Dans la perspective des prochaines élections législatives, les 30 juin et 7 juillet 2024, lepetitjournal.com est allé à la rencontre des candidats. Geneviève Machicote, candidat des Républicains pour la 4ème circonscription (Belgique, Pays-Bas, Luxembourg), a répondu à nos questions.
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je suis originaire du Pays basque, j’ai habité en Pologne et maintenant, depuis dix-huit ans, je vis à Bruxelles. Mère de famille de quatre enfants, je connais les réalités quotidiennes des Français qui habitent à l’étranger : les problèmes d’intégration, la question des écoles, la complexité de la fiscalité. J’ai justement créé une entreprise pour accompagner les sociétés afin de leur simplifier la tâche dans leur gestion au quotidien. Je me suis engagée dans le monde associatif en en particulier au sein d’une association pour monter une école spécialisée innovante en France, pour enfants autistes à retard sévère à modéré. En même temps, je travaille au service des Français de Belgique, étant déléguée consulaire depuis 2021. Je suis aussi présidente de l’UFE (Union des Français de l’Etranger) Belgique depuis décembre 2023, le réseau qui regroupe des Français et des francophiles à travers le monde.
Pourquoi souhaitez-vous vous présenter aux prochaines élections législatives ?
Les Français du Benelux me connaissent, par mon engagement à leurs côtés et ma campagne législative en 2022. En deux ans, le macronisme nous a amené au bord du gouffre, encore plus vite et plus fort qu’on le craignait. Aujourd’hui, il faut trouver une nouvelle voie, qui ne peut pas être ni l’extrême-droite, ni l’extrême-gauche, qui n’apporteront que chaos et désolation.
Je fais partie des Républicains et je reste fidèle à ma famille gaulliste. Je m’étais présentée à vos suffrages en 2022 sous cette bannière et je suis à nouveau candidate, parce que c’est pour moi un devoir de m’engager quand la France est au bord du chaos. Je me prépare depuis dix ans à cette échéance, je suis auditrice à l’IHEDN (Institut des hautes études de défense nationale).
Je serai une députée présente dans notre circonscription pour mieux entendre vos préoccupations et porter une voix de bon sens à l’Assemblée nationale.
Quel est votre rapport avec cette circonscription ?
J’habite au Benelux depuis 18 ans, j’ai eu l’occasion de sillonner la Belgique, le Luxembourg et les Pays Bas, en tant qu’élue, représentante associative et candidate.
J’ai de nombreux contacts et relais dans toute la circonscription au travers d’un réseau amical et représentatif de chacun d’entre vous.
Je connais bien le système éducatif des Lycées français, des écoles européennes et des écoles belges.
J’ai eu l’occasion de rencontrer, durant mon mandat, d’être à l’écoute, et de trouver des solutions pratiques aux problèmes des entrepreneurs, des retraités, des jeunes, des familles, des retraités. Il existe beaucoup de solutions innovantes dans cette circonscription.
En quoi votre parcours est-il marqué par les préoccupations des Français·es de l'étranger ?
Depuis dix-huit ans, je vis à Bruxelles, au cœur de l’Europe, les préoccupations des Français du Benelux sont les mêmes que les miennes. Je suis une vraie Française de l’Etranger.
De tous mes combats, les deux que je porte avec passion, c’est l’abrogation du moratoire sur la création de nouvelles places en Belgique pour les personnes en situation de handicap et la mise en place d’un cadre juridique stable et juste pour les transfrontaliers.
Comment voyez-vous le mandat de députée ?
Si je suis élue députée des Français de l’étranger, j’aurai une double mission : élue de la nation, je serai là pour contrôler l’action du gouvernement, quel qu’il soit, faire des propositions de loi pour améliorer la vie quotidienne de nos compatriotes, voter en mon âme et conscience sur les textes qui nous seront soumis. Avec une attention toute particulière sur les sujets liés à la sécurité, la défense nationale, l’immigration, l’éducation.
Mais je m’engage également à défendre les intérêts des Français vivant au Benelux, parce que j’y habite et que je les entends au quotidien. Problèmes de fiscalité, de sécurité sociale, d’accès à un enseignement de qualité, de retraites.
Et j’ai aussi un sujet qui m’est cher : le transfert d’expertise sur le handicap de la Belgique vers la France, car ce sera une grande richesse pour la France. Et surtout parce que de nombreuses familles françaises viennent s’expatrier en Belgique pour bénéficier de l’accompagnement pour leurs enfants en situation de handicap.
Quels sont, selon vous, les défis qui attendent les Français·es de votre circonscription ?
Le défi principal est d’être reconnu comme un Français à part entière.
Les défis sont l’accès au crédit pour les Français du Benelux en France, la question de la Sécurité sociale, l’accès aux études supérieures en France, une résidence d’attache en France sans taxe d’habitation, pour les transfrontaliers à la frontière franco-belges une imposition du télétravail en France, lorsque les salariés ont un contrat français, le remboursement des salaires des AESH aux parents qui sont pris à la gorge par les frais qu’ils ont dû avancer, pour la baisse des frais aux Lycées français, arrêter les suspensions de retraite sans l’autorisation préalable du consulat, l’abolition du moratoire pour la création de nouvelles places en Belgique
Comment est organisée votre campagne et qui sont vos soutiens ?
Je suis investie par Les Républicains et à ce titre je bénéficie du soutien de :
Gérard Larcher, Président du Sénat, François-Xavier Bellamy, Député européen, Laurent Wauquiez, Président Auvergne-Rhône-Alpes, Bruno Retailleau, Président du groupe LR au Sénat, Ronan Le Gleut, Sénateur des Français de l’Etranger, Président du groupe Français de l’Etranger au Sénat, Anthony Bisch, Conseiller des Français de l’étranger,
Michel Barnier, ancien négociateur en chef Brexit, Xavier Bertrand, Président de la région Hauts-de-France, Olivier Marleix, Président LR à l’Assemblée Nationale, Isabelle Le Callennec, Députée européenne, Christophe Frassa, Sénateur des Français de l’Etranger, François Boubal, Président «Agissons pour les Français des Pays-Bas».
C’est une campagne-éclair, compliquée à mener sur un large territoire. J’organise des réunions/Cafés politiques de présentation de mon programme dans les trois pays, Belgique, Luxembourg, Pays Bas. J’ai des relais dans ces trois pays et l’essentiel se jouera sur internet et sur les réseaux sociaux.
Quels sont les axes de travail que vous souhaitez mener à bien si vous êtes élue ?
Mes priorités pour ma circonscription du Benelux sont :
1. Résidence d’attache Exonérer de la taxe d’habitation votre résidence en France.
2. Défense des transfrontaliers Imposition des télétravailleurs dans le pays de l’employeur, retraites du secteur privé imposé dans le pays source. Fin de la double imposition des fonctionnaires franco-belges.
3. Tournée parlementaire Tournée parlementaire au Benelux, permanence en visioconférence.
4. Retraites/Consulat Arrêter les suspensions de retraite sans l’autorisation préalable du consulat. Réinstaurer le corps diplomatique.
5. Handicap Abolir le moratoire sur la création de nouvelles places en Belgique, continuer le partenariat établi entre le Lycée français et une école spécialisée belge. Remboursement immédiat aux parents des salaires des accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH). Transfert d’expertise sur le handicap de la Belgique vers la France.
6. Sécurité sociale/Carte vitale Supprimer le délai de trois mois de carence de Sécurité Sociale, retour en France obtention rapide de son numéro.
7. Scolarité Baisser les frais de scolarité des lycées français et réformer les critères d’attribution des bourses.
8. Droit au crédit Faciliter l’accès au crédit pour les Français du Bénélux en France et aux entreprises françaises au Benelux.
Mes priorités pour la France sont :
1. Sécurité Faire baisser la délinquance en s’inspirant des méthodes des Pays-Bas.
2. Europe Rendre à la France toute sa place en Europe, soutenir les Français travaillant dans les Institutions (concours…)
3. Contrôler les frontières Combiner la sécurité et la coopération internationale.
4. Assainir les comptes Redresser le budget de l’État pour assainir la dette publique abyssale de 3 000 milliards d’euros.
5. Climat / Produire en France Réduire notre empreinte carbone, relocaliser nos entreprises en France pour produire durablement.
6. Familles Universalité des allocations familiales, congé de maternité de six mois, congé parental de trois ans.
7. Éducation Nationale Créer des classes pilotes avec les méthodes de Céline Alvarez, chercheuse en neurosciences (tous les enfants de maternelle savent lire et compter, en dernière année).
8. Entreprendre Comme au Luxembourg, pouvoir créer rapidement une société, avec accompagnement d’un mentor.