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Trajectoires Kanak, du 4 novembre 2017 au 16 septembre 2018

Détail d’un masque de deuilDétail d’un masque de deuil
Musée Bargoin de Clermont-Ferrand Bois, Service presse/mab
Écrit par Lepetitjournal Nouvelle-Calédonie
Publié le 13 novembre 2017, mis à jour le 13 novembre 2017

L’exposition Trajectoires Kanak rassemble de nombreux objets très rarement présentés au public, et pour certains entièrement inédits, issus de la collection extra-européenne du musée Anne-de-Beaujeu. Des objets du musée du Quai Branly – Jacques Chirac à Paris, du musée des Confluences à Lyon, du muséum d’histoire naturelle à Grenoble ou encore du musée Bargoin à Clermont-Ferrand viendront compléter les pièces du musée.

Les collections kanak, rapportées de Nouvelle Calédonie pendant la deuxième moitié du XIXème siècle par des colons, missionnaires, aventuriers ou scientifiques, rendent compte des rapports politiques, culturels et sociaux entre la France et sa lointaine terre du Pacifique… Au-delà de la découverte d’objets emblématiques de la culture Kanak, l’exposition propose au public métropolitain un éclairage original sur le parcours de certains d’entre eux, en suivant les trajectoires de celles et ceux qui ont vécu l’une des dernières grandes vagues d’exploration du globe.

 

L'exposition "Trajectoires Kanak" se tient du 4 novembre 2017 au 16 septembre 2018 au musée Anne-de-Beaujeu

 

Le musée Anne-de-Baujeu

Aménagé dans le pavillon Renaissance construit par Anne de France et Pierre II de Bourbon vers 1500, le musée Anne-de-Beaujeu, patrimoine du Département de l’Allier, occupe une partie des bâtiments qui composaient autrefois le prestigieux Château des ducs de Bourbon.

Les collections du musée Anne-de-Beaujeu sont constituées en partie de dons d’érudits et collectionneurs locaux du XIXème siècle, membres de la Société d’Émulation du Bourbonnais. Parmi ces donateurs, nombreux sont ceux qui ont parcouru le monde, rapportant souvenirs et curiosités de leurs voyages (momies égyptiennes, outils en silex amérindiens…). Dans ce fonds « extra-européen », une série d’objets très homogène : un lot de 36 armes originaires de Nouvelle-Calédonie, collectées durant la deuxième moitié du XIXème siècle.

En 1948, la mention d’un don d’objets kanak ayant appartenu à un certain Léon Moncelon a mis sur la piste de plusieurs personnages au destin extraordinaire l’équipe du musée, dont Moncelon lui-même, Pierre Poyti, jeune métisse Kanak élevé dans la famille Moncelon, et Poindi-Patchili, chef kanak. Des objets ayant appartenu à ce dernier sont également présentés grâce au musée de Bourges.

C’est au final une centaine d’objets, certains inédits, qui sont présentés à l’occasion de cette exposition qui sera ensuite visible dans la ville de Bourges à partir de l’automne 2018.

 

Douze musées ont collaboré à cette exposition

Douze musées ont accepté de prêter des oeuvres pour cette exposition conçue en étroite collaboration avec les musées de Bourges où elle sera présentée fin 2018.

Le muséum d’histoire naturelle de Dijon, le musée de la faïence et des beaux-arts de Nevers ou encore le musée du quai Branly-Jacques Chirac ont consenti des prêts.

La grande majorité des musées prêteurs se situe dans la grande région Auvergne Rhône-Alpes : musée Paul Dini (Villefranche-sur-Saone), musée des arts d’Afrique et d’Asie (Vichy), musée Bargoin (Clermont-Ferrand), musée Crozatier (Le Puy-en-Velay), musée des Confluences (Lyon), museum d’histoire naturelle de Grenoble, musée savoisien (Chambéry), musée d’Océanie (La Neylière).

 

Le patrimoine Kanak inscrit dans l’accord de Nouméa

Emmanuel Kasarhérou, responsable de la coordination scientifique des collections du Musée du Quai Branly – Jacques Chirac et commissaire scientifique de l’exposition a pu authentifier cette collection inédite du musée Anne-de-Beaujeu. Son travail, et celui de Roger Boulay, sur l’inventaire du patrimoine kanak dispersé, a permis d’identifier plusieurs musées de la région Auvergne-Rhône-Alpes conservant également des collections de cette culture, complémentaires de celle du musée Anne-de-Beaujeu.

L’article 1.3 de l’accord de Nouméa prévoit que « L'État favorisera le retour en Nouvelle-Calédonie d'objets culturels Kanak qui se trouvent dans des musées ou des collections, en France métropolitaine ou dans d'autres pays. Les moyens juridiques dont dispose l'État pour la protection du patrimoine national seront mis en oeuvre à cette fin. Des conventions seront passées avec ces institutions pour le retour de ces objets ou leur mise en valeur ».

Les objets de l’exposition « Trajectoires Kanak » devraient donc logiquement, par la suite, être ramenés en Nouvelle-Calédonie.


Quelques chiffres :
2 étapes pour cette exposition : Moulins et Bourges
130 oeuvres
11 mois d’exposition
12 musées prêteurs

Le calendrier complet des rendez-vous de l’exposition, la programmation jeune public, les tarifs, etc… sur le www.musees.allier.fr, au 04.70.20.48.47 et rejoignez-nous sur facebook.com/mab.allier

 

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Publié le 13 novembre 2017, mis à jour le 13 novembre 2017

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