Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--
  • 0
  • 0

Une culture aux multiples visages

Nouvelle-Calédonie Kanak culture CalédoniensNouvelle-Calédonie Kanak culture Calédoniens
Écrit par Lepetitjournal Nouvelle-Calédonie
Publié le 14 décembre 2016, mis à jour le 7 octobre 2018

La culture calédonienne : un grand melting-pot qui trouve sa source dans son histoire coloniale et les grandes migrations

 

Si on demande à un calédonien, toute ethnie confondue, de décrire sa culture, il répondra : « Ici c'est l'île la plus proche du paradis, vous y trouverez toutes les cultures du monde, tous les pays ».

C'est ainsi qu'existe la culture calédonienne : un grand melting-pot qui trouve sa source dans son histoire coloniale et les grandes migrations d'Asie, de Wallis et Futuna, du Vanuatu, d'Australie, de Polynésie Française, des Antilles, de la Réunion, d'Afrique du Nord, d'Europe, etc... On y distingue pourtant 2 grandes cultures, ce qui fait dire aux gens du Pays : « 2 couleurs, 1 seul destin » : la culture Kanak et la culture calédonienne.

 

La culture Kanak

La cellule de base du monde Kanak est constituée par le clan, groupement de plusieurs familles, représenté par la case bâtie autour d'un poteau central, à l'image des familles évoluant autour du chef du clan. Entre ces différents clans s'est constitué tout un réseau d'échanges et d'alliances, allant de l'échange de nourriture aux alliances matrimoniales. Les clans sont issus d'une terre et font du sol calédonien une succession de lieux chargés de significations mythiques.
 
La coutume constitue le fondement du lien social mélanésien, comme dans les autres sociétés océaniennes : terme polysémique, elle désigne à la fois le code oral qui régit la société Kanak et le « geste coutumier », remise de présents et échange de paroles d'amitié à l'occasion d'une visite chez un hôte Kanak.
 
L'expression culturelle prend des formes multiples, mais la sculpture du bois et notamment du « houp » est probablement l'une des plus symboliques et reconnue de part le monde. Totems, masques, chambranles, ou flèches faîtières, la sculpture contemporaine reste empreinte des croyances de la société tribale traditionnelle, mais s'inspire aussi des réalités de la société actuelle. Ces oeuvres sont très souvent des représentations humaines, où le corps n'est rendu que sommairement mais le visage lui est très expressif.
 
La vannerie est aussi une forme d'artisanat très pratiquée par les femmes en tribus, autour d'objets pratiques du quotidien.
 
A Nouméa, le majestueux centre culturel Tjibaou, dessiné par l'architecte italien Renzo Piano et inauguré en 1998, est le lieu emblématique de la culture kanak et de son âme vivante. Il est l'un des derniers grands travaux de François Mitterrand.

 

La culture calédonienne

D'origine européenne, principalement française, les Calédoniens sont les descendants des colons Feuillet, des bagnards, des fonctionnaires de l'administration française coloniale, d'aventuriers venus chercher fortune au bout du monde, des communards, ... Ce sont eux qui sont principalement appelés « caldoches ». Il faut ajouter à cette communauté, les descendants des travailleurs Vietnamiens, Indonésiens, Japonais mais également les immigrants Wallisiens, Futuniens, Vanuatais, Tahitiens, arrivés au fil du temps sur le territoire.

Aujourd'hui, les Ccalédoniens sont très souvent métissés. Leur culture l'est tout autant et propre à ce Pays aux multiples visages et couleurs. On y retrouve l'amour du « Caillou », comme les Calédoniens aiment appeler la Nouvelle-Calédonie, la volonté farouche de conserver et reconnaître ses racines, la conscience et la fierté d'avoir participé à la construction du Pays depuis plusieurs générations, un art de vivre nonchalant et bon enfant, où l'histoire et les traditions, à l'instar des Kanak, se transmettent oralement au sein des familles. Et l'on y retrouve, comme dans toutes les cultures océaniennes, un attachement fort à la cellule familiale, noyau fondateur de la transmission. Tout cela rend cette culture très attachante et hautement diversifiée.

Quelque soient leurs origines, les Calédoniens sont représentés de façon humoristique et avec beaucoup de générosité dans les BD de Bernard Berger, « La brousse en folie », excellent condensé de culture « caldoche-broussarde » et dictionnaire incontournable du vocabulaire calédonien.

 

Infrastructures culturelles

Jusqu'à aujourd'hui, la plupart des infrastructures culturelles étaient concentrées dans la capitale, à Nouméa. On y trouve :

  • Les Archives de la Nouvelle-Calédonie
  • Deux bibliothèques : la bibliothèque Bernheim et la médiathèque municipale de Rivière-Salée.
  • Quatre musées : le musée de la Nouvelle-Calédonie, le musée de la ville de Nouméa, le musée de l'histoire maritime et le musée de la Seconde Guerre mondiale.
  • Deux théâtres: le Théâtre de l'île et le Théâtre de poche.
  • Le Centre culturel Tjibaou, véritable vitrine tant au plan local, régional qu'international de la culture kanak, réalisé par l'architecte Renzo Piano.
  • Le Foyer wallisien et futunien, le Foyer vietnamien, le Foyer tahitien.
  • Le Conservatoire de musique de Nouvelle-Calédonie.
  • La Fédération des oeuvres Laïques.
     

La Province Nord accueille quant à elle :

  • le centre culturel Goa Ma Bwarhat, lieu d'échange culturel, de conservation, de collecte du patrimoine, d'information et un outil de développement sur la commune de Hienghène et l'aire Hoot Ma Whaap
  • le Centre culturel provincial de Koohnê (Koné)
  • la médiathèque de Poindimié
  • le musée du café à Voh
  • l'ancien village minier de Tiébaghi à Koumac


En Province Iles, le patrimoine historique et culturel est représenté dans les 3 îles loyautés que sont Maré, Lifou et Ouvéa.


Tradition culinaire

Le plat emblématique du pays est le bougna : des légumes, de l'igname, du poisson, du crabe, de la langouste ou de la viande sont cuits dans du lait de coco. Le tout est entouré de feuilles de bananier et déposé sur les braises recouvertes de terre.

La cuisine calédonienne est fortement influencée par la cuisine réunionnaise mais également par la cuisine asiatique sans oublier la gastronomie française. Le soyo, la baguette de pain et les achards trônent sur toutes les tables. En Brousse et aux îles Loyauté, il est possible de déguster de la roussette (chauve-souris fructivore), du ver de Bancoul, du crabe de cocotier ou de palétuvier, du cochon sauvage, du cerf.
 


Source : http://www.outre-mer.gouv.fr/nouvelle-caledonie-1

Quelques liens :
http://www.adck.nc/
http://www.bernheim.nc/
http://www.museenouvellecaledonie.nc/portal/page/portal/smp/
 

logofbnouvellecaledonie-2
Publié le 14 décembre 2016, mis à jour le 7 octobre 2018

Flash infos