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Aventures guadeloupéennes

Espoir dans les voiles Aventures guadeloupéennesEspoir dans les voiles Aventures guadeloupéennes
Écrit par L'Espoir dans les voiles
Publié le 13 juillet 2018, mis à jour le 13 juillet 2018

Initié en 2017 par Guillaume suite à 3 ans de combat face à la leucémie, le projet L’espoir dans les voiles a d’abord pour objet la réalisation d’un rêve : parcourir le monde à la voile. Un voyage qui se veut cependant utile pour ceux qui se battent contre la maladie. Comment ? En transmettant cette envie d’aller au bout de ses rêves, en rencontrant les enfants directement dans les hôpitaux d’Outre-mer et en partageant un outil interactif et ludique pour suivre le voyage dans les hôpitaux métropolitains.

Nous nous rendons compte assez rapidement que le problème du moteur est bien plus important qu’il n’y paraît et que le départ pour Saint-Martin ne sera pas pour tout de suite. En bref, la boite de vitesse d’Aventura est morte. Mais le moteur étant d’origine (1979), il n’existe plus à l’heure actuelle. Après bien des recherches, la meilleure solution que nous trouvons est un modèle adaptable fabriqué en Italie, que nous faisons envoyer en Guadeloupe. Tout cela prend du temps et nous voilà bloqués au minimum pour trois semaines. C’est dans ces moments-là qu’il faut faire preuve d’imagination pour ne pas tourner en rond. Heureusement la vie en bateau à cela de fabuleux : on a rarement le temps de s’ennuyer car il y a toujours des petites réparations à faire. Surtout sur un bateau vieux de 40 ans et qui est passé entre de nombreuses mains. Nous nous lançons donc dans plusieurs chantiers, en profitant du fait qu’étant bloqué à la marina, nous avons les magasins d’accastillage à coté et tous les copains du chantier prêts à nous aider.


Nous rappelons également rapidement l’hôpital pour organiser de nouveaux ateliers avec eux. En effet, le service de pédiatrie est plutôt un service de court séjour. Les enfants ayant besoin d’une hospitalisation longue (par exemple chimiothérapie en continue pendant quelques semaines) ou d’opérations sont en général envoyés en France, dans des services spécialisés. A l’hôpital de Point-à-Pitre les durées d’hospitalisation sont en moyenne de 2 à 5 jours. Nous ne risquons pas de refaire le même atelier à des enfants, mais en même temps nous ne reverrons pas les enfants avec qui nous avons passés de bons moments. C’est le principal inconvénient du voyage, nous ne rencontrons jamais les gens pour très longtemps…Nous décidons avec les institutrices d’organiser les ateliers plutôt l’après-midi pour pouvoir prendre le goûter tous ensemble à la fin. En plus des nœuds marins, nous leurs faisons dessiner leurs rêves sur des fanions que nous accrocherons ensuite aux mâts d’Aventura. Certains veulent être pompier, infirmier, instituteur…. Pas beaucoup de futurs marins dans cette team, ont-ils eu vent de nos problèmes de moteur ?


Nous n’organisons pas de nouvelles sorties voiles car Luc Coquelin est très occupé. En effet, en plus de ses cours habituelles, il doit également commencer à préparer sa 5ème Route du Rhum. Et ce n’est pas une mince affaire !!! 


Nous sommes nous aussi rapidement occupés avec l’arrivée de l’inverseur. N’ayant pas de mécaniciens disponibles à des prix abordables sur la marina, c’est Jako et Arthur, vaillamment, qui se lancent dans le chantier. Et là non plus, l’affaire n’est pas simple. Au bout d’un mois et demi, par un beau matin d’avril, le moteur ronronne enfin à la grande joie de tout l’équipage. Le départ est proche !! 


Nous profitons aussi de ce moment pour faire de nouvelles rencontres avec des marins, des locaux, les gens de la marina, d’autres associations…. Il y a des personnes venant de tous les horizons et allant un peu partout. Chacun est une nouvelle histoire, l’échange est passionnant. Nous rendons également quelques services, notamment en aidant Guylaine, une canadienne incroyable, à amener son bateau à Marie-Galante. Nous l’avons rencontrée sur le chantier, où elle reparait son bateau qui avait subi de plein fouet l’ouragan Irma, à Saint-Martin. Elle l’a retrouvé, après la catastrophe, au milieu d’un jardin. Elle a eu de la chance car la coque, le mât et le moteur étaient intacts mais ce n’est pas le cas de tout le monde, et les histoires qui nous parviennent de là-bas nous laissent apercevoir un sacré désastre. C’est donc avec quelques appréhensions que nous mettons enfin les voiles pour cette île intrigante, moitié française, moitié néerlandaise.

Pour aller plus loin :

www.lespoirdanslesvoiles.fr


 

L'espoir dans les voiles
Publié le 13 juillet 2018, mis à jour le 13 juillet 2018

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