identification chilien) pourront télécharger ces autorisations (los Permisos Temporales) sur le site https://comisariavirtual.cl/, ou les solliciter en personne dans les commissariats des Carabiniers.

Un couvre-feu national a été instauré de 22h00 à 05h00 du matin à l’exception des urgences médicales avérées et pour les sauf-conduit, dans un certain nombre de motifs limités, devant être sollicité auprès d’un commissariat des Carabiniers. Sur l’Ile de Pâques, le couvre-feu est instauré de 14h à 5h du matin.

Français, qui contacter ?

Pour les Français de passage, vous êtes invités à rentrer au plus vite en France ou dans votre pays de résidence tant que des vols commerciaux sont encore opérationnels. Certaines compagnies comme Air France, ont déjà cessé d’opérer ou annulent les vols depuis ou vers le Chili jusqu’à nouvel ordre.

Des vols avec Iberia via Madrid, Latam via Madrid ou le Brésil ou encore British Airways via Londres peuvent être, pour l’instant, une solution.

Veuillez également vous signaler auprès de l’ambassade de France au Chili par courrier électronique consulat.santiago@gmail.com si vous ne trouvez pas de solution retour via ces compagnies aériennes.

Un page « foire aux questions » est disponible sur le site de l’ambassade de France concernant le Coronavirus.

Si vous ne trouvez pas les réponses à vos questions, deux lignes téléphoniques sont en place pour vous répondre de 09h à 18h au +56920696837 et au +56920692714.








 

Flash infos