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Tout bénéfice !

Le projet pilote « Recettes bénéfiques », monté par Pacific Foodlab et le cluster Cap Agro, a un an.Le projet pilote « Recettes bénéfiques », monté par Pacific Foodlab et le cluster Cap Agro, a un an.
Écrit par Véronique Mézille
Publié le 20 août 2018, mis à jour le 20 août 2018

Le projet pilote « Recettes bénéfiques », monté par Pacific Foodlab et le cluster Cap Agro, a un an ! Un an pour améliorer la qualité des repas dans les cantines, pour le bien-être des enfants, grâce à l’utilisation de produits locaux. Le pari est-il réussi ?

L’aventure débute en novembre 2014, à l’initiative du collectif « cantine responsable » qui réunit des chefs de cantines, des producteurs locaux, des transformateurs et quelques représentants des institutions publiques de la Nouvelle-Calédonie.

Objectif ? Chercher des solutions pour améliorer la qualité des repas dans les cantines, pour le bien-être des enfants, grâce à l’utilisation de produits locaux. Il semble en effet peu satisfaisant de voir les plateaux repas des enfants garnis de fruits et légumes d’importations à l’heure où l’on parle d’autosuffisance alimentaire !

Un appel à projets innovants lancé par l’OCTA (Association des Pays et Territoires d’Outre-Mer de l’Union Européenne), pour la mise en œuvre de la stratégie territoriale pour l’innovation de la Nouvelle-Calédonie, adoptée en janvier 2016, tombe à point et permet de lancer, avec le soutien du gouvernement, le projet pilote des Recettes bénéfiques.

Une année pour mieux manger à la cantine

De l’atelier d’inauguration du projet pilote des recettes bénéfiques à l’EFPA (Etablissement de formation professionnelle des adultes) en avril 2017 à la charte « le bonheur dans ma cantine », les Recettes bénéfiques n’ont pas chômé.

Au menu : accompagnement et suivi de l’intégration des produits locaux, dans 3 cantines pilotes (internat provincial de la Foa, internat Laura Boula (Wé), internat provincial de Houaïlou) ; développement d’une plateforme digitale www.pacificfoodlab.org, comprenant notamment des fiches techniques (recettes) spécialement dimensionnées pour la restauration collective, des vidéos tutorielles comme support d’exécution des recettes, des fiches pratiques à télécharger, et un espace de petites annonces « bons plans » pour les chefs ; organisation de 9 plateaux techniques destinés aux professionnels de la restauration collective scolaire et à leur fournisseurs, avec analyses sensorielles associées ; organisation de l’opération « Les cantines à l’unisson » : 16 cantines, 12.000 élèves, un menu commun composé de 100% de produits locaux. 6,5 tonnes de produits locaux consommés et 3,2 M de chiffre d’affaires pour les filières de production et de transformation locale. 

Pari tenu…dans les collèges

Les deux opérations « les cantines à l’unisson », du 8 mars et du 1er juin 2018 ont été un réel succès. Le projet pilote a permis de démontrer qu’il est possible d’accroître la consommation de produits locaux dans les cantines. Le message est d’autant plus fort, compte tenu du budget moyen par plateau repas (entre 220 et 240 F).

Les opérations festives telles que les cantines à l’unisson permettent de remettre du lien entre les équipes de cantines (les clients) et leurs fournisseurs. La plateforme digitale permet de faciliter les échanges et de conclure de « bonnes affaires ». L’organisation d’une dernière opération « les cantines à l’unisson » fin 2018, puis en 2019, une avant chaque période de vacances scolaires sera une véritable victoire pour l’ensemble des filières, et pour les enfants.

L’objectif étant de développer le marché de la production locale en structurant les filières autour de la cantine. L’objectif majeur du projet Recettes bénéfiques, permettre aux enfants de consommer des denrées alimentaires saines et locales, est donc atteint ! Et c’est tant mieux ! Comme quoi, quand on se donne les moyens et que l’on a la volonté…

La question, face à cette réussite est donc : pourquoi seulement dans les collèges ? Pourquoi ne pas étendre ce dispositif aux cantines des écoles primaires qui, nous le savons tous désormais, souffre de graves lacunes dans ce domaine ? La charte « Le bonheur dans la cantine », signée par 27 chefs d’établissements, ne pourrait-elle pas s’appliquer aux écoles primaires ? 


La charte « Le bonheur dans la cantine »

•    Inscrire la restauration scolaire dans le projet d’établissement comme enjeu éducatif.
•    Accompagner l’enfant et le rendre acteur de son bien-être à la cantine en favorisant son autonomie.
•    Valoriser le travail du chef de cuisine et de son équipe et encourager leurs initiatives.
•    Favoriser la consommation de produits locaux bruts ou transformés de préférence en circuits courts.
•    Garantir un repas sain en quantité suffisante et équilibré.
•    Mette en place des conditions favorables pour faire du temps de repas un moment privilégié dédié à la rencontre de l’enfant avec l’aliment, avec ses camarades et les adultes.
•    Lutter contre le gaspillage alimentaire et permettre de réaliser des économies tout en limitant l’impact environnemental.
•    Animer au sein de l’établissement la communication et développer des liens extérieurs visant à étendre la mise en œuvre de cette charte.

Véronique Mézille
Publié le 20 août 2018, mis à jour le 20 août 2018

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