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En Nouvelle-Calédonie, la jeunesse aspire au renouvellement des élites

En Nouvelle-Calédonie, la jeunesse aspire au renouvellement des élitesEn Nouvelle-Calédonie, la jeunesse aspire au renouvellement des élites
Écrit par Lepetitjournal.com Nouvelle-Calédonie avec AFP
Publié le 20 octobre 2018, mis à jour le 20 octobre 2018

Nombre de jeunes kanaks, en marge des sphères politiques, aspirent à un renouvellement des hommes et des idées indépendantistes en Nouvelle-Calédonie, à la veille d'un référendum d'autodétermination historique le 4 novembre, rapporte l’AFP dans un article.

 

Si le phénomène touche également la droite non indépendantiste, il est encore plus sensible chez les indépendantistes kanak où respect et humilité face aux anciens sont des valeurs traditionnelles cardinales.

Aux dernières élections législatives de 2017, moins d'un jeune de 18 à 25 ans sur 10 s'est rendu aux urnes dans le Grand Nouméa, selon Pierre-Christophe Pantz, docteur en géopolitique. Et à l'approche du référendum, les dirigeants kanak reconnaissent que le plus gros point noir est l'abstention, en moyenne autour de 40% dans leurs rangs.
   

Génie calédonien

Pour Wadéwi Washétine, ingénieur en bâtiment, les leaders politiques indépendantistes "ont largement fait leur part". Pour lui, "ils se sont précipités dans la gestion des institutions et ne se sont pas comportés en hommes d'Etat en se projetant, en offrant une vision. Du coup, on se retrouve devant le mur du référendum".

"Il existe une génie calédonien, grâce à une jeunesse formée, porteuse d'innovation parce qu'elle est sortie du territoire et a cultivé une porosité culturelle, et aussi grâce aux jeunes qui sont restés ici. Il va falloir se mettre ensemble pour reconstruire le pays", a-t-il affirmé à l’AFP. Il se déclare "réaliste" sur le résultat du référendum, annoncé perdu par les indépendantistes.

Alors que la formation des natifs est un des piliers de la décolonisation, Paul Fizin, premier kanak docteur en histoire, très actif pour "fédérer les énergies nouvelles", se désole que "beaucoup de jeunes kanak diplômés" retournent vivre en tribu, parce que "les portes ne s'ouvrent pas".

Ils ne sont d’ailleurs par les seuls à trouver portes closes après leur retour d’études. En effet, une grande majorité de la jeunesse calédonienne diplômée, et ce depuis de nombreuses années, ne trouvent pas de travail correspondant à leur parcours universitaire.

 

Publié le 20 octobre 2018, mis à jour le 20 octobre 2018

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