

Lors d'un événement parallèle à Rio+20, Alexandra Lichetnberg, architecte, a présenté un projet qui défend l'utilisation de plaques préfabriquées de fibres de verre pour les logements sociaux. Selon elle, c'est une solution pour réduire le coût et la durée de construction de maisons dans les favelas
Près de 50kg de plâtre et 880kg de sable
L'idée d'utiliser des plaques préfabriquées de fibres de verre pour construire les habitations dans les favelas n'est pas nouvelle puisque le concept a déjà été développé en Inde. Mais il n'a pas encore été appliqué au Brésil.
Alexandra intègre le projet Rio Ville Durable du Cebeds (Conseil Entrepreneurial Brésilien pour le Développement Durable) et elle a déjà prévu la revitalisation et la construction de nouvelles maisons dans les favelas de Chapéu-Mangueira et Babilônia, au sud de Rio.
Dans les deux favelas, pour chaque construction de dix mètres carrés de mur, sont utilisés sept sacs de 50kg de plâtre, 2kg de ciment, 880kg de sable et 60kg de chaux. L'utilisation des plaques diminue celle de ciment et de chaux, réduisant l'impact environnemental. L'architecte affirme : ?Les personnes construisent comme elles peuvent et savent le faire. Elles finissent par utiliser plus de matériel que nécessaire, compromettant la structure de la construction".
La rapidité d'exécution : un avantage
Comme les plaques sont légères, elles peuvent être facilement transportées sur les pentes abruptes des favelas. Elles sont également montées facilement, compensant le problème de qualification technique dans ces communautés. La rapidité d'exécution est un autre avantage.
L'utilisation du matériel s'inspire des bateaux à voile, qui affrontent des conditions extrêmes sans compromettre leur structure. L'architecte réalise une étude de marché pour le compte de l'entreprise indienne DMS afin d'analyser la viabilité du produit au Brésil.
Stéphane DARMANI © Green et Vert (www.lepetitjournal.com - Brésil) mardi 10 juillet 2012







