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Suzanne Wahngoj, aux racines du va’a

Nouvelle-Calédonie pirogue polynésienneNouvelle-Calédonie pirogue polynésienne
Écrit par Véronique Mézille
Publié le 28 juin 2018, mis à jour le 28 juin 2018

À la voir un sourire réservé aux lèvres, on peine à imaginer que Suzanne est une véritable guerrière sur l’eau. Et pourtant… cette jeune lycéenne originaire de Lifou est déjà vice-championne du monde de va’a longue distance. Rencontre sur la plage de Carcassonne à Plum où elle s’entraîne quotidiennement.

Son nom est peu connu des médias et du grand public. Peut-être parce que c’est sur mer, une rame à la main et non devant les micros et les caméras, que Suzanne se sent le plus à l’aise et révèle tout son potentiel. Et du potentiel, il y en a ! À 17 ans, élève en bac pro au lycée Petro-Attiti, Suzanne est également en formation pour devenir jeune pompier volontaire, en plus de ses entraînements quotidiens au club des Piroguiers du Mont-Dore.

 

Des jeux du Pacifique aux championnats du monde

« Je fais du va’a depuis 8 ans. J’ai commencé en accompagnant une copine au club des Piroguiers du Mont-Dore et ça m’a plus tout de suite ; l’aspect cohésion et la sensation de glisse que j’ai sur ma pirogue. Je m’entraîne tous les soirs. C’est intense, mais quand on est passionné, on est toujours prêt. »

Et cette persévérance paye puisque lors de sa première grande compétition internationale en 2015, les Jeux du Pacifique en Papouasie, elle décroche, avec l’équipe de Calédonie en V6, l’argent sur 1 500 m et le bronze sur 500 m et en longue distance. En individuel, elle fait ses preuves avec une 5e place lors des mondiaux de vitesse en Australie en 2016.

Et bien sûr, ce titre de vice-championne du monde longue distance 2017 à Tahiti. « Les conditions étaient assez dures avec beaucoup de vent, mais j’ai l’habitude ici. Et les autres équipes, tahitiennes et néo-zélandaises, étaient très fortes. Mais mon atout est que je suis plus à l’aise sur les longues distances. »

 

Les longues distances

De l’endurance physique mais également mentale, Suzanne en a à revendre. « J’aime le long et l’individuel où l’important est de fatiguer puis de faire plier la fille qui est à côté en course. Je ne suis pas explosive au départ, mais ce n’est pas grave. J’aime analyser la course de derrière, échafauder des plans de course. »

Un modèle ? « Hinatea Bernardino, c’est l’exemple à suivre pour les filles dans le va’a. C’est une grande championne, j’aimerais bien suivre son parcours et arriver un jour à son niveau. »

Un conseil pour les débutantes ? « Il faut persévérer. Se fixer des objectifs et se donner les moyens de les atteindre.

 

Véronique Mézille
Publié le 28 juin 2018, mis à jour le 28 juin 2018

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