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SLIP-SLOP-SLAP - Attention au soleil

Écrit par Lepetitjournal Perth
Publié le 6 janvier 2014, mis à jour le 9 février 2018

 

 

C’est l’été austral, impossible de s’y méprendre et sous ces tropiques le soleil semble particulièrement virulent, d’aucuns considèrent que si le soleil est aussi brûlant en Australie, c’est à cause d’un trou dans la couche d’ozone au-dessus de l’Antarctique. L’Australie détient le record du nombre de personnes touchées par des cancers de la peau et l’annonce récente de Hugh Jackman n’est pas faite pour rassurer non plus, pourtant l’Australie ne ménage pas ses efforts pour encourager les moyens de protection contre le soleil : publicité de mise en garde contre les méfaits du soleil, chapeau obligatoire dans les écoles pour la cour de récréation "No Hat No Play", protection des aires de jeux et SLIP, SLOP, SLAP.

 

© ImageZoo/Corbis

Avec l’augmentation du nombre de cancers de la peau, l’Australie adopte des mesures radicales pour encourager ses concitoyens à prendre les précautions nécessaires face à un soleil particulièrement agressif.

SLIP, SLOP, SLAP est une campagne de protection qui a vu le jour dans les années 80 en Australie.
Slip on a shirt, Slop on the 30+ sunscreen, Slap on a hat, Seek shade or shelter, Slide on some sunnies. - "Slip, Slop, Slap, Seek, Slide"
En 1981, le Cancer Council de l’Etat du Victoria lance la première campagne SLIP, SLOP, SLAP mettant en scène Sid la mouette qui encourage chacun à réduire son exposition au soleil et à se protéger des risques accrus de cancers de la peau. Cette première campagne a été entièrement financée par des dons publics.



Sid la mouette a rapidement fait des émules dans d’autres pays en particulier en Nouvelle-Zélande où Sid a été remplacée par une langouste.
Depuis l’introduction de cette campagne et la multiplication des messages de mise en garde par les Autorités, le nombre de personnes atteintes par l’une des 2 formes les plus courantes de cancers de la peau est en forte diminution et les professionnels de la mer (surfeurs, life savers) n’hésitent pas à s’investir pour faire passer les messages de précaution (l’Australie est l’un des rares pays au monde où des parents peuvent être verbalisés sur une plage si leurs enfants ne portent pas de protections adéquates (rashies, chapeaux, crème solaire)). Un article récent sur le site d’une école de surf relayait le témoignage d’un instructeur récemment atteint d’un cancer de la peau et qui reconnaissait que pendant de nombreuses années il ne s’était pas senti concerné et ne voyait pas l’intérêt de se protéger contre le soleil, jusqu’au jour où …le "crabe" l’avait rattrapé. Depuis il est un ardent défenseur du SLIP, SLOP, SLAP.


En revanche des chercheurs ont constaté dans leur rapport "Cancer en Australie en 2010" que le nombre de mélanomes (forme la plus dangereuse des cancers de la peau) avait augmenté de 27% entre 1982 et 2007. Les autorités l’expliquent, notamment, par une mauvaise utilisation de la crème solaire, les personnes se sentant protégées et s’exposant beaucoup trop longtemps au soleil.
En 2009, à Bondi, le département de la santé a lancé une autre campagne choc appelée "Don’t be a victim", visant à avertir la population, principalement les adolescents et les jeunes adultes, des risques de cancer de la peau dans la région.
Pour marquer les esprits, une agence de communication a eu l’idée de reconstituer une scène de crime sur la célèbre plage de Bondi : 1700 serviettes de bain, représentant chacune le tracé d’un cadavre sur une scène de crime, ont été étalées sur le sable (1700 serviettes symbolisant les 1700 décès annuels dus aux effets du soleil).
Alors n’oubliez pas, cet été, c’est SLIP, SLOP, SLAP .

Aline Billet (www.lepetijournal.com/perth) mardi 7 janvier 2014

lepetitjournal.com perth
Publié le 6 janvier 2014, mis à jour le 9 février 2018

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