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ILE DE PAQUES – Des théories remises en cause

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Les Moaï, ces mythiques statues érigées par les Rapa Nui.
Écrit par Lepetitjournal Santiago
Publié le 24 juillet 2017, mis à jour le 19 mai 2018

 

Les Moaï, ces mythiques statues érigées par les Rapa Nui.

L'Île de Pâques fascine, entre mystères et légendes, les touristes du monde entier. Mais une nouvelle étude archéologique contredirait les théories entendues sur l'histoire de cette île pas comme les autres.

Si vous connaissez l'Île de Pâques, vous avez sûrement entendu cette légende comme quoi les premiers habitants de Rapa Nui (nom polynésien de l'Île), auraient accéléré leur disparition en épuisant leurs ressources naturelles. Toutefois, il est probable que cette histoire, approuvée jusqu'ici par les chercheurs, soit inexacte.

L'équipe d'archéologues de l'université de Binghamton, a fait part de nouvelles révélations. Elles ne concernent pas les Moaï, ces mythiques statues enfoncées dans le sol, aux visages surdimensionnés, mais plutôt le peuple de Rapa Nui, à l'origine de ces sculptures.

Les Rapa Nui se seraient adaptés à la nature

L'équipe archéologique anglaise a dû replonger dans les années 1400 afin de revisiter le passé de l'île du pacifique. Tout d'abord, à l'aide d'échantillons d'os et de plantes, les chercheurs ont découvert une alimentation variée qui contredit l'hypothèse de l'écocide.

Carl Lipo, un des anthropologues en charge de l'étude, détaille cette version : « Une des ressources qu'ils auraient soi-disant épuisé sont les arbres, qui permettaient de construire des canoës pour pêcher. Ils se seraient donc focaliser sur la nourriture terrestre. Vu qu'ils en dépendaient, la productivité a baissé à cause de l'érosion du sol, ce qui a provoqué des mauvaises récoltes. »

Alors que la légende disait que les Rapa Nui avaient péris à cause du manque de ressources naturelles, les scientifiques déclarent que les habitants auraient continué à se nourrir de champs cultivés et de ressources maritimes.

Des preuves qui démontrent que le peuple n'a pas disparu suite au changement de son environnement, mais, au contraire, s'est adapté pour survivre. Avec ses révélations, on cerne toute l'intelligence dont faisait preuve la tribu polynésienne, en ayant développé des techniques d'agriculture novatrices pour l'époque.

Mais comment-ont ils disparu ?

Ces découvertes condamneraient l'hypothèse connue jusqu'ici sur leur disparition. Qu'est-il donc arrivé aux Rapa Nui ? Selon d'autres recherches, leur déchéance a pu être précipitée par l'arrivée des colons européens à partir de 1722. Une arrivée massive qui s'est aussi accompagnée de maladies incurables à l'époque, comme le syphilis,  la tuberculose ou encore la variole. Depuis longtemps, l'Île de Pâques a été utilisée comme exemple et perçue comme une leçon d'humilité pour l'humanité qui fonde une société d'autodestruction par la surexploitation de ses propres ressources, sans aucune limite.

Mais ces nouvelles révélations remettent en cause l'histoire et l'origine de leur disparition. Quoi qu'il en soit, les mystères et les légendes entourant l'Île de Pâques continueront d'intriguer et de fasciner les observateurs.

Comment se rendre sur l'Île de Pâques ?

Depuis le Chili, le seul moyen pour visiter l'île des Rapa Nui, est d'emprunter un avion depuis Santiago. A noter que la compagnie aérienne nationale Lan Chile détient l'exclusivité pour la liaison, et il n'y a aucun moyen maritime pour accéder sur l'île. Le prix d'un vol aller-retour varie entre 350 000 pesos par personne (soit 500 euros) et 750 000 pesos (1000 euros) en fonction de la période. De plus, une taxe de visite est demandée uniquement aux voyageurs canadiens, les Européens en sont exonérés.

Il n'existe pas de vols directs depuis l'Europe, il faut voyager avec la compagnie LAN depuis Santiago ou depuis Papeete, commune de la Polynésie française dans l'île de Tahiti. En revanche, Papeete n'est desservi qu'une fois par semaine donc soyez prudents en réservant longtemps à l'avance afin d'éviter toute mauvaise surprise.

Sinon pour la vie sur place, pas de contraintes pour y rester plusieurs jours car il existe tout type de logement, du camping à l'hôtel de luxe en passant par la chambre d'hôtes. En terme d'alimentation, les restaurants sont nombreux et vous proposeront leurs spécialités à base de fruits de mer notamment.

L'accès au parc national de l'Île de Pâques est évidemment payant, avec des tarifs différents pour les Chiliens et les autres. Pour les enfants chiliens, il faut débourser 5000 pesos contre 10 000, côté adultes. Pour les étrangers, le prix est de 10 dollars (8,50 euros) pour un enfant, et 60 (51 euros) pour un adulte. Une somme qui vous permettra d'accéder à toutes les activités de l'île car le parc national forme toute la superficie.

La carte de l'Île de Pâques.

Conseil: Il est préférable de choisir la période la plus adéquate si vous voulez profitez de l'île. Il est mieux d'éviter les mois de mai et juin car le temps est pluvieux, la saison la plus chaude s'écoule de décembre à mars. A noter qu'en février, se déroule le festival du Tapati (danses traditionnelles, compétitions de surf sur le ventre, courses de chevaux etc.), privilégiez avant et après si vous cherchez la tranquillité et l'aspect sauvage de l'Île de Pâques.

Vincent VILLEMER pour www.lepetitjournal.com/Santiago Lundi 24 Juillet 2017

 

 

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Publié le 24 juillet 2017, mis à jour le 19 mai 2018

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