Édition internationale

La Nouvelle-Zélande envisage d’interdire les réseaux sociaux aux moins de 16 ans

Le Premier ministre néo-zélandais Christopher Luxon annonce mardi 6 mai 2025 son intention d’interdire les réseaux sociaux aux moins de 16 ans, dans le sillage de l’Australie qui a récemment adopté l’une des régulations les plus strictes au monde en la matière.

Un adolescent sur son écranUn adolescent sur son écran
Firas Wardhana sur Unsplash
Écrit par Liz Fredon
Publié le 7 mai 2025

 

Le 6 mai 2025, le Premier ministre néo-zélandais Christopher Luxon indique vouloir interdire l’accès aux réseaux sociaux aux mineurs de moins de 16 ans. Cette proposition de loi, encore à l'étude au sein de la coalition gouvernementale, obligerait les plateformes numériques — comme Tiktok, Instagram ou X — à mettre en place des mesures concrètes pour restreindre l'accès des plus jeunes. En cas de non-respect, les entreprises s'exposeraient à des amendes pouvant atteindre un million d'euros.

 

Ces dernières années, l’usage des réseaux sociaux par les enfants et les adolescents a soulevé de vives préoccupations, notamment en raison du temps d’écran excessif et du manque de modération sur certaines plateformes.

 

En Suède, 7 enfants sur 10 utilisent un écran avant de se coucher

 

Protéger la jeunesse néo-zélandaise des contenus néfastes

Inspiré d’une législation australienne adoptée en novembre dernier, le texte vise à mieux protéger les enfants contre les contenus préjudiciables, le cyberharcèlement et l’exploitation en ligne. "Les réseaux sociaux ne sont pas toujours des espaces sûrs pour nos jeunes", convient Christopher Luxon, appelant à une plus grande responsabilité des plateformes.

"Il est temps que la Nouvelle-Zélande reconnaisse que, malgré toutes les bonnes choses qu'apportent les réseaux sociaux, ce n'est pas toujours un endroit sûr pour nos jeunes", déclare M. Luxon, d’après les propos recueillis par l’AFP. "Il est temps de faire peser sur ces plateformes la responsabilité de protéger les enfants vulnérables contre les contenus préjudiciables, le cyberharcèlement et l'exploitation", poursuit-il.

 

 

 

 

Une proposition dans la lignée des restrictions australiennes

La proposition, portée par le Parti national (centre droit), attend encore le feu vert des autres partis de la coalition. Elle s'inscrit dans un contexte mondial de renforcement de la régulation numérique. L’Australie, pionnière en la matière, prévoit d’appliquer sa loi (interdisant également l’accès aux réseaux-sociaux aux jeunes de moins de 16 ans) d’ici la fin de l’année, malgré les critiques des géants du numérique qui craignent un effet contre-productif.

Des pays comme la Chine ont déjà mis en place des restrictions similaires, allant jusqu’à la limitation stricte du temps d’écran et l’identification obligatoire, tandis que d’autres pays comme l’Espagne envisagent des restrictions similaires.

 

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