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RAFALES – Le Brésil a choisi les avions de chasse suédois

Écrit par Lepetitjournal Rio de Janeiro
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 19 décembre 2013

Le ministre brésilien de la Défense, Celso Amorim, a annoncé officiellement mercredi que le Brésil avait finalement opté pour les Gripens, du suédois Saab, afin de renouveler sa flotte aérienne. C'est la fin d'un très long feuilleton militaire dans lequel la France a cru (un peu) avoir sa chance.

L'opération séduction n'a pas fonctionné. Même s'il n'était pas prévu qu'ils en parlent officiellement, la visite de François Hollande auprès de Dilma Rousseff la semaine dernière aurait pu mettre du baume au c?ur de cette dernière afin qu'elle choisisse enfin les Rafales français dans l'optique du programme FX 2 de renouvellement de la force aérienne brésilienne. Hélas, le ministre brésilien de la Défense, Celso Amorim, a annoncé, après 18 ans d'attente, que le Suédois Saab avait remporté le terrible bras de fer qui l'a opposé à l'Américain Boeing et au Français Dassault ? qui avait fourni la précédente flotte de Mirages, à la retraite le 31 décembre -.

La France y a pourtant cru ces derniers mois après les révélations sur l'espionnage américain qui a notamment touché le gouvernement brésilien et Dilma Rousseff elle-même. L'affaire Snowden avait de fait "pratiquement enterré" tout partenariat avec les Américains, remisant les F-18 de Boeing au placard, a indiqué mercredi l'Estadão. Avant la visite de François Hollande, le ministère français des Affaires étrangères avait en effet noté que "le contexte politique brésilien a changé". En résumé, une sérieuse brèche s'offrait aux Rafales.

Sauf que, selon l'Estadão, si Dilma Rousseff n'a pas voulu évoquer le dossier FX 2 avec son homologue français la semaine dernière, c'est parce qu'elle serait "mécontente en raison de problèmes existant dans le contrat d'équipement de la marine brésilienne" conclu avec la France (des sous-marins notamment). De plus, si les Rafales n'ont jamais été vraiment été favoris depuis la fin de la présidence Lula ? qui avait clairement manifesté sa préférence pour eux -, leur prix et coût d'entretien ont toujours pesé défavorablement.

Le Gripen, toujours considéré comme favori
Le choix des Gripens suédois ? 36 appareils pour un coût d'environ 10 milliards de reais - apparaît ainsi tout à fait logique, même s'il n'est pas non plus un choix par défaut. "Au sein de l'armée de l'air, le Gripen a toujours été considéré comme favori car, malgré la présence de nombreux composants américains, c'est un projet développé en partenariat avec le Brésil", a rappelé l'Estadão.

Pour Celso Amorim, trois facteurs ont été déterminants pour remporter la décision finale : performance, transfert effectif de technologie et coût de l'acquisition et de l'entretien. Les Gripens ont représenté "le meilleur équilibre de ces trois facteurs", a déclaré le ministre de la Défense, cité par l'agence de presse Agência Brasil. Même dans le domaine militaire, le modèle suédois s'impose une fois de plus. 

Corentin CHAUVEL (www.lepetitjournal.com - Brésil) jeudi 19 décembre 2013

lepetitjournal.com Rio
Publié le 18 décembre 2013, mis à jour le 19 décembre 2013

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