Vétérinaire formée au Chili puis en France, Eugenia Uhart s'est fait une spécialité des règlements sanitaires concernant le transport des animaux. Bon à savoir
Eugenia Uhart se déplace dans tout Santiago. (Photo : LPJ)
Elle a fait ses études de vétérinaire à l'Université de Chile, à une époque où, commente-t-elle dans un français parfait : "c'était mal vu, un métier d'homme rustre". Après avoir passé 20 ans dans l'Hexagone à suivre son mari du Nord au Sud et obtenu ses équivalences à Maison-Alfort, Eugenia Uhart a constaté en rentrant au Chili, voici quatre ans, que ce métier était devenu très à la mode. "La télévision a énormément popularisé cette profession et puis les "mascotas"se sont multipliés depuis environ cinq ans. Du coup, il y a beaucoup trop de vétérinaires, plus ou moins bien formés, voir des faux qui font des vaccins et des traitements", s'inquiète t-elle.
Attention aux faux vétérinaires
Mais qu'importe, cette femme enjouée - tellement qu'en France les clients la prenaient pour l'assistante du vétérinaire ! - a décidé d'exercer autrement. Loin des cliniques où ses confrères se tournent les pouces en attendant les malades, elle a choisi d'exercer à domicile. "Je me balade avec ma trousse, s'il y a une petite intervention à faire du type une castration de chat, j'emmène l'animal chez moi et s'il faut opérer, j'ai un accord avec un confrère qui a une clinique", explique t-elle.
Au hasard d'une visite, elle est tombée ainsi sur des expatriés empêtrés dans les affres des règlements sanitaires pour ramener leurs animaux en France. Ayant elle-même fait les démarches, dans l'autre sens (tout aussi fastidieuses !), pour ses chiens et chats, elle se penche sur la question pour guider les maîtres, voire faire toutes les démarches à leur place (voir encadré ci-dessous).
Jamais à court d'idée, Eugenia planche avec son frère sur le projet d'une sorte de fichier central canin, qui permettrait de responsabiliser les maîtres. Elle rapporte que près du 80% des chiens errants ont (eu) un maître.
Sophie ROUCHON. (LPJ ? Santiago) 24 avril 2006
Pratique
Pour se faire délivrer par un vétérinaire un certificat (10 - 14 jours avant le départ) qui permette de ramener son animal en Europe (sauf Royaume-Uni, Finlande et Suède, plus draconiens), il faut qu'il soit identifié (tatoué ou équipé de micro puce), vacciné contre la rage (+ d'un mois et moins d'un an) et qu'après analyse, il possède au moins 0, 5 UI d'anticorps contre la rage. Ce certificat doit être validé par le SAG, le ministère des Affaires étrangères, puis le consulat. Prévoir l'analyse au moins trois mois avant le départ et les démarches dans les dix derniers jours.
Pour plus d'infos : veteuhart@yahoo.fr
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