Le Gouvernement Néo-Zélandais a annoncé mardi 7 juillet trois modifications majeurs aux visas de travail temporaire : prolongation de six mois pour certains visas, réduction de six mois pour d’autres et report de la période d’indisponibilité. Des milliers de migrants sont concernés par ces changements qui apporteront plus de certitude à court terme aux employés et aux employeurs, fortement touchés par le COVID-19.
Trois modifications immédiates à court terme « aux paramètres de visa pour soutenir les migrants temporaires en Nouvelle-Zélande et leurs employeurs, tout en veillant à ce que les Néo-Zélandais ayant besoin de travail soient prioritaires », ont été annoncées mardi 7 juillet par le ministre de l’Immigration, Iain Lees-Galloway.
Prolongation de six mois des visas de travail temporaire
Les migrants se trouvant actuellement en Nouvelle-Zélande, titulaires de visas de travail temporaire (temporary work visas) qui devaient expirer entre le 9 juillet et le 31 décembre 2020 verront leur visa automatiquement prolongés de six mois. La prolongation s’applique également aux visas qui avaient déjà été prolongés jusqu’au 25 septembre en vertu de l’avis de gestion des épidémies. Ce changement bénéficiera à près de 16 500 migrants titulaires de visas « essential skills » et « work to residency ». Les autres conditions des visas d’origine ne changent pas : l’employé devra toujours travailler pour un employeur, une profession et dans un lieu spécifiques. Cette prolongation fournit plus de certitude à court terme tant à l’employeur qu’aux migrants, alors que les entreprises tentent de se remettre des durs effets du COVID-19.
La période d’indisponibilité de douze mois retardée
Les migrants titulaires d’un « lower skilled visa » qui auraient travaillé pendant 3 ans consécutifs sont normalement tenus de passer douze mois en dehors de la Nouvelle-Zélande pour pouvoir obtenir un nouveau visa. Cette condition a été reportée de six mois pour les migrants qui devaient partir entre août et fin décembre 2020. Cette modification temporaire devrait permettre à 600 personnes de travailler six mois supplémentaires pour le même employeur, dans le même lieu et la même profession. Là encore, ce changement apportera plus de certitude aux employeurs, tout en leur donnant « un certain temps pour s’ajuster et se préparer à un marché du travail en mutation où davantage de Néo-Zélandais chercheront du travail », d’après Iain Lees-Galloway.
Les "lower- Essential Skills work visas" réduits à six mois
Certains visas de travail, d’habitude accordés pour une durée de douze mois, seront toutefois réduits à six mois. Le changement concernera toutes les nouvelles demandes de visa pour un emploi peu qualifié déposées à partir du 10 juillet 2020 (lower- Essential Skills work visas). Celles déposées avant le 10 juillet ne seront pas visées par la mesure. Ce changement - effectif pour les 18 prochains mois - vise quant à lui à donner la priorité aux Néo-Zélandais qui auraient besoin de travail.
Additionnées, ces mesures aideront « les employeurs à tirer le meilleur parti de la main-d’œuvre disponible, à la fois les Néo-Zélandais et les migrants temporaires sur place en Nouvelle-Zélande », a déclaré Iain Lees-Galloway.